L’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des petites et moyennes entreprises (ANPGF), en collaboration avec le Fonds d’Equipement des Nations Unies (UNCDF) a organisé, le 9 Juin 2023, à Lomé, un atelier de partage d’expériences sur la facilité de financement des projets à fort potentiel d’autonomisation des femmes et des jeunes dans les communes. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet pilote « Décentralisation et territorialisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) », vise à faire connaitre les résultats satisfaisants de cette phase et à outiller les acteurs institutionnels et partenaires au développement sur la démarche, ainsi que sur l’instrument financier. Ceci, pour une véritable mobilisation et une synergie d’action visant le développement réel de toutes les communes du Togo.
Le gouvernement, en collaboration avec le Fonds d’Equipement des Nations Unies (UNCDF) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a initié le projet pilote « Décentralisation et territorialisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) », piloté par l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des petites et moyennes (ANPGF). Ce projet vise à soutenir les initiatives économiques des jeunes et femmes dans une approche innovante et un partenariat solide avec le secteur privé. En vue d’augmenter les ressources pour le financement local et l’accompagnement d’investissements productifs portés par les petites et moyennes entreprises des territoires communaux, l’ANPGF a mis en place un mécanisme de financement innovant au bénéfice des acteurs économiques des communes Agoè Nyivé 5, Agou1, Kozah 2, Lacs 1 et Oti 2. En ce sens, elle a convié, vendredi dernier à Lomé, les représentants des structures étatiques, des communes pilotes et de la Faîtière des Communes du Togo, ainsi que les partenaires techniques et financiers, à un séminaire de partage d’expérience sur la facilité de financement des projets à fort potentiel d’autonomisation des femmes et jeunes dans les communes. La rencontre a permis de faire connaitre l’expérience en cours, aussi bien aux potentiels bénéficiaires qu’aux partenaires accompagnant le développement local. Plus spécifiquement, il a été question d’outiller les participants sur la démarche et l’instrument financier, de collecter leurs suggestions pour l’appropriation durable de cet instrument financier par les acteurs, mais aussi d’explorer des pistes de partenariats pour son renforcement et extension.
Aider les municipalités à élaborer et à implémenter leurs plans de développement
A l’occasion le directeur général de l’ANPGF, Mme Naka Gnassingbé de Souza, a rappelé que ce projet ambitionne d’aider les municipalités à élaborer et à implémenter leurs plans de développement et à construire des infrastructures socio-économiques pour atteindre les ODD. Aussi, a-t-elle expliqué que grâce à ce partenariat, l’ANPGF et l’UNCDF ont mis en place un cadre de collaboration visant à promouvoir les initiatives entrepreneuriales et les entreprises au plan communal, notamment dans les cinq communes pilotes. Ceci, à travers des échanges d’expériences et de coopération entre experts et techniciens, des assistances techniques pour la rédaction de plans d’affaires, l’appui conseils et encadrement, ainsi que le financement de projets productifs portés par des PME des communes ou faisant l’objet de partenariats publics-privés. « Nos deux institutions ont donné à ce partenariat un contenu concret, dans le respect des clauses définies d’un commun accord. A cet égard, ce projet, dans sa phase pilote, a été mis en œuvre de façon satisfaisante dans les cinq régions retenues. Nous ambitionnons de faire de la poursuite de cette collaboration un partenariat fructueux au service de notre population cible. Telle est la volonté affichée de l’ANPGF pour l’animation de de la vie économique, au niveau local pour un développement harmonieux et inclusif », a laissé entendre Mme Gnassingbé de Souza.
La coordinatrice régionale de l’UNCDF, Mme Chistel Alvergne, pour sa part, a indiqué que ce projet est financé à hauteur 500.000 Dollars par le PNUD et l’UNCDF, en vue de créer un dispositif de financement.
Impulser le financement des entreprises des localités reculées
Ce fonds mis à la disposition de l’ANPGF, a-t-elle relevé, sera remboursé par les entreprises bénéficiaires, de manière à le réalimenter au fil du temps. « Une partie de ce financement reste un prêt pour les entreprises et l’autre pour la garantie avec l’objectif de permettre à l’ANPGF d’aller vers des projets hors de Lomé, dans les villes secondaires, pour soutenir les projets à risque et impulser le financement des entreprises des localités reculées. Ceci, en vue de créer une dynamique de développement économique dans toutes les villes. Débuté en fin 2021, les entreprises bénéficiaires ont déjà commencé par rembourser leurs prêts, certaines plus rapides que prévu et au-delà de nos espérances. On s’est rendu compte que ce projet répondait à des besoins. Les bénéficiaires sont pressés de payer leurs prêts pour en avoir d’autres plus importants et créer beaucoup d’emplois et de richesses. C’est un succès dans le sens où nous n’avons pas financé des projets par des subventions, mais nous nous sommes basés sur la rentabilité des porteurs de projets qui sont motivés et qui ont envie de capitaliser leur entreprise. C’est aussi un succès, parce que ce fonds créé va continuer de perdurer au fur et à mesure que les entreprises vont le rembourser. Nous osons croire que ce sera une réussite plus grande avec d’autres financeurs potentiels plus importants. Nous souhaiterions, avec le gouvernement et l’ANPGF, passer des cinq communes aux 117 », a confié Mme Alvergne.
Le représentant du PNUD, M. Armand Houanye, a félicité l’ANPGF pour son engagement à œuvrer pour la croissance des entreprises togolaises, tout en réaffirmant la disponibilité de son organisme à accompagner toutes les initiatives visant l’épanouissement des couches vulnérables.
Quelques bénéficiaires de ce programme ont partagé leurs expériences, avant d’exprimer leur gratitude aux partenaires pour les appuis multiformes. Ils ont promis de continuer à honorer à leurs obligations, afin de permettre à l’institution de mise en œuvre d’étendre ses actions à tous ceux qui sont dans le besoin.
Clémentine PANASSA
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