La troisième édition du festival « desenchaînés » a clôturé ses festivités, le samedi 13 mai, à Agbodrafo, dans la préfecture des Lacs, après plusieurs jours de manifestations. La fin de cette édition, qui a drainé une foule nombreuse du monde culturel, artistique et de curieux, a été marquée par un gala de football, des chants et danses traditionnelles ainsi qu’un concert, animée par les artistes de la chanson togolaise.
Les festivités ayant marqués la troisième édition du festival « desenchaînés » ont été clôturées, samedi, à Agbodrafo par un gala de football, de chants et danses du terroir et un concert. Durant près d’un mois, les promoteurs ont animé des ateliers d’échanges sur la valeur de l’identité culturelle. Il y a eu également des ateliers de jeux pour enfants et adultes, du graffiti, de la peinture, des tournois de football, des chants et danses traditionnelles, du breakdance et la dance hip hop. Tout ceci, pour ouvrir les esprits et briser les chaînes de la pensée selon laquelle, le traditionnel ne frotte pas avec le moderne. «L’art et la culture réunissent les peuples et je pense que nous pouvons construire une société harmonieuse, même étant différent. Nous devons composer avec les anciens et ceux qui sont étrangers, parce qu’ils ont toujours quelque chose à nous apprendre. Par ailleurs, nous voulons amener les gens à s’exprimer, à dire ce qu’ils ressentent. C’est pourquoi, nous valorisons le hip hop qui est un mode d’expression», a souligné Mme Sandra Poisson-Amewonou, promotrice du festival. Pour elle, la culture est un facteur de développement et la promouvoir permet de s’affranchir de l’extraversion. Le contraire est de nature à étouffer les initiatives, à inhiber ou à démotiver les talents. La culture est, selon Mme Amewonou, une source d’inspiration. «J’ai au cours de ce festival, appris beaucoup des gens du milieu. En définitive, Agbodrafo dispose d’un riche héritage culturel que nous avons l’obligation de protéger et de promouvoir. Ainsi, en septembre prochain s’ouvrira à Agbodrafo, un centre culturel «les changeurs», doté de bibliothèque, d’un studio d’enregistrement pour aider les jeunes à vivre et réaliser leur culture», a- t- elle poursuivi.
Les populations d’Agbodrafo et de ses environs ont apprécié l’évènement qu’elles souhaitent durable. « Il va sans dire que si nous traitons mieux notre patrimoine culturel qui sous-tend plusieurs volets tels que les lieux historiques, l’art culinaire, le folklore…, nous contribuerons à l’évolution de notre localité. Puissent d’autres bonnes volontés emboîter le pas aux promoteurs de ce festival. Ce faisant, les populations vont aussi s’épanouir tout comme celles des grandes villes. Aussi, le problème d’exode rural sera résolu », a relevé M. Dieudonné Agnama, secrétaire général de Comité Villageois de Développement d’Agbodrafo.
Yankolina M. TINGAENA
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