Culture

Célébration de la JIM: Faire des musées des vecteurs de paix et de cohésion sociale

vue partielle du patrimoine culturelle dans le musée national du Togo
Célébration de la JIM: Faire des musées des vecteurs de paix et de cohésion sociale

Le monde entier a observé ce jeudi, la Journée Internationale des Musées (JIM) , une occasion pour les professionnels des musées d’aller à la rencontre du public pour le sensibiliser aux défis auxquels les musées doivent faire face pour être des institutions au service de la société et de son développement. Le thème de cette 40e journée est « Musées et histoires douloureuses : dire l’indicible dans les musées ». Dans le cadre de cette célébration au Togo, la direction du patrimoine culturel a dévoilé officiellement au Musée national, les activités devant meubler cette commémoration.

Visite guidée gratuite, émissions radiodiffusées dans les régions, sensibilisations dans les établissements scolaires, excursion sur le site Koutamakou et conférence-débat sont essentiellement les activités qui vont meubler la commémoration de Journée Internationale des Musées (JIM) qui s’étend, du 18 au 24, du mois en cours. C’est l’information donnée par la directrice du patrimoine culturel, Mme Tidjougouna B. Lucie ce jeudi, lors du lancement officiel de la célébration au Musée national. Durant une semaine, la population de Lomé et de ses environs redécouvriront les objets liés à  la traite négrière, les peintures rupestres de Namoujouga, le fourneau géant de Bassar, ainsi que des cartes des lieux de mémoire. Il s’agit, notamment de Yomabouaou ou rivière des esclaves, « Gunkpano » ou le sanctuaire du dieu de la forge, la maison des Esclaves à Agbodrafo. Tout ceci a pour finalité d’attirer l’attention des visiteurs sur le rôle éducateur et médiateurs des musées. Car, le musée est un instrument essentiel à la définition identitaire d’un peuple, et chacun se définit, à travers les faits historiques « Nous devons avoir le courage d’affronter le passé douloureux pour mieux écrire notre histoire et bannir certains comportement, pour les générations futures. Nous voulons que chaque visiteur se retrouve en profitant de ces journées portes ouvertes. Ceci, parce que les objets exposés sont une synthèse de la nation ».

L’autre vocation de cette célébration est de familiariser les visiteurs avec les traditions vivantes en les invitant à participer à la création d’une société de paix et de cohésion sociale.

Une conférence-débat sur le thème de la célébration a été organisée ce jeudi, à l’intention des étudiants sur le campus universitaire. Il s’agit d’amener les étudiants à comprendre que « les musées à partir d’objets témoins retracent des histoires douloureuses, indicibles, tragiques, dramatiques, indescriptibles. Le mythe de race ou d’ethnie supérieure, la politique, la recherche effrénée  du lucre, la colonisation, la religion sous-tendent ces histoires douloureuses et indicibles que l’humanité a traversées et vit malheureusement encore de nos jours. Le musée convoqué ici en tant qu’espace d’éducation, de socialisation, de médiation, d’échanges et de construction des nations reste ce cadre neutre qui permet de revisiter l’histoire et d’interpeller la conscience humaine sur ses actes anthropiques inhumains », a relevé M. Djanguenane Nayondjoua, conférencier.

Yankolina M. TINGAENA

 

 

 

 

 

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