Une délégation du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale a effectué, le 18 octobre 2023, une visite dans des structures en charge de la démarche qualité, afin de se donner une garantie sur la qualité des services. Elle est allée au laboratoire de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) qui effectue des analyses physico-chimiques des produits alimentaires transformés, pour une certification de qualité sanitaire, puis à la Haute Autorité de la Qualité et de l’Environnement (HAUQE) qui s’occupe de la promotion de la qualité.
Le gouvernement togolais veut s’assurer de la qualité des produits « Made in Togo » pour stimuler et booster leur consommation. C’est dans cette perspective que des cadres du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale se sont rendus, hier, dans certaines structures en charge de la démarche qualité. Cette sortie s’inscrit dans le cadre de la célébration du mois du Consommer local. De cette visite et à travers les différents échanges, l’on a pu comprendre les véritables attributions et missions de ces structures.
En effet, pour Mme Goto Chantal, directrice des Laboratoires ITRA, l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) est une institution de recherches dédiée à la production agricole. Ainsi, l’Institut accompagne les producteurs sur les technologies innovantes en matière agricole au Togo. La direction du laboratoire de l’ITRA qui contrôle la qualité des aliments est une unité de technologies alimentaires qui développe les processus de transformations pour les PMI/PME au niveau local. En outre, il y a le laboratoire de contrôle qualité pour les produits locaux transformés sur le plan nutritionnel et sur le plan contamination, afin de protéger la santé de la population. « Nous travaillons, depuis des années, sur des certificats de salubrité et l’accompagnement des producteurs locaux en matière de la qualité de toutes les denrées agricoles transformées ou non », a-t-elle fait savoir.
Aujourd’hui, avec le consommer local, il ne faut pas produire juste pour exporter
De son côté, M. Laré Arzouma Botré, président de la HAUQE, a signifié qu’il s’agit d’une structure nationale qui coordonne l’infrastructure qualité composée des piliers de la qualité que sont : la normalisation, la métrologie, la certification, l’évaluation de conformité de la qualité et l’accréditation. « La HAUQE est composée de quatre structures techniques : Il s’agit de l’Agence Togolaise de Normalisation (ATN) chargée d’élaborer l’adoption des normes internationales ou régionales. L’Agence Togolaise de Métrologie (ATOMET) a pour mission de coordonner les activités de la métrologie et de mettre en place l’infrastructure nationale de métrologie, c’est-à dire l’étalonnage des instruments de mesure et leur vérification. Nous avons également le Comité Togolais d’Agrément (COTAG). Ce service définit les règles et critères d’agréments, d’accréditation dans les domaines d’essais, de la technique, de la formation et des services et coordonne toutes les démarches d’agrément et d’accréditation initiées par les opérateurs économiques ou les organismes publics. Il y a aussi l’Agence Togolaise de Promotion de la Qualité (ATOPROQ) chargée de mettre en œuvre les activités visant à faire connaitre et utiliser les outils techniques qui permettent d’améliorer la qualité des produits » a expliqué M. Botré. Pour lui, aujourd’hui, dans un contexte où l’on parle de plus en plus du consommer local, il ne faut pas produire juste pour exporter. « Nous avons besoin de consommer des produits de qualité aussi au niveau national. C’est dans ce sens que le gouvernement a chargé la HAUQE de faire « l’initiative pour la certification d’une cinquantaine de produits ». Le projet est donc à son cours avec l’appui des partenaires au développement. Nous disposons déjà du projet de document élaboré par un consultant et les autres phases vont s’ouvrir bientôt pour sa validation et son adoption, en vue d’aider véritablement les opérateurs économiques de notre pays à pouvoir mettre des produits de qualité sur le marché national et international », a-t-il confié.
M. Botré a relevé qu’il y a aussi le projet traçabilité élaboré, en 2020, et mis à jour avec un certain nombre d’informations, de paramètres et de facteurs en lien avec la vision de la feuille de route gouvernementale. Parlant de la traçabilité, le président a expliqué qu’il s’agit des codes à barre, c’est-à dire tout le système mis en place et matérialisé par ces codes à barre. Il a fait savoir qu’un travail se fait, en vue d’obtenir le « préfixe pays » pour le Togo, afin que tous les produits « Made in Togo » puissent revêtir de cette précieuse affiche et d’autres informations logées dans ces codes à barre pour la visibilité du pays et celle des opérateurs.
La visite dans chaque structure a pris fin par un tour dans les laboratoires.
Yankolina M. TINGAENA
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