Assainissement

Prévention des inondations : Début d’une campagne de curage de caniveaux et de débouchage des ouvrages d’assainissement à Lomé

Le col Béréna supervise les travaux
Prévention des inondations : Début d’une campagne de curage de caniveaux et de débouchage des ouvrages d’assainissement à Lomé

La saison des pluies s’annonce à grand pas. Pour prémunir les populations, surtout celles de la ville de Lomé, des catastrophes naturelles telles que les inondations, le District Autonome du Grand-Lomé (DAGL), en collaboration avec l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP) et le Service Régional d’Hygiène et d’Assainissement Lomé-Commune (SRHA-LC), a lancé hier une opération de curage des caniveaux et de débouchage des ouvrages d’assainissement dans la ville de Lomé. Cette opération d’une durée d’un mois va consister à curer et évacuer les ordures et fonds de caniveaux, pour faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement.

La campagne de curage des caniveaux du Grand-Lomé, entamée hier, va se poursuivre jusqu’au 09 mai prochain. Elle couvre 150.000 mètres linéaires de caniveaux, soit 150 kilomètres, et s’inscrit dans le cadre des travaux d’entretien de la voirie urbaine du Grand-Lomé. Exécutée par vingt et une (21) entreprises prestataires, cette opération, tout en contribuant à l’amélioration du cadre de vie des populations, permettra au District Autonome du Grand-Lomé (DAGL) d’assurer une bonne gestion des contrats de curage et de débouchage des ouvrages d’assainissement, de disposer d’une base de données actualisées et fiables sur les ouvrages.
« Notre pays, à l’instar d’autres du monde entier, traverse une crise sanitaire sans précédente, qui porte un coup dur aux conditions de vie des populations. Une telle opération permettrait d’éviter une inondation qui serait catastrophique pour nos populations », a indiqué M. Ataféyinam Tagba Tchalim, secrétaire général de DAGL.
En lançant cette opération, M. Tagba-Tchalim a, en compagnie du directeur général de l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP), Gal Béréna Gnakoudè, visité les entreprises exerçant les travaux sur les boulevards Eyadéma, Jean Paul II et Mono, sur l’avenue des hydrocarbures et dans le marché d’Akodessewa. Ceci, en vue de s’assurer du respect des règles fixées. Selon M. Tagba-Tchalim, il s’agit d’éviter que les fonds de caniveaux soient déposés sur les rues. Pour ce faire, les entreprises doivent se munir de bâches. Les fonds de caniveaux enlevés ne doivent pas séjourner dans les rues, de peur de retomber dans les caniveaux et de créer des nuisances aux populations. Une fois enlevés, ils sont ramassés, déposés sur des bâches dans les camions, afin d’éviter que l’eau ne chuinte dans les rues. A côté, le personnel qui travaille doit porter des équipements de protection, tels que les gants, les bottes, les cache-nez, etc.

Le contrôle et la supervision, un travail dédié à l’ANASAP

Selon le directeur général de l’ANASAP, Gal Béréna Gnakoudè, le curage consiste à enlever tout l’encombrement au sien des caniveaux et à amener tous les déchets collectés à la décharge. Au cours cette campagne, ANASAP intervient en appui au District autonome du Grand Lomé, en veillant au contrôle et à la supervision de toutes les actions en matière d’assainissement et de salubrité publique.
« L’agence va s’assurer que toutes les entreprises impliquées dans cette opération remplissent leurs cahiers de charge », a martelé Gal Béréna Gnakoudè. A Lomé, dit il, les quartiers vulnérables sont Avédji, avec le bassin caméléon qui déborde chaque année, Bè, derrière la clôture de l’aéroport où stagne chaque année de l’eau inondant les populations riveraines. « Bref, Lomé est une ville basse qui est en-dessous du niveau de la mer et qui s’inonde à chaque fois que d’importantes pluies s’abattent sur la capitale », a-t-il précisé. Selon lui, il est nécessaire de curer les caniveaux qui drainent l’eau pluviale dans le système lagunaire, et partant, dans la mer. Il faut aussi augmenter les capacités des bassins de rétention d’eau.
« A quels niveaux que nous sommes, que ce soit la commerçante ou le commerçant établi en bordure de la route, que ce soit le fonctionnaire dans son bureau, l’industriel ou l’entrepreneur, il faut que nous fassions un effort particulier pour gérer nos déchets. Manquer de le faire, c’est contribuer à boucher les caniveaux et créer les inondations, avec tous les dégâts qu’on leur connaît », a ajouté le général Béréna.
Komla GOKATSE

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