La nation togolaise dans toute sa diversité s’apprête à célébrer, le 27 avril 2024, le 64e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. En prélude à cette célébration, une messe catholique et un culte protestant ont eu lieu, dimanche 21 avril 2024, respectivement à la paroisse Marie Mère de la Rédemption de Bè Klikamé et à l’église évangélique presbytérienne d’Apégamé. L’occasion pour les fidèles chrétiens de remettre les festivités entre les mains du Seigneur, de demander la force nécessaire pour les autorités, pour que, de jour en jour, elles conduisent ce pays et tous les Togolais vers l’épanouissement, le grand développement. Les prières se sont déroulées, en présence des membres du gouvernement, des autorités politiques, administratives, civiles, militaires et traditionnelles.
Le pasteur Senyéebia Yawo Kakpo donnant la bénédiction finale
Le 27 avril 2024, le Togo souverain aura 64 ans. Diverses activités sont retenues pour marquer cet anniversaire qui coïncide avec le processus électoral en cours, pour élire de nouveaux députés et les tout premiers conseillers régionaux. Le pays est aussi confronté, depuis quelques années, au terrorisme et à l’extrémisme violent, dans sa partie septentrionale, un phénomène qui met en danger la vie des populations et sape les efforts de développement du gouvernement. Pour implorer l’assistance de Dieu pour une victoire sur les forces du mal, un heureux aboutissement du processus électoral et un joyeux anniversaire, le gouvernement, par le biais du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, a demandé une messe, le 21 avril 2024, à la paroisse Marie Mère de la Rédemption de Bè-Klikamé à Lomé, à l’effet d’amener les Togolais à prier pour la paix et le développement du Togo.
L’officiant, le père Simon Amouzouvi, à l’occasion, a souligné que le combat contre le terrorisme et l’extrémisme violent et pour le développement du Togo est une affaire de tous. Selon lui, chacun, à son niveau, doit apporter sa prière à l’édifice, afin que le pays soit à l’abri de tout danger venant de l’extérieur et pour la paix sociale et le vivre ensemble. De ce fait, il a imploré la clémence de Dieu sur le Togo pour un heureux aboutissement du processus électoral en cours, pour la victoire du peuple togolais sur le terrorisme et l’extrémisme violent.
Autorités militaires lors du la célébration
Cette messe, qui a lieu au quatrième dimanche de Pâques, est consacrée au Bon Pasteur et à la Journée des vocations. Elle a permis au père Simon Amouzouvi de revenir sur les charges d’un bon pasteur et la nécessité de bien vivre sa vocation, afin de parvenir à la sainteté. A son avis, le bon Pasteur travaille à protéger et à rendre heureux son troupeau. Il le conduit vers de verts pâturages, le protège contre les prédateurs, l’instruit sur les attitudes et les voies qui conduisent à la sainteté et ouvrent la porte du bonheur. Et pour parvenir à ce bonheur, le serviteur de Dieu a appelé chaque chrétien à vivre correctement et pleinement sa vocation. Les passages bibliques ont été tirés, pour la circonstance, des Actes des Apôtres, de la première Lettre de Saint Jean, et du psaume 17.
Le culte protestant
« Crois au nom du Seigneur et pratique l’amour », tel est le thème proposé par l’église évangélique presbytérienne en ce 4e dimanche après Pâques, « Dimanche du bon pasteur », où des offices religieux, marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du Togo, ont été organisés pour confier tous les fils et toutes les filles de la nation togolaise au Créateur, afin qu’ils puissent vivre dans l’harmonie et la paix. Ce culte a été dirigé par le pasteur Senyéebia Yawo Kakpo, responsable en second. Il était assisté du pasteur Awuku Tekpo et de la pasteure stagiaire Essi Hounkpati Amété. La célébration a connu la présence de la ministre en charge du Développement à la Base, Myriam Dossou-d’Alméida, représentant le gouvernement.
A travers les textes bibliques tirés des Actes des Apôtres, chapitre 4 : 5-12, Première épitre de Jean, chapitre 3 : 16-24 et de l’Evangile selon Jean, chapitre 10 : 11-18, la pasteure Essi Hounkpati Amété a présenté un tableau comparatif du bon berger et du mercenaire. Selon l’officiant, le berger a pour mission de conduire et de protéger les brebis. Il est prêt à donner sa vie pour ses brebis, pour les défendre, même au prix de sa vie. Ceci implique qu’il connaît individuellement chaque brebis de sa bergerie, les faibles qui ont besoin d’être fortifiées, les malades qui ont besoin d’être soignées, les blessées à qui il faut panser les plaies, les nouveau-nés qui ont besoin de la chaleur et du lait maternel. Le Bon berger sait satisfaire convenablement chacune d’elles selon ses besoins.
Par contre, le mercenaire, qui ne travaille que pour gagner de l’argent, se soucie moins de la vie et du bien-être des brebis. Il abandonne le troupeau au premier danger, l’exposant ainsi aux attaques et à la dispersion, puisqu’il n’en est pas le véritable propriétaire.
La ministre Myriam Dossou-d’Améida (1re à gauche) et autres personnalités
Face à ce tableau comparatif, il ressort que « le bonheur et la grâce restent notre partage. La satisfaction matérielle et spirituelle est garantie auprès du bon berger. Nous devons faire preuve de compassion les uns envers les autres, en cas de nécessité, disposer de nos biens et talents reçus en Christ pour le bien-être de chacun et de tous dans notre entourage. Nous témoignerons ainsi de la puissance du Seigneur à l’instar de Pierre et Jean, par qui l’infirme de naissance a été guéri », a souligné la pasteure Amété. Pour elle, par cette manifestation d’amour les uns pour les autres, « nous pourrons nous attendre à un développement harmonieux et inclusif du pays ».
Dans une prière d’intercession, le pasteur Senyéebia Yawo Kakpo a prié pour le président de la République, le gouvernement, les députés et tous ceux qui travaillent pour que ce pays soit épanoui.
A l’issue de la célébration, la ministre Dossou-d’Alméida a invité ses concitoyens à s’unir davantage. « La vision du chef de l’Etat est de faire du Togo une nation prospère, en paix, où les fils et les filles vivent en toute convivialité. La convivialité et la solidarité sont des valeurs que nous défendons. Il est important que, chaque jour, nous puissions rester résolument unis pour défendre notre patrie », a laissé entendre la ministre.
Françoise AOUI
Komla GOKATSE
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