C’est par un communiqué diffusé le jeudi 30 juillet, que le gouvernement togolais a annoncé pour le 1er août, la réouverture des frontières aériennes et la reprise des vols aussi bien domestiques qu’internationaux. « Des dispositions ont été prises pour garantir aux usagers du transport aérien ainsi qu’aux populations, des conditions de déplacement conformes aux recommandations de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) », rassure Lomé.
Deux jours après la reprise des vols, les représentants des compagnies, de l’Institut National d’Hygiène (INH), le Coordonnateur du comité de gestion de la riposte à la COVID-19 Col. Djibril Mohaman, les partenaires, ainsi ceux de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Togo (ANAC-Togo), ont pris part à une réunion de concertation, présidée par le directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Togo (ANAC-Togo), Col. Dokissime Latta. « Au jour d’aujourd’hui, c’est une plateforme très fonctionnelle », a-t-il déclaré, soulignant que « notre objectif est la reprise des activités sans une augmentation exponentielle du nombre des gens malades ». Selon lui, le virus n’ayant pas encore de remède, seul, le respect absolu des gestes barrières va contribuer à faire reculer progressivement la pandémie. A cet effet, il a rappelé les mesures de prévention et de protection mises en place à l’aéroport. Il s’agit notamment des laboratoires modernes opérationnels sur la plateforme et à l’INH, qui permettent aux voyageurs de se faire enregistrer 72 heures avant le départ, de se soumettre au test au COVID-19 (qui doit être obligatoirement négatif) ce qui permet d’obtenir le « Ok » confirmant que vous êtes en règle.
En outre, les mesures de sécurité sont désormais renforcées, notamment le contrôle des documents (faire en sorte que les gens les touchent moins), le passage systématique dans une salle de désinfection totale avant le début des formalités, l’accès limité au hall d’enregistrement, le marquage de la distanciation au niveau des sièges d’attente, la vérification des renseignements des voyageurs sur des tablettes affectées aux agents de l’immigration. En plus de tout ce dispositif de contrôle rigoureux, l’ancien système de contrôle concernant les autres produits illicites sont toujours en place. « Nous exigeons à l’arrivée (des passagers) un test PCR (Polymerase Chain Reaction) négatif et aussi le passage à la salle de désinfection totale puis, nous avons renforcé le personnel pour que tout cela soit vraiment efficace », a insisté le Col. Latta.
Par ailleurs, le premier responsable de l’ANAC a fait savoir qu’avant que le chef de l’Etat n’autorise la réouverture de l’aéroport, il avait d’abord examiné le rapport technique. « Il y a eu des réunions au niveau de l’OACI, de l’IATA et de l’OMC, qui ont demandé à remplir deux conditions préalables : au niveau de l’aéroport, désinfecter tout l’aérogare, faire des marquages au sol pour respecter les mesures barrières, installer un système de désinfection avant l’entrée au hall, veiller au port obligatoire du masque (bavette) ». Ensuite, au niveau des aéronefs (avions) : procéder aussi à la désinfection, avoir les masques, respecter la distanciation à bord, sans compter que des compagnies ont soumis un système de renouvellement de l’air qui permet de désinfecter les passagers tous les deux minutes. « Nous avons implémenté tout cela et nous avons fait des tests grandeur nature via une plateforme utilisable par tous les voyageurs, au départ comme à l’arrivée », a-t-il fait noter.
« Au départ, nous exigeons le test PCR, la présentation du test Covid-19 négatif effectué 72 heures avant à l’INH. Tous les passagers qui arrivent doivent aussi présenter tous ces tests. Après, nous passons à la désinfection des mains, à la prise de température. Bref nous appliquons toutes les mesures barrières liées au coronavirus », a souligné M. Olivier Bessan, agent du service contrôle sanitaire de l’aéroport opérant pour le compte de l’INH.
Martial Kokou KATAKA
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