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Hygiène et sécurité alimentaire : Les établissements touristiques conviés à la démarche qualité

photo de famille des participants
Hygiène et sécurité alimentaire : Les établissements touristiques conviés à la démarche qualité

Une cérémonie de lancement du projet, « Démarche qualité : Hygiène et sécurité alimentaire dans les établissements à caractère touristique » a eu lieu ce mercredi 15 juillet 2020, à l’hôtel Onomo à Lomé. Initié par le ministère de la Culture, du Tourisme et des Loisirs, ce projet entend améliorer les conditions de conception des aliments et de leur service dans les établissements touristiques, dans les cinq régions administratives du Togo. C’est le responsable de ce département, le ministre M. Kossivi Egbetonyo, qui a présidé cette cérémonie, en présence de diverses personnalités.

Le Plan National de Développement (PND) est considéré, et à raison, comme l’un des principaux ressorts endogènes à activer pour secréter l’essor économique du pays et il est attendu que soit portée à 6,2% la contribution du tourisme à l’économie nationale d’ici 2022. Il va sans dire que l’atteinte de cet objectif spécifique est lourdement tributaire de l’amélioration des prestations des établissements de restauration touristique en matière d’hygiène et de  sécurité alimentaire. A cet effet, la mise en place de mécanismes et pratiques solides de contrôle de la qualité dans ces établissements se révèle être une nécessité absolue. C’est ce qui a amené le gouvernement a initié le projet dénommé, « Démarche qualité Hygiène et sécurité alimentaire dans les établissements à caractère touristiques ». Ce projet, d’une durée de vie de trois ans (2020-2022), sera mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire. Il vise à améliorer les conditions de conception des aliments et leur service dans les lieux et établissements touristiques. De manière spécifique, il s’agit de recenser les acteurs intervenants dans la filière touristique du pays, de renforcer la capacité de ces acteurs sur les règles d’hygiène et de qualité alimentaire. Il est également question d’outiller les acteurs sur les normes et réglementations nationales et internationales, de créer une base de données fiables des acteurs de la filière hôtelière à mettre à la disposition du ministère, des institutions, des agences de voyages, etc.

Selon Dr Leo Yendouban Lamboni, Consultant sur le projet, le groupe cible est les hôtels, les restaurants, les bars et les sites touristiques. La démarche méthodologique comporte trois étapes que sont la prospection, la formation et le suivi conseils. Au final, il s’agit de renforcer l’hygiène dans les hôtels et autres établissements, d’améliorer la qualité alimentaire avec introduction de mets locaux, etc.

En lançant ce projet, le ministre de la Culture, du Tourisme et des Loisirs, M. Kossivi Egbetonyo, a  défini la démarche qualité comme un « projet d’entreprise mis en œuvre pour maîtriser et assurer la qualité, planifier la qualité et/ou améliorer les produits et services, les processus, les procédés de production, la satisfaction client et, plus largement, améliorer la performance d’un organisme et la satisfaction de toutes les parties intéressées (fournisseurs, personnels, actionnaires…) ».

La démarche qualité dans le secteur du tourisme est donc une satisfaction concrètement ressentie et objectivement appréciable, au contraire de la qualité dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de la justice où elle est une perception, une satisfaction éminemment abstraite et surtout subjective.

La directrice de la Règlementation, de l’Inspection, du Contrôle des Etablissements hôteliers et des bars, Mme Philomène Ayim-Djagbare, a expliqué que depuis un moment, la qualité des services dans la restauration souffre de plusieurs insuffisances. Et c’est le pourquoi de ce projet. « Il n’est plus un secret pour personne qu’avec la mondialisation, toutes les approches de vulgarisation des produits s’internationalisent et le degré des prestations s’harmonise. Pour que notre pays soit à la hauteur de ce défi, il doit s’élever au rythme des désidératas d’une clientèle de plus en plus exigeante », a-t-elle souligné.

Mélissa BATABA

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