Catastrophe

Séance de travail du Premier ministre avec les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes  

chef du gouvernement, Mme Victoire Tomegah_Dogbe
Séance de travail du Premier ministre avec les acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes  

Deux activités essentielles ont marqué ce 17 mars 2022, l’agenda de la journée du chef du gouvernement, Mme Victoire Tomégah-Dogbé. En premier lieu, elle a reçu Dr Christian Schindler, Directeur général d’International Textile Manufacturers  Federation (ITMF). Les échanges ont porté sur la filière textile au Togo. Ensuite, Mme Tomégah-Dogbé a eu une réunion de préparation et de réponse aux risques d’inondation au Togo avec les acteurs impliqués dans la gestion des risques de catastrophe au Togo.

A la sortie de l’entrevue avec le Premier ministre, Dr Schindler a expliqué que c’est sa première visite au Togo et en Afrique de l’Ouest ; l’objectif étant de voir comment se développe le secteur du textile dans la zone. « Nous sommes ici pour voir le progrès fait dans la zone PIA, où il y a des investissements dans l’industrie textile et de vêtements », a-t-il dit. Selon lui, l’industrie est très importante pour le développement d’un pays et il était question de discuter avec le chef du gouvernement de ce qui manque encore pour encourager le Togo à progresser sur le chemin de l’industrialisation basée sur les matières premières comme le coton. « Le coton est la base de beaucoup de produits de textile et le Togo est un producteur très important du coton. C’est la raison pour laquelle la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) est placée ici », a-t-il souligné. M. Schindler a relevé que ITMF est une plateforme de textile mondiale, avec la possibilité d’informer tous les industriels du textile dans le monde, surtout ceux qui cherchent à investir dans de nouveaux endroits avec des avantages spéciaux.  « Et le Togo a beaucoup d’avantages. Le Togo a le coton, un port très important, une géographie très attractive très proche de l’Europe et des Etats Unis et, bien-sûr, un marché domestique », a-t-il fait valoir. D’où l’importance d’informer tout le monde qu’il y a des possibilités qui ne sont pas connues, parce que sur le MAP textile mondial, le Togo n’existe pas jusqu’à aujourd’hui. « Ça va changer maintenant très vite, je l’espère, avec ce projet PIA. Je suis très content de voir ce projet qui fait une grande différence pour le futur de l’industrie textile dans ce pays », s’est-il réjoui.

les membres du gouvernement

Bientôt la saison des pluies, il faut prévenir les risques des catastrophes

Le chef de gouvernement a ensuite eu une réunion avec tous les acteurs impliqués dans la gestion des risques de catastrophes. A l’issue de la réunion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Gal Damehame Yark, a expliqué que c’est le mois de mars et bientôt la saison des pluies va commencer dans la partie méridionale du pays. Et comme tous les ans, le Premier ministre a réuni tous les ministres sectoriels en charge de la gestion des catastrophes, pour faire le point de tout ce qui a été fait en 2021 et voir comment le comité se prépare pour cette année, au cas où il y aurait des inondations. Le ministre Yark a salué cette initiative et précisé qu’avant cette réunion, les différents directeurs en charge de ces urgences se sont retrouvés au niveau de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) où ils ont passé en revue les cas d’inondation et de sinistres que le pays a connus en 2021 et les réponses apportées par le gouvernement et les partenaires aux compatriotes sinistrés. « Il y a eu pas moins  de 120000 compatriotes sinistrés dans presque toutes les régions du pays l’année dernière. Pour les uns, c’est un problème d’inondation, pour les autres, c’est un problème de vents violents. Et à chaque fois, le gouvernement a apporté une réponse à ces cas d’urgence », a-t-il précisé.

Dr Christian Schindler, Directeur général d’International Textile Manufacturers Federation et le Premier ministre

Les différentes structures prêtes pour gérer d’éventuels cas d’inondation

Par ailleurs a-t-il dit, le comité a élaboré un plan de préparation et de réponses pour 2022. Le Premier ministre, a-t-il confié, a instruit chaque département de voir comment anticiper, en attendant peut-être un complément d’enveloppe budgétaire de l’Etat à ces différentes structures. « On ne le souhaite pas, mais nos différentes structures sont prêtes pour gérer éventuellement les cas d’inondation, si ça arrivait pour la saison 2022 », a rassuré le ministre, remerciant au passage le Président de la République pour les moyens mis à la disposition des structures.  « Parce qu’une chose est d’être victime, une autre chose est d’avoir une réponse rapide qui soulage nos compatriotes ».

La ministre des Travaux publics, Mme Zouréhatou Kassah-Traoré a, quant à elle, expliqué que le gouvernement togolais a entrepris plusieurs travaux pour éviter les inondations et soulager ainsi les populations. Dans la liste des travaux, il y a les bassins de rétention d’eau pluviale d’Avadhi et celui des Deux Lions, dont les problèmes de pompage ont été réglés en attente des pluies.  Outre ces bassins, il y a plusieurs en cours de réalisations comme celui de Hédzranawoé, dont les travaux sont à plus de 90% achevés et qui vont bientôt prendre fin, pour soulager les commerçants de ce marché, ainsi que tous les riverains. Il y a également les bassins en cours de réalisation tout le long de la RN55 Lomé-Kpalimé). Sur ce tronçon, on peut noter le bassin de Todman, où les travaux s’accélèrent, celui d’Adidogomé pas loin de Ségbé, le bassin du Lycée technique d’Adidogomé et enfin le bassin d’Apédokoè. « Quand je prends seulement le bassin de Todman, c’est autour de 5 milliards et c’est beaucoup d’investissement de la part du gouvernement togolais pour pouvoir recueillir les eaux pluviales et soulager les populations » a-t-elle renseigné. Plus encore, a confié la ministre, il y a une anticipation de la part du gouvernement et cela s’est fait remarquer l’année passée avec la baisse des inondations. Et c’est toujours sur cette lancée que le gouvernement se trouve en anticipant, afin que les populations ne soient plus victimes des inondations. En ce qui concerne l’intérieur du pays, par rapport à tous les projets développés, le gouvernement réalise, non seulement des bassins, mais aussi, des retenues d’eau. Au Nord, les besoins en eau pour l’agriculture et l’élevage sont plus pressants et donc le choix est plus porté sur les retenues d’eau. « Les bassins et les retenues d’eau ne sont pas tout à fait pareils et donc nous développons des retenues d’eau à l’intérieur du territoire pour pouvoir vraiment conserver l’eau pour l’utilisation des agriculteurs et des éleveurs », a confié la ministre.

Mélissa BATABA

 

 

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