Culture

Dédicace du roman « Une nuit d’avril » d’Edith Max-Yaguibou

L'auteure Edith Max - Yaguibou dédicace son livre Une nuit d'avril
Dédicace du roman « Une nuit d’avril » d’Edith Max-Yaguibou

«Une nuit d’avril » est un roman de l’écrivain Edith Max-Yaguibou, présenté au public lors d’une cérémonie de dédicace, le jeudi 17 décembre dernier à Lomé.  L’auteure  y évoque ses expériences personnelles en tant sage-femme, mère, des moments difficiles et ses joies à côté de son époux, homme politique, nommé, en « Une nuit d’avril », ambassadeur de son pays, la Haute Volta actuel Burkina Faso, aux Etats Unis.

« Roman émouvant, fascinant, captivant », « Une nuit d’avril » est le deuxième ouvrage d’Edith Max-Yaguibou, Togolaise de père et Burkinabè par alliance. C’est l’histoire de l’auteur, une sage-femme et puéricultrice togolaise, qui a épousé M. Télésphore Amadou Yaguibou, un diplomate Burkinabè avec qui elle a vécu d’intenses moments d’amour, mais aussi d’épreuves. Edith Max-Yaguibou se vouait à une vie familiale tranquille et professionnelle bien remplie, avec ses péripéties, lorsqu’en une nuit d’avril, tout change. Son époux est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Haute Volta aux Etats Unis d’Amérique. Ainsi, une autre vie commence pour elle et sa famille. C’est un récit intimiste, sincère, riche, touchant et drôle. L’auteure livre les inquiétudes, les découvertes, les intrigues, les exigences, les peines et les joies liées à la vie d’une  « ambassadrice africaine dévouée, cultivée, battante et résiliente dans les Etats-Unis des années 70-80 ».

Ce roman publié aux Editions « Graines de Pensées » du Togo et « Sankofa et Gurli » du Burkina Faso, a été dédicacé le jeudi 17 décembre, en présence des invités, parents, personnalités, dont Mme Josiane Yaguibou représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population au Togo, la fille de l’auteure.

Selon M. Guy Missodey professeur à l’Université de Lomé et critique littéraire, l’histoire racontée dans le livre « est pathétique, elle se fait de haut et de bas, c’est des choses de la vie, puisque ça parle des relations interpersonnelles… Elle dit ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a vu, ce qu’elle a ressenti. C’est pourquoi je dis que la puéricultrice, la sage-femme est devenue sociologue et psychologue pour observer, interpréter et proposer justement des compréhensions à tout ce qu’elle a subi » a-t-il expliqué.

Et pour l’auteure même, « Ce que je voulais donner comme message surtout, c’est que ce n’est pas une tâche facile, vous allez vous retrouver dans un milieu où les habitudes, les croyances sont différentes, ce n’est pas la même chose que chez nous en Afrique » puis elle ajoute «Je suis une citoyenne du monde, une femme universelle».

Le livre est écrit dans un style limpide, fluide avec des mots bien choisis et qui touchent. Selon la directrice éditoriale des éditions « Graines de Pensées », Mme Yasmin Issaka-Coubageat, « le texte est d’une beauté et d’une fluidité, vous pouvez lire littéralement  à travers chaque mot l’âme de l’auteure. C’était une façon de mettre en lumière, la femme africaine battante ».

Pour Mme Rita Amendah, qui a présenté l’œuvre de 241 pages, « ce livre se lit facilement, il est agréable et raconte une tranche de vie de l’auteure. On note la simplicité, la fluidité du récit. C’est un livre d’amour. La lecture de ce livre est extraordinaire » a-t-elle affirmé.

Au cours de la soirée, l’originalité a été de rendre des témoignages, des hommages pour saluer la grande dame de plus de quatre-vingt ans et son parcours exceptionnel.

L’auteure a été saluée aussi par une délégation burkinabè qui s’est distingué par le port du foulard ou du pagne typique «Liwli pendé » symbole entre autres de paix au pays des hommes intègres. Le symbolisme du motif de ce pagne, qu’on a retrouvé égaement pour le décor de la table d’honneur et à la première de couverture du livre  s’explique ainsi : «Cela représente un peu le nid d’amour de deux oiseaux, qui ont créé d’autres oiseaux autour d’eux et qui sont indépendants et volent dans le même sens… », a expliqué la fille de l’auteure Mme Josiane Yaguibou.

Edith Max-Yaguibou est née en 1934 au Niger, d’un père togolais et d’une mère sénégalaise. Elle a fait ses études au Bénin et au Togo, avant d’entreprendre des études de sage-femme et de puéricultrice au Sénégal puis en France. Elle exercera ces deux métiers en France puis au Burkina Faso. Ajourd’hui elle jouit de sa retraite tout en s’adonnant pleinement à ses passions qui sont l’écoute des autres et l’écriture. Elle est aussi l’auteure de « Voyage en enfer » son premier roman.

 

Dorothée BROOHM

 

Culture

A lire dans Culture