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Santé: Le ministre Mijiyawa explique aux députés la reforme dans la gestion des hôpitaux publics

Santé: Le ministre Mijiyawa explique aux députés la reforme dans la gestion des hôpitaux publics

«L’approche contractuelle de la politique du gouvernement en matière  de santé», était le  sujet  débattu, vendredi, à l’hémicycle,  à Lomé.

Il a fait l’objet de discussions, en vue de l’amélioration  des  prestations  sanitaires au Togo. Après l’ouverture des travaux  par  l’honorable  Dama Dramani,  premier responsable  des lieux, la  parole  a donc  été  donnée  au ministre  en charge  de la Santé, Pr. Mustapha Mijiyawa, pour  éclairer  les députés sur les  contours de la réforme  des  structures de  soins initiée, par le chef de l’Etat. Pour le Pr. l’intérêt suscité par cette question relève d’un besoin fondamental : se soigner. Tout le monde, a-t-il reconnu, sait que le système  de  santé  ne  se porte  pas  bien, que ce soit au niveau  périphérique, central ou  dans les hôpitaux. «Il suffit d’interroger l’homme  de la rue, pour  qu’il  vous décrive une expérience malheureuse», précise-t-il. Et contrairement à ce  qu’on  avance, poursuit  le ministre,  ce  n’est pas  le manque de ressources-même si celles-ci sont insuffisantes-qui crée cet état de chose, mais la  mauvaise  gestion.

20juinDSC_0006Face à ce  déficit, le  président de la République a instruit les  autorités sanitaires  de mettre  en place  ce  qu’on appelle l’approche contractuelle. Pr. Mijiyawa a  expliqué cette réforme  comme  étant  un  principe où  l’Etat,  après  élaboration  d’un cadre  juridique  opérationnel, va  lancer  un appel  d’offres  lui permettant  de  recruter  des  sociétés  spécialisées  dans la gestion  hospitalière et ayant  fait leurs preuves dans le domaine. «L’Etat signe un contrat avec elles et cède la gestion  fonctionnelle à la société contractante. Bien évidemment, tout ceci sera  élaboré  en  harmonie  avec les règles  de la  fonction publique,  puisqu’il  s’agit  de  structures  publiques. Donc,  il  sera  question  d’aménager  ce cade  en rappelant  aux uns et aux autres  leurs  charges. Et, avec ça, nous espérons  que les choses iront de mieux en mieux », a-t-il  fait comprendre.

«Cette approche contractuelle n’est ni destinée   contre quelqu’un ni pour que l’Etat s’enrichisse. L’objectif reste la  satisfaction  de la population,  en termes de qualité  de soins…», a précisé le ministre  en charge  de la  Santé.

Visiblement intéressés par l’exposé, les élus du peuple  ont  posé des questions  de compréhension, apporté des compléments de nouvelles  idées, en vue d’améliorer cette  nouvelle  politique  sanitaire.

En tout cas,  tous les  députés ont  reconnu que  le système  de santé  au Togo va mal  et qu’il  faut un changement  radical dans la gestion de ce domaine. Les uns et les autres  ont vivement dénoncé  les  maux  et les  fléaux  qui minent  ce  système  surtout,  au niveau du Centre Hospitalier  Universitaire-Sylvanus Olympio. Ce sont, entre autres, la  perte  de  la  conscience professionnelle,  l’existence  d’un  réseau  mafieux, le vol  de tous  genres, la  négligence, la  malhonnêteté, le  détournement des  malades  au profit des cliniques, la  mauvaise gestion financière  et matérielle, etc. Tout  ceci entraînant  une  prolifération de  cliniques  privées sauvages  et  beaucoup  d’autres  choses. Ils ont  appelé à un changement de  mentalités  des  personnels  des  structures   de  santé publique et  à  des  sanctions  sévères  à tous les  réfractaires  au changement.

En conclusion, le  président de l’Assemblée  nationale, M. Dama  Dramani  a  remercié d’abord  le chef de l’Etat pour avoir initié cette  restructuration et  ensuite  le ministre  de la  Santé  pour la qualité  de  sa  présentation du sujet.  «Pour  nous,  la  santé  est un secteur important voire vital. Nous  saluons  les efforts  du gouvernement dans l’amélioration des  prestations  dans nos  structures sanitaires  et  nous exhortons  les  prestataires au respect de leur serment dans  l’exercice  de leurs  tâches pour le bonheur  de nous tous. Nous nous engageons à accompagner  le  gouvernement pour la  réussite  de  cette  réforme».

 

Régine  AKONGA


 

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