Sécurité

Bilan sécuritaire  : 282 morts et 4611 blessés pour 3262 accidents au premier semestre 2023 

Le ministre Yark (milieu) a présidé la rencontre.
Bilan sécuritaire  : 282 morts et 4611 blessés pour 3262 accidents au premier semestre 2023 

Le bilan provisoire de la situation sécuritaire au premier semestre 2023 vient d’être connu. Il a été publié, jeudi 27 juillet 2023, par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, au cours d’une conférence de presse, animée conjointement par le maître des lieux, le ministre Damehame Yark et les services en charge des transports routiers. Cette présentation a porté sur les faits de criminalité, de trafics illicites de tous genres et sur la sécurité routière qui, malheureusement a fait 282 morts et 4611 blessés pour 3262 accidents. Un chiffre en nette régression par rapport au dernier semestre de 2022 qui enregistrait 336 morts.   

Chaque semestre, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en collaboration avec les autres acteurs de la sécurité routière, dresse le bilan de la situation sécuritaire au Togo. Cet exercice périodique a fait l’objet d’une conférence de presse, le 27 juillet 2023, au cours de laquelle le nombre de 282 morts a été communiqué comme représentant les victimes de la route, au titre du premier semestre 2023. Sur les 3262 cas d’accidents enregistrés impliquant en grande partie les engins à deux roues, en majorité les motos (69,15%), les principales causes sont imputables au défaut de maitrise, au refus de priorité, au non-respect des feux tricolores, à l’excès de vitesse, au dépassement défectueux. Les statistiques montrent que la tendance est baissière, comparée aux deux derniers semestres de l’année 2022, qui ont enregistrés successivement 3818 et 3689 accidents pour 347 et 336 morts.

Face à ces chiffres, certes en régression, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, estime que du travail reste encore pour continuer à faire baisser les nombres. Parce qu’un seul mort est déjà de trop. Il s’est particulièrement indigné du nombre élevé des piétons (45 morts) dans cette situation sécuritaire. C’est pourquoi il invite tous les usagers de la route, notamment les motocyclistes, à une prise de conscience, à la prudence et à la vigilance, toutes les fois que l’on rentre dans la circulation. Le ministre a, à cet effet, félicité les forces de sécurité et les différents acteurs pour leurs engagements dans la lutte contre les actes inciviques sur les routes, dans le souci ultime de mieux protéger les personnes et les biens et surtout de rendre les routes plus sûres. Il a mis un accent sur les routes nationales et le grand contournement de Lomé, qui se trouvent être plus meurtriers, avant de souligner l’importance de l’éducation et de la responsabilisation des usagers de la route.

Des acteurs et partenaires de la promotion de la sécurité routière

Mesures de lutte contre les faits d’insécurité sur les routes

La rencontre, qui a permis de dresser un état des lieux des efforts entrepris par le gouvernement pour améliorer la sécurité sur nos routes, a été également l’occasion de dérouler quelques mesures prises pour lutter contre les accidents de la circulation. En effet, les autorités ont, entre janvier et juin 2023, mis en œuvre une série d’initiatives et de campagnes de sensibilisation, afin de réduire le nombre d’accidents de la route et d’éviter les comportements dangereux au volant et au guidon. Dans cette même veine, le ministère en charge des Transports pense à la poursuite des sessions de sensibilisations et à la professionnalisation des usagers de la route, par la formation au code de la route, à l’obtention du permis de conduire, catégorie A au profit des motocyclistes.

Sur la question, le secrétaire général dudit ministère, Komlan Tindano, rassure que les réflexions sont très avancées pour que le projet de formation des usagers à deux roues connaisse son effectivité.

Par ailleurs, les responsables en charge de la sécurité routière pensent aussi rendre obligatoire le port de casque, à la fois par les conducteurs de moto et les personnes transportées.

D’autres aspects ont fait l’objet d’évaluation tels que des faits de criminalité, à savoir les braquages (23 faits constatés), cambriolages (6faits), les vols à mains armées (5 cas relevés) avec comme préjudices des sommes d’argent emportées et bien d’autres biens. D’autres portant sur les trafics de tous genres et des sanctions disciplinaires infligées à certains agents indélicats pour violation des règles d’éthique et de déontologie ont en outre fait l’objet de présentation.

Ici aussi, des mesures sont prises pour renforcer le dispositif sécuritaire de prévention et de lutte contre la criminalité (patrouilles de sécurisation, garde des points sensibles), multiplier les check points anti-braquage et organiser des opérations coup de poing, descentes de police, rafles etc.

Zeus POUH-PEKA

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