Agriculture/Developpement

Le ministre Kokou Tengué visite « Terre Bénie », une initiative privée de ferme agropastorale dans le Zio

Le ministre Edem Kokou Tengue en visite à Terre Bénie
Le ministre Kokou Tengué visite « Terre Bénie », une initiative privée de ferme agropastorale dans le Zio

 Une visite à la ferme agropastorale « Terre Bénie », dans la préfecture de Zio, la semaine dernière, a permis au ministre Kokou Tengué de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière de s’informer sur ses mécanismes de fonctionnement. Il a encouragé le promoteur à accroître sa productivité, dans le cadre de la politique de l’autosuffisance halieutique au Togo, où le gouvernement cherche à créer une industrie autour du secteur de la pêche.

Au Togo, malgré les efforts du gouvernement, marqués par la construction d’un nouveau port de pêche financé grâce à la coopération japonaise, la production nationale des produits halieutiques, évaluée à 25.000 tonnes, est loin de combler les besoins nationaux. Seulement 30% des besoins sont couverts sur la demande nationale, estimée à 100.000 tonnes annuellement. Et pourtant, le potentiel est là pour permettre aux acteurs de faire leur business et satisfaire cette demande.

La visite de terrain effectuée par le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, M. Kokou Tengué, à la ferme agropastorale « Terre Bénie », s’inscrit dans cette dynamique de revitaliser le secteur pour créer une industrie autour. Cette visite a permis au ministre de s’enquérir des activités de cette ferme qui est dotée de trois retenues d’eau, emploie une dizaine de personnes et produit annuellement 2,5 tonnes de poissons. Ce qui contribue à satisfaire en partie aux besoins en produits halieutique. Le ministre a eu des informations concernant ses activités et son mécanisme de fonctionnement, avant de revenir sur les initiatives de promotion du secteur au Togo.

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Professionnaliser le secteur

Selon le ministre Tengué, le gouvernement est à pied d’œuvre pour aller vers une vraie professionnalisation du secteur de la pêche, en vue de pouvoir être autosuffisant en ce qui concerne les protéines d’origine halieutique.  « Les populations ont besoin de ces produits de pêche pour se nourrir, mais aussi pour créer une industrie autour du secteur de la pêche et de l’aquaculture », a fait savoir le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de Protection côtière. A son avis, le secteur doit contribuer efficacement à la formation de la richesse nationale. Et pour ce faire, le gouvernement, sous l’impulsion du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, mise sur la valorisation du potentiel important de la pisciculture au Togo.

En effet, dans toutes les régions du pays, il existe des lieux pour mener à bien les activités de pisciculture. Le tilapia, par exemple, 3e espèce de poissons la plus répandue au monde, est produit au Togo dans des fermes piscicoles qui génèrent emplois et revenus dans toutes les régions. Mais, les acteurs relèvent que 70 % de ce poisson vendus au Togo provient de l’importation, contre 30 % de la production locale. Pour renverser la tendance d’importation, le ministre Tengué estime que la production piscicole locale doit se développer. Car, elle représente un levier de développement important pour le Togo.

Développer la production piscicole locale

Les efforts du gouvernement pour  mettre en œuvre des stratégies  visant à développer la production piscicole locale, se sont traduits par certaines initiatives. Ainsi, le 03 décembre 2021, le ministre Tengué avait mis en place une mesure de quota auprès des distributeurs grossistes de tilapias surgelés. La mesure impose à chaque distributeur, une quantité de tilapia local à acheter en fonction de la quantité de poissons à importer. « Pour une importation de moins de 50 tonnes de tilapia, un distributeur devra acheter 0,4 tonnes de tilapia local. Pour une importation supérieure à 800 tonnes, le distributeur devra acheter 2,5 tonnes de tilapia local », avait instruit le ministre. Pour lui, cette initiative s’inscrit dans une politique globale d’encouragement de la consommation locale, mais surtout dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), visant à promouvoir des chaînes de valeur aquacoles à travers la mise en place d’agropoles pour impacter le développement de l’économie bleue dans le pays.

Ces efforts du gouvernement sont soutenus par les acteurs privés du secteur qui ambitionnent de développer la pisciculture dans toutes les régions du pays. « C’est un projet déjà soumis au Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage des risques (MIFA S.A). Nous avons demandé à notre nouveau ministre, Edem Kokou Tengué de faire diligence pour nous aider à suivre ce dossier auprès du mécanisme afin que ce projet puisse enfin voir le jour », avait confié Abdou-Derman Adam-Mouhamadou, un responsable d’une organisation du secteur au Togo. Dans ce pays, globalement, le secteur de la pêche contribue à 4% du PIB primaire et occupe des milliers d’acteurs, dont les pisciculteurs, les pêcheurs, les mareyeuses et transformatrices de poisson.

Bernardin ADJOSSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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