Enseignement supérieur

Les acteurs nationaux évaluent l’état d’avancement du processus d’harmonisation du baccalauréat au sein de l’UEMOA

Officiels et participants en photo de famille.
Les acteurs nationaux évaluent l’état d’avancement du processus d’harmonisation du baccalauréat au sein de l’UEMOA

Directeurs nationaux des offices du baccalauréat, inspecteurs, formateurs et enseignants font, le 2 avril 2024 à Lomé, l’état des lieux du processus d’harmonisation du baccalauréat au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Les participants entendent conjuguer leurs efforts, afin de dégager une production de situations complexes par discipline et d’élaborer des grilles de correction critériée, pour une évaluation juste et équitable des apprenants.

L’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) veut harmoniser le Baccalauréat au sein des pays membres. Pour ce faire, des acteurs nationaux impliqués dans le processus d’harmonisation du baccalauréat planchent pour quatre jours, sur la Directive de l’UEMOA instaurant l’égalité de traitement des étudiants ressortissants de l’UEMOA dans la détermination des conditions et droits d’accès aux institutions publiques d’enseignement supérieur des Etats membres. Ils vont également explorer la directive portant instauration d’une période unique de tenue du Baccalauréat, ainsi que celle relative au système Licence, Master, Doctorat (LMD). L’objectif étant d’apporter des réponses concrètes aux orientations définies par ces différentes directives. 

Selon le directeur général de l’office du baccalauréat, M. Gangue Minlipe Martin, il s’agit de faire un suivi et évaluation du projet d’harmonisation du baccalauréat dans l’espace communautaire. « Il faut, avant toute chose, voir ce qui avait été prévu, ce qui a été fait et ce qui reste à faire et ce qui peut être fait, afin qu’à l’orée de 2026, nous puissions être au rendez-vous du baccalauréat. Au niveau national, le Togo a mis en place le comité scientifique et a désigné les deux membres devant représenter le pays. Par ailleurs, des formations des formateurs allant dans le sens de l’élaboration des solutions complètes qui devraient être intégrées dans l’évaluation des candidats à l’enseignement du baccalauréat ont été initiées », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Dans les perspectives pour l’année 2025, nous entrevoyons un examen blanc à l’échelle communautaire. Cet examen va donner un augure pour le bac à l’échelle régionale. Ainsi, en 2026, chaque pays devrait être en phase avec l’UEMOA où il y aura un seul diplôme pour tous les candidats de l’espace. Au Togo, nous aurons le bac blanc national et le bac blanc régional », a précisé M. Gangue.

Les acquis de ce système harmonisé

De son côté, Mme Aminata Lo Paye, représentante résidente de l’UEMOA au Togo, a relevé que l’harmonisation du baccalauréat vise à garantir aux jeunes l’équité dans l’accès à un baccalauréat de qualité et la cohérence des diplômes dans tout l’espace. « Cette harmonisation offre aux apprenants une éducation qui va au-delà des simples connaissances académiques. Car les préparant à devenir des citoyens de demain, responsables et outillés pour faire face aux problématiques stratégiques de leurs pays. Elle se révèle une belle opportunité et nous devons tous contribuer à sa concrétisation », a-t-elle souligné.

Pour la circonstance, M. Ihou Majesté, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a fait ressortir que le Togo n’est pas en marge de ce système. Et déjà, des progrès sont réalisés pour l’harmonisation du baccalauréat. L’apaisement du climat scolaire et universitaire, les efforts dans le recrutement et la formation, l’évaluation des systèmes sont entre autres acquis visant à offrir aux apprenants des conditions d’apprentissage optimales. Pour lui, malgré les multiples défis auxquels le Togo fait face, il n’a jamais failli à son engagement, en mobilisant les ressources nécessaires pour garantir l’éducation et la formation. « La tenue de cet atelier démontre la ferme volonté des autorités togolaises de participer activement à l’harmonisation des pratiques éducatives au sein de notre union. C’est une opportunité pour le Togo d’élaborer son plan d’actions concret devant permettre la mise en œuvre efficace des mesures transitoires de la directive N0 07/2020/CM/UEMOA du 28 septembre 2020. Nous sommes donc impatients d’identifier les points d’application financier 2024 de la Commission de l’UEMOA, appoint essentiel pour concrétiser les objectifs et renforcer davantage le système éducatif », a-t-il dit. 

Yankolina M.TINGAENA

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