Corruption

Le document de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées validé

M. Wiyao (à gauche) remet le document de la stratégie nationale au ministre Trimua
Le document de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées validé

La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) dispose, désormais, d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Ce document qui s’inscrit dans la dynamique des actions à faire du Togo un modèle de croissance économique inclusive et durable, a été validé par les différents acteurs, le 13 octobre 2022, à Lomé. Il prend en compte trois axes prioritaires visant le renforcement de la lutte sur tous les aspects. La mise en œuvre de cette stratégie permettra au Togo d’améliorer ses indicateurs et de dégager, davantage, des ressources pour accélérer sa bonne dynamique de développement, en ne laissant personne de côté. La rencontre a été présidée, au nom du Premier ministre, par le ministre en charge des Droits de l’Homme, M. Eninam Massia Christian Trimua, en présence de plusieurs personnalités.

Le Togo, tout comme d’autres pays africains, n’échappe pas aux phénomènes de la corruption. Consciente de son rôle à promouvoir et à renforcer davantage la prévention et la lutte contre les infractions assimilées, la structure en charge de ces questions, la HAPLUCIA, vient de mettre en place une stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Ce document, validé le 13 octobre 2022, à Lomé, permettra au pays de réduire, significativement, ces phénomènes dans les administrations, établissements publics, entreprises privées et organismes non étatiques. Cette stratégie est déclinée en trois axes. Le 1er est dédié au renforcement des cadres juridiques et institutionnels de lutte. Il s’agit, spécifiquement, d’améliorer les textes existants et de renforcer la coopération en matière de la prévention. Le 2e axe est relatif au renforcement de la participation citoyenne à la prévention et à la lutte. Ceci, à travers des informations, communications, sensibilisations et cours éducatifs, pour le changement de comportement, ainsi que par le biais de la mise en place d’un guide de conformité des entreprises. Le dernier axe est consacré au développement d’une culture de prévention et de lutte dans les services publics, par la promotion des normes d’éthique et de déontologie, la simplification des procédures administratives, le renforcement des mécanismes de contrôle, de la collecte et de la gestion des deniers publics, etc.

Selon le ministre le ministre en charge des Droits de l’Homme, Christian Trimua, le Togo a engagé une série de réformes d’un point de vue normatif et institutionnel, pour lutter contre la corruption. Il a salué le travail abattu par les consultants et l’ensemble des acteurs, afin de doter le Togo de ce document essentiel, « qui nous permet, désormais, d’avoir un cadre ordonné, coordonné et normé. J’invite tous les acteurs à s’approprier cet outil et à faire en sorte que nous ayons des résultats effectifs dans la lutte contre la corruption au Togo » a-t-il lancé.

De son côté, le président de la HAPLUCIA, M. Essohana Wiyao, a confié que la corruption est un cancer pour les services publics et les économies nationales. Le Togo, a-t-il précisé, tient à cette stratégie pour lutter davantage contre cet ennemi commun. Pour lui, ce document illustre la volonté affichée par le Togo de mettre en œuvre la Convention des Nations Unies contre la corruption. M. Wiyao a, également, fait savoir que ce document décrit, pour les cinq années à venir, les grandes orientations stratégiques du Togo pour la lutte contre ce fléau.

Pour leur part, le représentant résidant du PNUD au Togo, M. Aliou Mamadou Dia, et le président du Conseil Consultatif de l’Union Africaine contre la Corruption, M. Jean Louis Andriamifidy, ont rendu un hommage au chef de l’Etat, pour les efforts consentis par le Togo dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies et celle de l’UA sur la corruption. Selon eux, pour relever le développement socio-économique et politique du continent, il est important que tous les pays s’engagent sur la voie prise par le Togo. Ils ont réitéré la détermination de leurs institutions à soutenir le Togo pour la réalisation de ses ambitions dans la lutte.

Une remise de document au gouvernement, à travers le ministre Trimua, a mis fin à la rencontre.

Clémentine PANASSA

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