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L’ANIAC-Togo situe l’opinion sur les risques liés à la gestion des produits chimiques

Phot de famille des participants
L’ANIAC-Togo situe l’opinion sur les risques liés à la gestion des produits chimiques

L’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimique (ANIAC-Togo) a organisé, vendredi 11 septembre, un point de presse, à son siège à Lomé. Il s’agissait pour l’ANIAC-Togo d’informer le public sur les différentes menaces liées à la manutention, au stockage, au transport et à la gestion des produits chimiques, basée sur la prise des mesures règlementaires. Hormis les professionnels des médias, étaient présents, à cette rencontre, des représentants des ministères impliqués, des industriels, des autorités portuaires et des représentants des organisations internationales.

Les risques liés à la gestion des produits chimiques sont énormes et s’accroissent au jour le jour dans le monde. Pour preuve, les explosions qu’a connues le Liban, le 4 août dernier, où plus de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, mal entreposées au port de Beyrouth, aurait fait au moins 190 morts et plus de 6 500 blessés, dont 120 dans un état critique. Egalement, l’utilisation de ces substances chimiques ou leurs dérivés, peut avoir des conséquences dangereuses pour la santé des personnes et de l’environnement.

Conscient de cette situation, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimique (ANIAC-Togo) qui est la structure de coordination, de contrôle à l’importation et l’exportation ainsi que de supervision de l’utilisation des produits chimiques au Togo a organisé, vendredi dernier un point de presse. Ceci,  pour situer l’opinion sur l’état des produits chimiques dans le pays, les risques éventuels de leur  manipulation et les mesures de sécurité et de sûreté envisageables pour prévenir ces risques.

Dans sa présentation, le président de l’ANIAC-Togo, M. Amah Hunlédé a dressé un état des lieux de l’utilisation et de l’entreposage des produits chimiques au Togo. Selon lui, des quantités  importantes de produits de nature diverse sont  couramment utilisées et ce, dans plusieurs secteurs d’activités. Cependant, force est de constater que ces substances sont manipulées  « des fois d’une manière inappropriée et incontrôlée ». Egalement, des rejets volontaires ou non des eaux usées, des effluents et des déchets industriels issus des produits chimiques, sont fréquents.

En ce qui concerne l’entreposage au Port Autonome de Lomé (PAL) du Togo, M. Hunlédé a fait remarquer que plusieurs défis restent à relever quant aux conditions de stockage.

Face à toutes ces menaces liées à la manutention, au stockage, au transport et à la gestion, le président de l’ANIAC-Togo a rappelé les lois et textes nationaux et internationaux adoptés et  réglementant le secteur sur le territoire national. Il s’agit d’abord de la signature et la ratification par le Togo de certains Traités et conventions sur l’interdiction des produits et déchets chimiques, le décret N°2015-082/PR du 4 novembre 2015, portant création de l’ANIAC.

Au-delà de toutes ces dispositions, M. Hunlédé a appelé tous les acteurs l’impérieux devoir d’agir en amont, à travers des échanges. A cet égard, il les a tous invités à observer les règles générales de sécurité et sûreté dans les zones portuaires et en entreprises. Il s’agit, entre autres mesures, « déterminer les causes possibles d’accidents majeurs… », « étudier les dangers dans toute installation utilisant les produits chimiques… », « prévenir les incidents… » et « assurer une bonne gestion (entreposage, manipulation et traitement) ».

Pour M. Hunlédé, il est indispensable « de mettre en œuvre de façon systématique toutes ces mesures pour protéger les travailleurs, la population et l’environnement ».

Yves T. AWI

 

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