Une rencontre d’échanges avec les journalistes, autour du thème « La presse au contact du coton », a eu lieu, le mercredi 13 septembre à Atakpamé, à l’initiative de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton du Togo (FNGPC COOP-CA). La rencontre, suivie d’une visite guidée des champs de coton dans la préfecture de Haho, s’inscrit dans le cadre de la redynamisation du secteur du coton au Togo. L’objectif étant d’amener les acteurs des médias à mieux s’associer à la mise en œuvre du projet de sensibilisation pour « un nouveau regard sur l’or blanc » au niveau de la population.
Des journalistes des cinq régions du Togo ont pris part, mercredi à Atakpamé, à une journée porte ouverte conjointement organisée par la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton du Togo (FNGPC COOP-CA) et l’Agence de communication « Agri Média ». Une journée marquée par deux activités majeures.
D’abord, les parties prenantes ont suivi une conférence animée à Atakpamé (Ogou), sous le thème : « La presse au contact du coton ». Les organisateurs ont saisi l’occasion pour présenter, en gros plan, l’engagement des acteurs du secteur, ainsi que les enjeux et défis de la filière coton au Togo.
Les échanges ont porté sur trois communications ayant trait aux stratégies pouvant amener les acteurs de la filière à communiquer utile pour parler le même langage qui puisse conduire au développement et à la prospérité du secteur. La première communication intitulée « La FNPC COOP-CA, une plateforme des producteurs de coton engagés pour l’émergence de la filière cotonnière au Togo », a permis de voir comment renforcer davantage les efforts de synergie pouvant aboutir aux meilleurs rendements, pour réellement permettre aux populations de vivre de leur labeur.
Les échanges sur la 2e communication sont relatifs aux « efforts de la recherche pour la lutte contre les jassides », une espèce d’insectes nuisibles à la culture des plantes.
Au dernier point, les débats ont porté sur « La place du coton dans l’économie nationale ». Communication qui a permis de comprendre que cette culture de rente rapporte beaucoup.
En effet, selon le président de la FNPC COOP-CA, M. Koussouwè Kroufei, le secteur cotonnier joue un important rôle dans l’économie togolaise. « Grâce à cette culture, bon nombre de responsables de ménages des milieux ruraux mangent à leur faim, subviennent aux besoins de leurs familles et participent ainsi au développement de leur pays. Il suffit de s’adonner à la terre pour savoir que le bonheur se trouve aussi dans le travail de la terre qui ne trompe pas ses compagnons », a-t-il précisé. A cet égard, il encourage les journalistes à accompagner le secteur cotonnier à grandir, « car l’information utile constitue un intrant à l’image des engrais pour les plantes ».
La production confrontée à de nombreux défis
Déjà à l’ouverture de la rencontre, M. Djobo Solizama, au nom du ministre en charge de l’Agriculture, a fait savoir que la production du coton connait une baisse, ces dernières années, ceci malgré les efforts consentis dans le secteur. Selon lui, elle est passée de 116.576 tonnes, en 2019-2020, et à 46.500, la campagne dernière. « La production est également confrontée à de nombreux défis d’ordre structurel qui sont entre autres, la non performance des systèmes de production, la faible capacité des groupements et l’accès limité des producteurs aux services agricoles et financiers », a-t-il précisé. Il a encouragé les acteurs à travailler d’arrache-pied pour aider le pays à émerger.
Bien avant cette conférence, les participants ont effectué une visite guidée, dans des champs de coton à Kpegbadjè et à Agoto dans la préfecture de Haho. Cette tournée a permis de toucher du doigt, les réalités du terrain sur la culture du coton, ses exigences et ses opportunités.
En effet, cette journée dédiée à la presse togolaise, a été initiée, afin d’inviter les hommes des médias à soutenir davantage la FNGPC COOP-CA et ses partenaires dans leurs efforts pour la réorganisation des activités cantonnières au Togo. Vu que le secteur est porteur sur tous les plans (financier, création d’emplois, etc.), les organisateurs entendent contribuer au renforcement de la collaboration avec les structures d’appui de l’Etat au secteur. Ainsi, il a été question de voir comment la presse peut mettre ses potentialités dans la diffusion des informations utiles au profit des producteurs et de tous les acteurs de la filière. Ceci, afin de mieux appuyer la relance du secteur, mis à mal par certaines difficultés liées aux attaques des insectes ravageurs.
Cyril EKPAWOU
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