Le Togo et le Ghana se sont engagés dans un processus fraternel de délimitation de leur frontière maritime commune. A cet effet une Commission technique de délimitation de la frontière maritime a été mise sur pied. Cette dernière tient, depuis ce 28 juillet 2021, sa 8ème réunion, à Lomé. La rencontre se veut un cadre d’échanges en vue de trouver des solutions idoines et concertées pour une délimitation définitive de la frontière maritime entre les deux pays. Elle a été présidée par le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, M. Kokou Edem Tengue, en présence du ministre conseiller pour la Mer, M. Stanislas Bamouni Baba, des responsables des deux délégations et diverses autres personnalités.
Le processus fraternel de délimitation de la frontière maritime entre le Togo et le Ghana suit son cours irréversible avec la tenue, ce 28 juillet 2021, à Lomé, de la 8ème réunion de la Commission technique de délimitation. La rencontre de trois jours ambitionne de trouver des solutions concertées sur la démarcation de la ligne de la frontière maritime, ainsi que sur certains incidents relatifs aux activités en mer. Il est également question de mettre en place un sous-comité technique conjoint pour la délimitation de la frontière maritime.
En ouvrant les travaux, le ministre en charge de l’Economie maritime, M. Kokou Edem Tengue a, d’entrée, salué la bonne entente qui règne depuis le début des travaux et invité a plus de compromis, pour atteindre les résultats escomptés, d’ici le mois de novembre. Les travaux sont quasiment à mi-parcours et l’on peut dire sans se tromper que les résultats sont satisfaisants au regard des avancées et des succès, a-t-il souligné. Des acquis qui sont, entre autres, la localisation du Pilier1 de la frontière terrestre, du Pilier PO, point de départ de la frontière terrestre et la prise en compte dans les arrangements provisoires des préoccupations particulières des deux parties. Cette dynamique, a-t-il dit, doit continuer, afin de régler toutes les questions restées en suspens. « Le processus de délimitation négociée que nos deux pays ont engagé est un rendez-vous de l’histoire ; un défi que nous devons relever ensemble ; un pari que nous avons l’obligation de gagner. Sans être alarmiste, je dirai même que nous n’avons pas le droit à l’échec ! Notre dynamique et notre engagement pour une délimitation non contentieuse de notre frontière maritime sont scrutés de par le monde et suscitent beaucoup d’espoir au sein de la communauté sous régionale et continentale. Il s’avère donc indispensable de poursuivre nos travaux dans leur bonne lancée et d’aborder tous les sujets avec sincérité, en allant au-delà de la rigidité, parfois non constructive, des instruments juridiques pertinents pour rechercher l’équité, afin que ressorte de l’accord final de délimitation l’esprit de fraternité et de bonne compréhension des intérêts respectifs de nos deux pays qui ont toujours guidés nos échanges. C’est pour cela que la délégation togolaise estime que le travail de fond que nos deux parties ont entamé depuis 2018, ne doit pas aboutir à des solutions inabouties qui nous laisseront sur un goût d’inachevé. Notre responsabilité est de parvenir, au terme des négociations en novembre prochain, a un tracé définitif et complet de la frontière maritime entre nos deux pays » a-t-il indiqué.
De son côté, le chef de la délégation ghanéenne, le Général Emmanuel Kotia, a salué les liens historiques, culturels et géographiques existant entre le Togo et son pays et qui sont plus forts que les questions de délimitation des frontières maritimes au cœur de cette rencontre. Le souhait, a-t-il confirmé, est qu’un règlement à l’amiable soit trouvé pour le bien de tous.
Mélissa BATABA
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