Littérature Africaine

Chista S. Tchindébbé dédicace son 1er roman: «L’instruction de la femme  au sein des sociétés africaines de nos jours» 

Chista Swahbono Tchindébbé au milieu
Chista S. Tchindébbé dédicace son 1er roman: «L’instruction de la femme  au sein des sociétés africaines de nos jours» 

«L’instruction de la femme au sein des sociétés africaines de nos jours» (en 5 histoires vécues) est le titre du 1erroman de Chista Swahbono Tchindébbé, édité aux éditions Awoudy. L’œuvre  a été dédicacée, dimanche 17 février 2019, au cours  d’une cérémonie  qui a rassemblé littéraires, universitaires, lecteurs  et  invités, dans les  jardins  du restaurant Emerodia, à Zanguéra, banlieue nord-ouest de Lomé.

Dans un style soigné, simple et accessible à toute  personne ou au lecteur, Christa Swahbono Tchindébbé, dans le tout 1er opus quelle vient de  publier, tente d’emballer et conscientiser le lecteur sur un sujet d’actualité : l’instruction de la femme  africaine. Elle  part du cas du Tchad, où les  femmes  représentent plus de la moitié de la population, comme c’est le cas dans la plupart des pays africains. «L’instruction de la femme au sein des sociétés africaines de nos jours» est le nom donné à son œuvre. Celle-ci s’articule  autour  de trois  grandes  parties axées  sur  des «Pesanteurs  sociales néfastes  à l’instruction de la fille»,des «Illustrations par des faits de la société» et  des «Approches de solutions», développés  sur 52 pages.

Dans la 1re partie, l’auteur indexe «le mariage comme avenir certain de la fille» africaine. Elle y évoque paradoxalement des pesanteurs à l’instruction (normale) de la femme africaine en fustigeant notamment des «violences sexistes» qu’elle estime être «contre le développement de la femme». Christa Tchindébbé  écrit  alors (page 18): «La  jeune fille  tchadienne est  souvent  victime  du  mariage  précoce et  forcé. Elle  subit des sévices de tous genres dans son foyer. Coups et blessures, insultes, injures et toutes sortes  d’humiliations  à cause  de sa  nature  féminine…».

Se faisant le «porte flambeau  de ces femmes qui  souffrent en silence», l’auteu procède par des démonstrations  théoriques et des illustrations des faits réels vécus dans la société (2e partie). Ces illustrations s’appuient sur des témoignages ressortis de l’histoire de certains personnages de l’œuvre. Liliane  à 29 ans, se  retrouve  sans mari  parce qu’elle est  docteur, Aïssatou, âgée  de 23  ans  et  déjà  mère de 4 enfants,  a dû abandonner ses études  pour se marier, contrainte par  son père. Aussi, Perlita, 26 ans, risque de perdre son financé  qui veut épouser une autre  femme  parce qu’elle décide de poursuivre ses études en Master, alors  que Delphine, 34 ans et mère de 5 enfants,  a dû arrêter ses études  après  l’obtention du BEPC pour chercher de l’argent afin de payer  la suite  de  sa scolarité (…). Enfin Rénatou, 16 ans, a  quant  à elle été victime de viol après  sa  fuite  de son village,  parce  que ses oncles ont décidé  de la donner  en mariage (forcé).

Comme «approches de solutions» (3e partie), on peut lire: «Il faut soigner l’éducation de la jeune fille, car c’est elle qui sera la femme de demain (…)»(page 45). «Les hommes doivent  épauler les femmes  car la  construction et  le  développement du pays et (…), l’émergence  d’un pays, ne peuvent être que réels que  lorsque les  femmes y sont  impliquées, associées  et donc ne sont  pas marginalisées» (page 47).

Par rapport aux motivations  qui l’ont  inspirées  pour écrie son roman, Christa Tchindébbé explique : «J’ai  constaté que beaucoup de faits de la société handicapent la scolarisation de la fille (…). J’ai décidé de porter plus haut la souffrance de ces femmes, leur apporter mon soutien. Je  véhicule  ainsi le  message de  sensibilisation et de changement de mentalité par rapport  à ces problèmes réels».

A l’occasion, le directeur général des Editions Awoudy, M. Mawuse Héka, a  souligné l’importance de l’écriture. «Laissez quelque chose à la postérité», a-t-il lancé.

Née  le 12 mai 1990 au Tchad, l’auteure  Christa  Swahbono Tchindébbé  est la 4e d’une famille de 8 filles. Après ses études primaires et secondaires  à  Ndjamena, sanctionnées par  un baccalauréat littéraire (série A4), elle continue ses études supérieures au Togo. Elle détient à ce jour un Master  en Gestion des Ressources Humaines obtenu à l’ESAG-NDE et se prépare  à  s’inscrire  au cycle  doctoral.

Le livre dédicacé est en vente  aux Editions Awoudy, face Togocel Adidogomé, dans les librairies de la place  et  à plusieurs  autres points  de vente  à Lomé et l’intérieur  du pays, au prix de 2000FCFA l’unité.

Martial Kokou KATAKA

 

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