Infrastructure - Développement

Une délégation mixte gouvernement-partenaires constate l’avancement du chantier de réhabilitation de la route Lomé-cotonou

La délégation devant le poste de péage en construction.
Une délégation mixte gouvernement-partenaires constate l’avancement du chantier de réhabilitation de la route Lomé-cotonou

L’état d’avancement du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou a été constaté, le mardi 25 Juin 2024, par une délégation mixte, comprenant la ministre des Travaux publics, Mme Zouréatou Tcha-Kondo Kassah-Traoré, les représentants des partenaires financiers, notamment la BAD, la BOAD, l’Union Européenne (UE) et des contrôleurs du chantier. Outre, la route, dont les travaux sont exécutés à plus de 80%, les infrastructures connexes réalisées, dans le cadre de ce projet, ont pu également être visitées par la délégation. Au terme de la visite, tous se sont dit satisfaits de la bonne exécution des travaux.

La ministre Kassa-Traoré et les partenaires lors de la visite au centre multifonctionnel d’Aného.

Démarré depuis 2020, le projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou est actuellement en phase d’achèvement. Mardi, la ministre des Travaux Publics, Mme Zouréatou Tcha-Kondo Kassah-Traoré, et les représentants des partenaires de ce projet ont effectué une visite du chantier. Ils ont sillonné le tronçon Avépozo-Aného, en faisant des détours pour visiter les infrastructures connexes réalisées dans le cadre de ce projet. Il s’agit, notamment du marché de Baguida, où 13 hangars et un magasin de stockage de trois compartiments ont été réalisés, de la passerelle et du Centre Médico-Social d’Agbodrafo, du poste de péage d’Aného et du Centre multifonctionnel d’Abalo-Condji. De l’avis de tous, les travaux s’avancent à un rythme satisfaisant et seront bientôt réceptionnés.

La passerelle érigée à Agbodrafo.

A l’issue de cette visite, le directeur général des Travaux publics, M. Nayadjakina Amah, a donné certaines précisions sur le projet, soulignant que la route côtière a été aménagée en plusieurs phases. La première phase a consisté à la construction en 2X2 voies, entre Aflao et le rond-point du Port, financée par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Islamique de Développement (BID).

De nouveaux hangars construits dans le cadre du projet au marché de Baguida.

La deuxième phase consistait à la même opération entre le rond-point du Port et Avépozo, financée par la Banque Africaine de Développement (BAD). La troisième phase, financée par la Banque mondiale, part de la ville d’Aného, jusqu’à la frontière avec le Bénin. Et la quatrième est la construction de 2×2 voies entre Avépozo et Aného. Cette dernière phase est composée de travaux routiers, de la protection de la côte togolaise soumise à l’érosion et des aménagements connexes. « Vous avez pu constater les aménagements connexes, tels que les infrastructures marchandes à Baguida, le Centre médico-social d’Agbodrafo et le Centre multifonctionnel d’Abalo-Condji. Tous ces projets ont démarré effectivement sur le terrain, après tous les accords de dons et de prêts. Plusieurs défis ont jalonné l’exécution des travaux, notamment la passation des marchés, avec une quarantaine de propositions. Vous savez aussi que l’ancienne route était une seule chaussée et il fallait la dédoubler. Il fallait donc exproprier toutes les propriétés qui étaient dans l’emprise de la route, pour gagner de l’espace. D’où, le problème de libération de l’emprise. Il fallait recenser toutes les personnes affectées par le projet, négocier avec elles par l’entremise de la commission d’indemnisation. Ensuite, il y a eu le déplacement des réseaux de services tels que Togocom, e-Gouv, la CEET, la TDE, etc. L’autre défi est qu’il fallait travailler sous trafic, tout en garantissant la sécurité des usagers. Parce qu’il n’y a pas eu de possibilité de dévier le trafic. Il y a eu également des intempéries qui ont occasionné des arrêts, de temps en temps. Il faut surtout noter que le démarrage des travaux a coïncidé avec l’avènement de la COVID-19. Ce qui n’a pas facilité les choses », a-t-il expliqué.

L’ambassadeur Vilallonga donne ses impressions sur le projet.

Le représentant-résident de la BAD pour le Togo, M. Wilfried Abiola, pour sa part, a précisé que son institution est une banque d’infrastructures. « Nous sommes au Togo depuis de nombreuses années et nous avons commencé à travailler sur le réseau routier  Abidjan-Lagos, la section du Togo. Sur cette route, nous avons commencé à la frontière Togo-Ghana et nous sommes arrêtés à mi-chemin après le Port et nous avons lancé la deuxième phase de ce projet qui consiste à doter le Togo de ce corridor de 2X2 voies qui permettra d’aller jusqu’à la frontière du Bénin. Pour nous, c’est un ouvrage très important qui pourra faciliter le commerce et les échanges régionaux. », a-t-il expliqué. De son avis, malgré les défis imposés par la COVID-19, le projet avance bien et offre des avantages pour les populations locales. « La banque prévoit de continuer à investir dans des projets d’infrastructures routières au Togo, en partenariat avec le gouvernement. Nous travaillons actuellement avec d’autres partenaires du Togo sur le projet de l’autoroute Lomé-Cinkassé » a relevé M. Abiola. 

M.Sidi Maïga indique que la BOAD est très impliqué dans le projet.

Le responsable des infrastructures à la BOAD, M. Sidi Maïga et l’ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, M. Joaquin Tasso Vilallonga, de leur côté, ont relevé que ce projet est très important pour, non seulement le Togo, mais aussi pour le corridor Abidjan-Lagos. Pour eux, c’est un ouvrage très important. C’est un projet régional, intégrateur pour la facilitation du commerce et des échanges entre les différents pays de la sous-région.

M.Wilfried Abiola précise les interventions de son institution sur le projet.

Le représentant du CMS d’Agbodrafo, M. Semenyo Ameleté, a expliqué que le projet a permis de réhabiliter le centre, de construire la clôture, avec une guérite à l’entrée. Le laboratoire et le service de médecine ont été réhabilités et équipés. Il y a aussi eu la construction de l’incinérateur et du logement pour le responsable de la formation sanitaire.

Alex TEYI

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