Comptabilité

La Fédération panafricaine des experts-comptables d’Afrique tient sa 3è conférence à Lomé

La table d'honneur, à l'ouverture de la conférence
La Fédération panafricaine des experts-comptables d’Afrique tient sa 3è conférence à Lomé

 La troisième édition de la conférence de la Fédération panafricaine des experts-comptables d’Afrique (PAFA) se tient depuis ce 8 février 2022, jusqu’à aujourd’hui à l’Hôtel 2 Février à Lomé, autour du thème central : « Réforme de la gestion des finances publiques en Afrique, l’agenda des pays francophones ». Elle réunit des comptables publics, des représentants des cours des comptes des pays francophones et ceux des organisations professionnelles comptables, ainsi que les membres des comités ou commissions chargés des finances publiques, les partenaires au développement et d’éminents décideurs politiques venus de 28 pays francophones d’Afrique et de France. L’exercice consiste à « analyser et examiner les réformes clés de la gestion des finances publiques » dans ces Etats et à « entrevoir les implications à long terme des réponses des gouvernants au COVID-19 ».

L’édition 2022 de la conférence de la Fédération panafricaine des experts-comptables d’Afrique (PAFA) à Lomé intervient dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 qui sévit dans le monde entier, après les deux premières, tenues à Dakar (Sénégal) en 2015 et à Antananarivo (Madagascar) en 2016. Ces dernières avaient permis, notamment aux participants de discuter de plusieurs solutions orientées vers les actions que la profession comptable, avec l’appui des gouvernements et des partenaires au développement, pourrait mettre en œuvre pour améliorer la transparence et l’efficacité des institutions nationales en charge des finances publiques.

L’assise de Lomé est co-organisée avec l’Ordre National des Experts-comptables et Comptables Agréés au Togo (ONECCA-Togo). Tout comme les précédentes, elle bénéficie du soutien de la Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et de l’Union Africaine (UA) et autres partenaires (Fonds mondial, Banque mondiale, GIZ, BAD…). « Il s’agira de faire un bilan de ces deux premières éditions, tirer les conclusions pour voir quels sont les obstacles qui ont empêché à l’atteinte des objectifs assignés depuis lors, y réfléchir et voir quelles peuvent être les perspectives d’avenir pour notre continent, en termes de gestion des ressources financières publiques », a indiqué le président de l’Ordre, M. Yawo Djidotor.

Les participants à la conférence de Lomé

Contribuer à l’amélioration de la qualité de la gouvernance dans le secteur public

« Nous sommes à Lomé pour parler essentiellement des réformes sur la gestion des finances publiques entreprises dans l’espace francophone africain et apporter notre contribution à l’examen et à une réflexion et des propositions pour pouvoir soutenir ces réformes. Le but étant d’offrir des possibilités d’accélération et surtout contribuer à l’amélioration de la qualité de la gouvernance dans le secteur public, tant au niveau de l’Afrique francophone que du reste du continent », a détaillé le président de la PAFA, M. Cosme Goundété. Selon lui, depuis 2009 que l’espace communautaire UEMOA mène des réformes dans ce secteur, il ressort que celles-ci piétinent. Ce qui signifie que qu’il y a eu des facteurs de contingence et peut-être des difficultés de mise en œuvre.

« Cette conférence offre l’occasion d’examiner ces facteurs et d’apporter un certain nombre de réponses en tenant compte de l’évolution du contexte africain », a-t-il précisé. Dans cette optique, il a cité l’expérience du Bénin en la matière, qui porte déjà de bons fruits, avec « l’implication des auditeurs indépendants dans l’accompagnement de la gouvernance publique ». Il s’agit, a insisté le premier responsable de cette organisation régionale, de « confier à des auditeurs indépendants membres de l’Ordre des experts-comptables et comptables agréés des missions d’audit interne, pour apporter leur expertise, également à l’animation de la vie publique, la gestion des institutions et des ressources publiques, pour que nous ayons un plus en termes d’efficience et d’efficacité dans cette gestion ».

Exigence d’une plus grande fiabilité et sincérité des comptes des Etats

Au nom du ministre de l’Economie et des Finances, M. Kossi Tofio, directeur de cabinet, s’est félicité du choix du Togo pour la tenue des travaux de cette rencontre, qui est la reconnaissance des organisation régionales et internationales des réformes engagées par le gouvernement depuis plus d’une décennie, sous le leadership éclairé du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé. Ces réformes bien menées ont hissé le pays au rang de 1er réformateur en Afrique et 3e dans le monde. A son avis, cette rencontre est aussi une marque de confiance qu’inspire aujourd’hui le Togo dans la gestion de la crise sanitaire à la COVID-19. « Le gouvernement togolais apprécie à sa juste valeur la présente initiative qui, j’espère, pourrait jeter les bases des réformes à envisager pour aboutir à des solutions idoines aux difficultés réelles imposées par la COVID-19 », a-t-il souligné.

Evoquant les directives de l’UEMOA en la matière, M. Tofio a laissé entendre que « la nouvelle exigence de transparence des finances publiques implique une plus grande fiabilité et sincérité des comptes de l’Etat (…) pour permettre une maîtrise des risques comptables et une comparaison plus aisée des finances publiques de nos Etats ». Et d’assurer que le Togo fait des réformes son cheval de bataille pour traduire dans les faits, conformément à la feuille de route gouvernementale Togo-2025, « la vision, l’ambition et la volonté politique du chef de l’Etat ».

Martial Kokou KATAKA

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