La préfecture maritime, en partenariat avec le Centre de commandement des Etats Unis d’Amérique pour l’Afrique (AFRICOM), a organisé un exercice maritime de gestion de crise dénommé « Obangame Express 2025 » (OE25), du 5 au 16 mai 2025, dans le Golfe de Guinée. La phase exécutoire des scénarios a eu lieu, du 10 au 15 mai 2025. L’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles des pays de cet espace marin, pour leur permettre de faire efficacement face aux multiples fléaux maritimes, pour la promotion de l’économie bleue. La cérémonie de clôture officielle de l’exercice a eu lieu, jeudi15 mai 2025, à la Préfecture maritime à Lomé, d’où les opérations ont été dirigées.
L’exercice « Obangame Express 2025 » (OE25) est un acte naval multinational annuel combiné en Afrique Centrale et de l’Ouest, dans le Golfe de Guinée. Il est axé sur une coopération et une interopérabilité accrue entre ces régions, pour améliorer la sécurité et la sûreté maritimes. OE25 a associé les acteurs du Golfe de Guinée à un partenariat régional avec les marines américaines et euro-atlantiques. Il s’est déroulé en mer et en terre. La direction de l’exercice à terre a eu lieu à Praia, en République de Cap-Vert, avec la participation de nombreux Centres des Opérations Maritimes (COM) nationaux, régionaux et internationaux. De même, des opérations maritimes ont été menées sur mer, dans tout le Golfe de Guinée, et la direction a été assumée à Lomé.
Le représentant de AFRICOM remet une attestation à un agent
L’objectif principal de cet exercice est d’entrainer et de renforcer les capacités opérationnelles des marines africaines et leurs administrations, par la coopération, le partage d’informations, de coordination dans la gestion des crises, pour lutter contre les menaces maritimes, conformément au processus de Yaoundé, et suivant les conclusions du sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes de Lomé.
Cet exercice a impliqué, outre les marines africaines de la sous-région, celles des Etats Unis d’Amérique (USA), d’Europe et d’autres régions. Il a été joué autour de plusieurs thématiques, à savoir : « Lutte contre l’incendie et contre la pollution à bord d’un navire », « La recherche et le sauvetage en mer », « Lutte contre le trafic d’armes et de stupéfiants, et trafic d’êtres humains au niveau zonal », « Lutte contre le trafic de drogue, d’armes et trafic d’êtres humains au niveau national », etc.
L’aspect national des opérations
Au Togo, selon les explications du préfet maritime, capitaine de vaisseau Nèyo Takougnadi, outre les formations sur les communications entre les Centres des Opérations Maritimes (COM), les exercices ont été joués en mer, du 12 au 15 mai 2025, et ont concerné l’incendie à bord d’un navire et la pollution maritime, la recherche et le sauvetage, le trafic de drogues, le trafic d’armes, le trafic d’êtres humains.
Cet exercice a permis de renforcer les capacités des acteurs maritimes du pays dans la lutte efficace contre les menaces maritimes, afin de promouvoir le développement de l’économie bleue. Ce qui confirme la mise en œuvre du dispositif national de sûreté et de sécurité maritimes, consolidant l’ambition du pays de mettre en place un hub logistique et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région ouest-africaine. Ainsi, le préfet maritime a salué les bonnes relations d’amitié et de coopération entre le Togo et les USA, avant d’exprimer la reconnaissance du gouvernement à AFRICOM, pour ses appuis multiformes qui renforcent de mieux en mieux la sûreté et la sécurité maritimes au Togo.
A la cérémonie de clôture, un briefing général des opérations a été fait, pour imprégner les autorités maritimes. De même, des attestations de participation ont été remises aux participants.
Dans son allocution de circonstance, le ministre conseiller pour la mer, M. Stanislas Baba, a salué le sens du professionnalisme avec lequel les exercices ont été joués. Aussi, il a félicité les différentes administrations de l’Action de l’Etat en mer du Togo, pour leur engagement depuis le processus de réforme du secteur maritime enclenché par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Pour cela, il lui a rendu un hommage vibrant, pour sa vision de la sûreté et de la sécurité maritime, indispensables au développement durable de l’économie bleue. Il a demandé aux différents acteurs de ne pas dormir sur leurs lauriers, mais de continuer à maintenir leur aptitude à la gestion des crises.
Vincent K. HOEDANOU
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