Environnement

Gestion des risques liés aux changements climatiques : Des acteurs interministériels réfléchissent sur les aspects techniques du programme ARC  

Mme Hélène Nèmè Bali (2ème de la droite) a ouvert les travaux
Gestion des risques liés aux changements climatiques : Des acteurs interministériels réfléchissent sur les aspects techniques du programme ARC  

 

Un atelier technique sur le processus de participation du Togo à la Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques (ARC) a réuni, hier, à Lomé, une trentaine de participants issus de plusieurs départements ministériels. Il était question d’informer ce groupe de travail technique identifié par le gouvernement sur le concept et de travailler sur les premiers aspects techniques du programme. Ceci, dans le but de réfléchir à la meilleure manière de répondre aux besoins togolais.

Le Togo vient de manifester son intérêt de travailler avec African Risk Capacity, une institution spécialisée de l’Union Africaine, créée en novembre 2012. Il s’agit d’une Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques ; un régime novateur d’assurance contre les phénomènes météorologiques extrêmes, conçu pour aider les Etats membres de l’UA à résister aux ravages causés par les catastrophes naturelles telles que la sécheresse et les inondations et à s’en remettre.

African Risk Capacity est présentée par Mme Assia Sidibe, représentante du directeur général de cette institution, comme une solution africaine à l’un des défis les plus pressants du continent, transférant les fardeaux du risque climatique des gouvernements, des agriculteurs et des éleveurs qu’ils protègent à l’ARC. Cette entité financière africaine, selon elle, permet de déclencher l’envoi rapide de fonds au pays africains touchés par des épisodes climatiques extrêmes. Le programme s’appuie donc sur un système de surveillance météorologique par satellite et Africa RiskView (ARV). La mutualisation des risques, à travers le continent, permet aux pays de réaliser des économies substantielles sur le coût des fonds d’intervention d’urgence tout en diminuant la dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure, a souligné Mme Assia Sidibe.

L’objectif du présent atelier est d’inciter le Togo à souscrire à cette assurance et pouvoir bénéficier des retombées qui serviront à amoindrir les risques liés aux catastrophes surtout ceux en lien avec les changements climatiques.

Pour le coordonnateur national du programme African Risk Capacity, M. Egbaré Hèzouwè, cette rencontre avec la mission institutionnelle de l’ARC est le démarrage technique des activités et une prise de contact avec l’outil qui permet de modéliser les risques. A partir de ce travail, le Togo pourra identifier à quel type de risque il est plus exposé pour pouvoir orienter sa souscription.

Le Togo est signataire du Traité portant création de l’ARC depuis 2012. En mai 2017, le pays a signé un protocole de pré-participation encadrant le travail technique préalable à l’adhésion d’un pays à la mutuelle d’assurance ARC Ltd, notamment la définition du profit de risque du pays lié aux sécheresses et aux inondations fluviales. Depuis 2014, quatre pays ont déjà bénéficié de décaissement d’ARC Ltd, ce montant à  34 millions de dollars US, permettant aux Etats de répondre de manière souveraine et en utilisant leurs propres mécanismes, aux besoins de plus de 2 millions de personnes et d’un million de têtes de bétail.

Les travaux de l’atelier ont été lancés par la secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Dr Nèmè Hélène Bali qui a réitéré l’intérêt que le Togo tirerait s’il venait à rejoindre les pays déjà membres de la mutuelle ARC Ltd, tels que le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, le Kenya, le Mali, le Malawi, la Gambie et le Burkina Faso.

Bernadette A. GNAMSOU

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