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En séjour officiel à Washington :  Le président Faure Gnassingbé renforce la coopération avec la Banque Mondiale et le FMI

Le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé et le DG de SFI Makhtar Diop.
En séjour officiel à Washington :  Le président Faure Gnassingbé renforce la coopération avec la Banque Mondiale et le FMI

Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, est l’invité spécial aux assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Les travaux se déroulent, du 10 au 16 octobre à Washington, aux Etats Unis, où il séjourne, avec un agenda bien chargé. Le mercredi 13 octobre, il a eu des échanges fructueux avec le président du Groupe de la BM, David Malpass, et le directeur général de la Société Financière Internationale (SFI), Makhtar Diop. Déjà, le mardi 11 octobre, il s’est entretenu avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Au menu de ces échanges, divers sujets d’intérêt relatifs au financement des projets prioritaires et des réformes structurelles, ainsi qu’aux questions liées à l’énergie, au numérique et aux infrastructures sociales. En dehors de ces séances de travail, le chef de l’Etat a participé à une rencontre de haut niveau consacrée à la réflexion sur la flambée des prix des engrais face aux crises alimentaires. Occasion pour le président Faure Gnassingbé de donner des orientations précises, pour circonscrire les enjeux autour de la résilience du système alimentaire et de l’accès aux engrais. Sur d’autres sujets, il a partagé l’expérience du Togo en matière des technologies du numérique.

A Washington où il séjourne, depuis le début de cette semaine, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et le président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpass, ont eu, mercredi dernier, des échanges fructueux sur des questions touchant la coopération multiforme entre le Togo et cette institution. Au cours de ces échanges, ils ont réaffirmé leur partenariat qui a connu, ces dernières années, un dynamisme traduit par l’accompagnement et le financement des projets prioritaires et des réformes structurelles, pour un développement socioéconomique renforcé. Le président de la République a saisi l’occasion pour saluer l’accompagnement des institutions de Bretton Woods dans la mise en œuvre des réformes et les réalisations des projets dans différents secteurs de développement économique et social, en lien avec la Feuille de route gouvernementale Togo 2025.

La veille mardi, le chef de l’Etat était au siège de la Société Financière Internationale (SFI) pour un entretien avec le directeur général des lieux, Makhtar Diop. Confiance et optimisme étaient également de mise lors de cet entretien qui s’est déroulé autour des questions de l’énergie, du numérique, des infrastructures sociales, notamment la construction de logements à coût abordable et des chaînes de valeur agricoles.

Les progrès réalisés par le Togo salués par la Banque mondiale

Une rencontre entre les responsables de la Banque mondiale et la délégation togolaise

Pour la circonstance, les responsables du Groupe de la BM ont salué les progrès réalisés par le Togo, sous le leadership du chef de l’Etat, dans la mise en œuvre des réformes. Ils ont, particulièrement, salué l’amélioration du climat des affaires, dont le Togo s’est montré performant dans les différents rapports de l’institution. En rappel, la banque a classé le Togo comme meilleur réformateur en Afrique dans les classements Doing Business successifs.

Relativement à son appui, au total 11 projets nationaux et 08 programmes régionaux bénéficient du soutien de la Banque dans les secteurs tels que : l’éducation, la santé, la protection sociale, l’environnement, l’agriculture, l’énergie, la digitalisation, les infrastructures et le transport. L’institution de Bretton Woods entend accélérer la concrétisation des projets en cours et les nouvelles opérations axées sur le renforcement du capital humain dans les domaines de l’éducation, de la transformation économique et la création d’emplois, la santé, la protection sociale.

Grâce aux réformes et investissements consentis par le gouvernement, le pays a réalisé d’importants progrès économiques et sociaux. Ces efforts ont, d’ailleurs, été reconnus et salués par les institutions d’évaluation des performances publiques, notamment le rapport d’évaluation pays des politiques et institutions (CPIA). De 2018 à 2022, le portefeuille de la BM au Togo a connu un accroissement significatif. Il est passé de 236,8 millions à 917,5 millions de Dollars.

Togo-FMI, une coopération qui se renforce davantage

Le chef de l’Etat a posé la problématique de la sécurité alimentaire

Le Togo jouit, incontestablement, d’une confiance soutenue auprès des partenaires multilatéraux, notamment le FMI et le Groupe de la BM, grâce à des réformes économiques et financières audacieuses. Ce partenariat a connu un nouveau dynamisme, au cours d’une rencontre intervenue, le mardi 11 octobre 2022, entre le chef de l’État et la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, au siège de l’institution à Washington.

Les deux personnalités ont fait le point de la coopération entre le Togo et le FMI toujours dynamique, malgré un environnement économique mondial peu favorable.

Il faut dire que cet entretien entre le chef de l’Etat et Kristalina Georgieva intervient après celui de Paris, en mai 2021, en marge du sommet sur la relance des économies africaines.

Le FMI accompagne le Togo avec des appuis financiers dans la mise en œuvre des projets de développement et l’allègement de la dette extérieure. Le partenariat avec le Togo s’établit surtout dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). En 2021, l’institution a apporté des ressources supplémentaires, pour renforcer la résilience de l’économie nationale post-Covid. Cet accompagnement du FMI est la résultante des réformes des finances publiques, du rebasage budgétaire et des efforts dans la réduction de la dette extérieure.

Le chef de l’Etat pose la problématique de la sécurité alimentaire

Sur d’autres sujets, il est à remarquer que la flambée des prix des engrais et les conflits internationaux restent une préoccupation pour les pays africains qui connaissent, de façon récurrente, des crises alimentaires, ces dix dernières années. A Washington, ce 11 octobre, une rencontre de haut niveau a été consacrée à cette situation inquiétante. L’objectif étant de mener des réflexions pour y apporter des réponses urgentes et durables. Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a été l’invité spécial à cette session qui a mobilisé des dirigeants, ministres, industriels, chercheurs, et partenaires au développement.

Dans son intervention introductive, il donné des orientations précises pour circonscrire les enjeux autour de la résilience du système alimentaire et de l’accès aux engrais. Le chef de l’Etat a posé le diagnostic de la problématique qui constitue une préoccupation permanente et principale de par le monde. « La problématique de la sécurité alimentaire ne peut être appréhendée du seul point de vue du volume de la production des denrées alimentaires. Mais, il convient également de prendre en considération la question de l’accès auxdites ressources alimentaires », a souligné le président de la République. Il a proposé des pistes de solution en cinq points, pour une résilience du système, avant de lancer un appel aux partenaires, pour un appui conséquent aux pays dans leur politique de sécurité alimentaire.

Prenant l’exemple du Togo, avec l’amélioration du climat des affaires, le chef de l’Etat a insisté sur l’implication du secteur privé. Car pour lui, les investissements privés sont la clé de la sécurité alimentaire nationale.

Développement numérique, un facteur de la résilience économique pour l’Afrique

La ministre Cina Lawson lors des discussions sur l’économie numérique

Malgré des efforts, seuls 36% de la population d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont accès à la connectivité à haut débit. Il est alors urgent de mener des réflexions approfondies pour accélérer la transformation numérique en Afrique.

En marge des assemblées annuelles du Groupe de la BM et du FMI, le président Faure Essozimna Gnassingbé a participé à des discussions de haut niveau sur les technologies numériques qui s’imposent, aujourd’hui, comme l’un des secteurs porteurs offrant de grandes opportunités de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Ces technologies ont, d’ailleurs, contribué au renforcement de la résilience économique durant la crise sanitaire de la Covid-19 dans différents pays. Et le Togo a été une référence en la matière, avec la mise en place du programme « NOVISSI », un mécanisme de transfert monétaire, pour soutenir tout citoyen impacté par les mesures de riposte à la pandémie. Ainsi, au cours des discussions, le chef de l’Etat a partagé l’expérience togolaise. Ceci, en se focalisant sur l’ambitieux projet de digitalisation du pays : « Togo Digital 2025 » qui a mobilisé d’importants investissements, pour la réalisation d’infrastructures numériques des plus modernes. Dans cette rubrique, l’on peut citer la construction de « Lomé Data Center » qui est d’une importance stratégique et l’atterrissage du câble sous-marin « Equiano » qui va favoriser une connexion haut débit pour la sous-région ouest-africaine et au-delà.

Le Togo a bâti sa stratégie digitale autour de trois axes fondamentaux en lien avec la feuille de route gouvernementale Togo 2025, à savoir : la réalisation des infrastructures numériques, la digitalisation des services publics et le projet de l’écosystème digital. Malgré la volonté politique, cet ambitieux programme nécessite d’importants investissements. Pour le chef de l’Etat, le secteur privé doit être mis à contribution. Ceci, dans la dynamique d’un partenariat public-privé, pour permettre au numérique de jouer son rôle de moteur de développement.

La Rédaction

 

 

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