Le coordonnateur national de la Gestion de la Riposte contre la COVID-19, médecin-Col, Djibril Mohaman, a fait le point de la situation de la pandémie de la COVID-19 au Togo. Il exhorte chaque citoyen à plus de responsabilité, afin de contenir l’inquiétante expansion des cas de contamination dans le Grand Lomé.
C’était au cours du point de presse hebdomadaire de la Coordination Nationale de la Gestion de la Riposte contre la COVID-19 (CNGR COVID-19), tenu mercredi 18 novembre, à l’hôtel Ibis à Lomé.
Au cours de ce point de presse, le médecin- Col. Djibril Mohaman a révélé que malgré les efforts déployés par le gouvernement et l’ensemble des acteurs de la riposte, la pandémie continue de progresser. « Aujourd’hui, si l’évolution de la maladie à l’intérieur du pays semble maîtriser, le Grand Lomé présente un tableau un peu inquiétant. En effet, plus de 90 % des cas que nous avons se retrouvent à Lomé. Cette évolution fait que, de nos jours, tous les quartiers de Lomé, sans exception, sont atteints, mais à des degrés différents », a précisé le médecin Col. Djibril Mohaman.
Il exhorte les populations à plus de responsabilité et de vigilance. « Aujourd’hui il y a eu, la reprise des classes, l’ouverture de la plupart des lieux de culte et, bientôt, les fêtes de fin d’année. Nous devons faire extrêmement attention, de manière à freiner l’évolution de la pandémie. Sinon, nous irons vers d’autres mesures de restriction. Parce que nous ne voulons pas sortir des fêtes avec un grand nombre de patients à gérer. Pour cette raison, nous appelons à la responsabilité de tous dans cette lutte. Car, la faute d’une personne peut devenir une faute collective », a-t-il prévenu.
Adapter la prise en charge au nouveau visage de la pandémie
Selon le coordonnateur national de la Gestion de la Riposte contre la COVID-19, cette maladie a changé actuellement de visage, c’est-à-dire qu’elle est devenue communautaire et l’organisation de la prise en charge doit aussi s’y adapter. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de déconcentrer le personnel médical à Lomé. Selon lui, il y aura désormais à Lomé 15 Centres Médico-Sociaux, dont un CMS par chaque chef-lieu de district. Ainsi, le personnel de ces centres pourra effectuer des prélèvements et aussi aller faire des investigations, faire des recherches de cas positifs ou gérer les cas à domicile. Ceci éviterait des attroupements.
Aussi, le gouvernement dans sa volonté d’intensifier la lutte contre ce mal, a-t-il pris de nouvelles mesures au profit du personnel de santé. Il s’agit, entres autres mesures, de l’assurance vie, qui va de la contagion au décès, du renforcement des capacités du personnel médical, la disponibilité du matériel de protection (deux masques par personne, par jour), l’institution d’une prime ponctuelle d’un montant de 50.000FCFA qui sera octroyée à tout le personnel médical du public. Quant aux centres confessionnels, chaque structure recevra une prime qu’elle se chargera de distribuer à ses agents.
En ce qui concerne les chiffres, le col. Mohaman a confié que la semaine dernière, les cas positifs étaient montés à 177. Ce nombre élevé est l’effet d’un foyer découvert dans le Kéran et l’évolution dans le Grand Lomé. Par contre, le nombre de guéris était de 78. Pour la semaine en cours, le nombre de cas est de 164, dont la majorité se trouve dans le Grand Lomé. Par rapport aux guéris, le nombre est de 253 et 5 décès recensés. De son avis, ces décès concernent les personnes un peu fragiles par rapport à l’âge ou à l’état de comorbidité. Il prévient que plus le nombre de cas augmente plus le nombre de décès augmentera.
Alex TEYI
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