Consommer Locale

La 4e édition du mois du « Consommer local » lancée au CETEF

Visite des stands par la ministre Mivédor-Sambiani.
La 4e édition du mois du « Consommer local » lancée au CETEF

La ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani, a lancé officiellement la 4e édition du mois du « Consommer local », le 9 octobre 2023, à Lomé. La foire du « Made in Togo » battra son plein tout ce mois d’octobre au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) de Lomé et dans les chefs-lieux des régions du pays, avec pour objectif d’accroître la visibilité des entreprises togolaises. Membres du gouvernement, députés, opérateurs économiques, partenaires techniques et financiers, autorités diplomatiques, traditionnelles et bien d’autres personnalités ont pris part au lancement de cette manifestation économique. Une manière de marquer leur adhésion à la politique du gouvernement qui, à travers cette quatrième édition, entend réaffirmer sa volonté de faire de la consommation locale, un des leviers incontournables pour la transformation structurelle de l’économie nationale.

Le panel inaugural.

« Quelles stratégies pour stimuler la consommation des biens et services locaux ? », est le thème de la célébration de l’édition 2023 du mois du consommer local. Un mois dédié à la valorisation des potentialités productives, agroalimentaires, artistiques, artisanales, textiles, cosmétiques et des services de l’innovation. Ceci, dans le but de stimuler la consommation des produits locaux au niveau national, régional voire international. Le marché du « Made in Togo », a été donc officiellement lancé au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) de Lomé. L’évènement qui couvre la période du 1er au 31 octobre 2023, sera marqué par des panels, des expositions-vente de produits.

Les retombées bénéfiques des trois premières éditions saluées

En donnant le ton à l’évènement, la ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani, a salué la tenue de cette 4e édition, dont le thème cadre bien avec les objectifs de la feuille de route gouvernementale. Elle s’est félicité des retombées bénéfiques des trois premières éditions qui, au niveau national, « ont permis une augmentation de près de 40% du chiffre d’affaires et le renforcement des effectifs dans les secteurs des cosmétiques, de l’habillement et de l’agroalimentaire ». Ces éditions ont été également l’occasion pour le gouvernement et les acteurs de se rendre à l’évidence des principaux besoins des promoteurs et des consommateurs. Notamment en termes de traçabilité des produits, de qualité, de normes et de packaging, de renforcement des capacités des acteurs et de maitrise du coût des facteurs de production, a signifié Mme Mivédor-Sambiani. En réponse à ces défis, des réformes et initiatives, ainsi que des mécanismes sont développés et se poursuivent. « Tous ces efforts contribuent à renforcer la compétitivité des biens et services du pays, afin d’accéder davantage aux marchés continental et international, tout en profitant des opportunités et avantages de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) », a soutenu la ministre. Elle a remercié les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la population qui accompagnent et soutiennent cette initiative.

Une initiative pour améliorer la compétitivité des entreprises de l’Union

De son côté, la représentante-résidente de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), Mme Aminata Lo Paye, a indiqué que le taux des échanges intra-communautaires au sein de l’UEMOA demeure faible et tourne autour de 15%. « L’Afrique après près de trente années d’existence, continue d’importer 81 % de ces produits de première nécessité comparé à d’autres espaces notamment l’Union Européenne (UE) qui couvre 70% de ses besoins alimentaires », a-t-elle déploré. L’initiative du mois du « Consommer local », prise au niveau régional en 2019 est de permettre aux huit Etats membres de l’UEMOA d’intensifier les actions de promotion de la consommation des biens et services locaux. Ceci, dans le but de relever le niveau des échanges intra-communautaires, en encourageant la consommation des productions nationales et l’amélioration de la libre circulation des produits au sein de l’UEMOA. L’objectif aussi est d’améliorer la compétitivité des entreprises de l’Union, afin de leur permettre d’acquérir des parts de marché au niveau international, la promotion de la démarche qualité, etc.

Stratégies pour booster la consommation locale

L’assistance au premier rang de laquelle la ministre Mivédor-Sambiani (à droite) et d’autres personnalités.

Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général de la Préfecture du Golfe, M. Lébénè Djagbavi, a confié que le mois du « Consommer local », vient une fois encore corroborer la volonté du chef de l’Etat de faire des producteurs agricoles de véritables entrepreneurs, à travers des innovations socioéconomiques viables. De son avis, bâtir un consensus avec les acteurs publics, parapublics et privés autour des orientations microéconomiques et structurelles, donner l’occasion aux jeunes entrepreneurs de partager les expériences avec des modèles de réussite pourra les inspirer et contribuer à l’atteinte de cet objectif. Vulgariser les différents mécanismes incitatifs et d’accompagnement dédiés à la promotion des entrepreneurs est une autre stratégie à développer.
Dans la dynamique de pérennisation du mois du « Consommer local », un panel inaugural animé par des opérateurs économiques et des représentants des différents ministères concernés, a passé en revue les stratégies à mettre en œuvre pour booster la consommation locale. Elles concernent, entre autres, l’amélioration de la production et de l’accès au financement, ainsi que le renforcement de la synergie entre les différents acteurs.

Le secrétaire général du groupement des Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME), M. Aboki Vignon, pense que des actions de plaidoyers et de sensibilisation auprès des consommateurs permettront de les rassurer. L’amélioration de la qualité des produits locaux et l’accentuation des contrôles au niveau des frontières sont également des axes sur lesquels, il faudra agir pour stimuler la consommation locale, a-t-il confié.

Patouani BATCHAMLA

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