Le clou des manifestations commémoratives du jubilé d’or de l’Université de Lomé a été marqué lundi 14 septembre, par le lancement, à la présidence de cette institution, des tests cliniques sur les recettes de plantes issues de la médecine traditionnelle. L’autre événement phare de cette célébration a été le dévoilement et la présentation du flambeau du cinquantenaire et de sa symbolique trônant désormais au rond-point devant l’entrée principale. C’était en présence des ministres Koffi Akpagana de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et David Wonou Oladokoun de l’Environnement, des présidents des universités de Lomé et de Kara ainsi que bien d’autres autorités universitaires.
14 Septembre 1970 – 14 Septembre 2020. Il y a exactement 50 ans, que l’Université de Lomé a été créée. En raison de la crise sanitaire due au coronavirus, la célébration de ce jubilé d’or s’est voulue sobre et modeste, mais à travers des actions très significatives. Parmi elles, le lancement hier, à la présidence de l’université, des tests cliniques sur des recettes de plantes issues de la médecine traditionnelle. Ce lancement fait suite à l’annonce, en juillet dernier, par la commission ad ’hoc de riposte à la COVID-19 de l’Université de Lomé, du début des tests cliniques sur quelques phytomédicaments de la pharmacopée togolaise ayant montré des activités immun modulatrices pour le traitement potentiel de la COVID-19.
Il s’agit des essais classiques, avec la distribution du traitement par tissage au sort pour évaluer quatre médicaments à comparer par rapport au traitement de référence sur environ 250 patients. Histoire de savoir si les phytomédicaments, c’est-à-dire les plantes traditionnelles au Togo permettent d’améliorer le pronostic de la maladie à la COVID-19, en termes de réduction des délais d’hospitalisation et de contagion. En effet, l’idée étant de trouver une solution endogène, la commission ad ‘hoc a fait appel aux tradithérapeutes qui ont envoyé une centaine de produits, desquels une vingtaine ont été évalués à partir des études in vitro. Ce qui a permis de trouver trois « candidats médicaments » c’est-à-dire qui présentent certaines propriétés pharmacosynétiques assez intéressantes.
Le flambeau du cinquantenaire, ce trait d’union entre les générations
Outre le lancement des tests cliniques, l’âge de la maturité de l’université de Lomé est immortalisé par le flambeau du cinquantenaire qui trône désormais au rond-point devant l’entrée principale. Il a été dévoilé au public hier, au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le ministre Koffi Akpagana de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce flambeau est une illustration inspirée du logo de l’Université de Lomé. De l’ensemble composite du logo, les concepteurs ont pris le flambeau avec la flamme qu’il porte, qu’ils ont inséré dans un ensemble pour faire sens. On voit donc, en dehors du flambeau et de la flamme, des bras en galva, peints aux couleurs de l’université et le porte-flambeau porte la marque du cinquantenaire. Ce flambeau symbolise la perpétuation de l’œuvre des pères fondateurs de l’UL. La flamme qu’il port symbolise la lumière de la connaissance. Laquelle flamme doit être protégée de sorte qu’elle ne s’éteigne point jusqu’à ce que les dirigeants actuels passent le témoin à leurs successeurs. Tout comme dans la symbolique de la flamme Olympique, cette flamme sera le trait d’union entre la génération contemporaine et celle des pères fondateurs de l’institution. Pour gagner ce pari, les autorités universitaires actuelles ont besoin du concours de tous les acteurs de l’université de Lomé, symbolisés par les bras en galva qui convergent vers le flambeau, occasion de porter au loin, à l’échelle de la planète, l’éclat et la renommée de l’université de Lomé.
Hommage aux ancêtres de notre avenir
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Koffi Akpagana, dans son mot de circonstance, a rendu hommage à tous les recteurs, présidents et autres responsables universitaires depuis 1970. Il a remercié le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé pour l’aide qu’il continue d’apporter à ce temple du savoir. Au président Dodzi Kokoroko, le ministre Akpagana a dit toute la reconnaissance de la communauté universitaire ainsi que du ministère de l’Enseignement supérieur pour l’immensité de son œuvre. « Il faut que l’Université que nous cédons demain aux générations futures soit meilleur que celle que nous avons connue jusqu’à ce jour », a-t-il lancé aux enseignants-chercheurs, avant d’encourager les étudiants à la persévérance, malgré le contexte complexe lié à la COVID-19.
Le président de l’UL, Pr Dodzi Kokoroko a, pour sa part, saluer les « ancêtres de notre avenir » qui, selon lui, nous ont laissé un héritage extraordinaire. Il a témoigné sa reconnaissance au président Faure Gnassingbé pour sa confiance et sa vision de l’excellence à l’endroit de l’UL. « Les réformes ont été des plus audacieuses et ont produit des résultats. Les tests cliniques de ce jour en portent témoignage, à travers notre refus de l’immobilisme et d’être des universitaires de salon, de canapé. Nos ambitions sont grandes pour notre l’université et pour notre République », a-t-il souligné.
Faustin LAGBAI
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