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Nouvel An 2022 : La célébration marquée essentiellement de recueillements et de partages en famille  

Les fidèles chrétiens étaient nombreux dans les églises et temples pour rendre grâce à Dieu et implorersa protection
Nouvel An 2022 : La célébration marquée essentiellement de recueillements et de partages en famille  

Le monde entier a célébré, pour la troisième fois consécutive, le nouvel An dans contexte de retenu, marqué par la crise sanitaire liée à la COVID-19. Au Togo, les populations, dans leur ensemble, ont accueilli l’année 2022 dans le recueillement. Ils étaient ainsi nombreux dans les lieux de prière, la veille comme le jour de l’An pour louer et glorifier Dieu de les avoir épargnés de cette redoutable maladie, tout en lui confiant leurs vœux pour la nouvelle année. Par rapport à l’ambiance des fêtes, elle a été rendez au rendez-vous par endroit. Même si l’interdiction du gouvernement de tous les rassemblements et évènements à caractère culturels, a dissuadé certains, les festivités se sont déroulées dans les familles où les gens se sont donnés quelques temps de plaisir. Beaucoup ont puisé sur leur économie pour fêter en famille, avec l’espoir que l’annonce forte du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, d’accorder aux fonctionnaires des secteurs public et parapublic et aux retraités, une avance d’un mois de salaire pour faire face à la cherté de la vie, va se concrétiser aussitôt les festivités.

Le père dANIEL eLPIDIO Ekoué lors de son homélie à la veille du nouvel An

Malgré la propagation inquiétante de la pandémie à Coronavirus, beaucoup de Togolais ont accueilli l’année 2022 dans la joie et mais aussi dans le recueillement pour bien d’autres. A Lomé, les tireurs de pétards et de projectiles lumineux ont bravé, dans les quartiers, les interdictions pour être au rendez-vous dans de la saint Sylvestre. Le coronavirus a certes occulté la célébration de cette nouvelle année, dans l’ensemble, les gens ont fêté et ont tenu à remercier Dieu à travers leur mobilisation dans les églises, même si les horaires habituels des célébrations des messes et cultes ont été revus par les autorités pour faire face à la crise sanitaire. Ainsi, conformément  à l’esprit  d’un communiqué du ministère en charge de l’Administration territoriale, les messes et cultes de la Saint Sylvestre ont commencé sur toute l’étendue du territoire national à 18h30 pour se terminer à 21h précises.  A la Cathédrale Sacré Cœur de Jésus de Lomé, la messe a effectivement débuté à 19h pour prendre fin peu avant 21h. Tandis que chez les protestants d’Apégamé, le culte n’a duré qu’une heure (18- 19 h). Les fidèles de ces deux églises ont fait nombreux le déplacement pour renouveler, une fois encore, leur communion avec Dieu. Ils s’étaient également très mobilisés le jour de l’An, dans le même esprit, pour rendre grâce à Dieu. A l’unisson avec les célébrants, ces chrétiens ont rendu gloire à Dieu pour sa protection divine durant l’année écoulée. Ils ont également saisi l’occasion pour renouveler leurs vœux au Seigneur de tout l’Univers pour ses immenses bienfaits dans leur vie. Que ce soit à la Cathédrale de Lomé ou au Temple d’Apégamé, c’est dans le respect des gestes barrières (distanciation sociale, port de masque, etc.) que les offices se sont déroulés sous la direction des pères Daniel Elpidio Ekoué et Nestor Gbadjougou et du pasteur Yawo Sényébia Kakpo. Les célébrants ont, de part et d’autre, relevé le caractère limité de l’homme dans le temps ainsi que toute ses œuvres. L’homme n’étant pas permanent dans ce monde, il doit, pour le temps que Dieu lui a donné de vivre sur cette terre, cultiver l’amour du prochain, aider son semblable, vivre en harmonie avec tout le monde. Il doit laisser son égoïsme de côté et chercher le bien de tous. Aussi, les forts doivent-ils soutenir les faibles pour l’harmonie du monde.  Car, la terre passera, les hommes puissants passeront, mais Dieu, qui est éternel, fera partie de toutes les circonstances de la vie de l’homme sur terre. En cela, les célébrants ont exhorté les fidèles à avoir le sens du partage, à privilégier le bonheur collectif dans la grâce bienveillante du Seigneur à l’orée de cette nouvelle année.

Le pasteur Kakpo donnant la bénédiction finale (Photo EDJARE)

Lambiance du réveillon et nouvel An à Lomé

Aussitôt après les célébrations religieuses, les fidèles chrétiens se sont repliés dans leurs domiciles respectifs pour fêter surtout en famille. Que se soit la nuit du Saint Sylvestre que le jour de l’An, les points chauds de la capitale n’ont pas connu un grand monde. Ceci, surtout à cause des mesures de restrictions imposées par le gouvernement pour freiner la propagation du Coronavirus. Dans les coins de la capitale, les forces anti-COVID étaient perceptibles pour dissuader tout rassemblement, conformément aux recommandations du gouvernement. Néanmoins quelques inconditionnels des fêtes n’ont pu se retenir. Ils se sont rués vers certains lieux réputés chauds pour se défouler avec des amis et connaissances. L’affluence était appréciable à la mesure des mesures restrictives imposées par la Covid-19.  Dans les bars, l’on pouvait voir quelques groupes de personnes attablés çà et là pour partager un verre et se présenter des vœux du nouvel An. Que ce soit à Déckon, l’un des lieux les plus chauds de la Capitale, à la plage, lieu indiqué pour les feux d’artifice, à la Colombe de la Paix, au Carrefour de la Fontaine lumineuse, au Carrefour Y et dans les quartiers de la périphérie de Lomé, l’ambiance ne pouvait pas se mesurer par rapport à ce qui se passait, il y a cinq ans et mois. Mais on sentait la fête. Les bars, restaurants et lieux de détente, bien que parés pour la circonstance, n’ont pu mobiliser beaucoup de monde. Les populations conscientes de la contagiosité du nouveau variant Omicron ont préféré restées chez elles et fêter en famille. Dans tous les quartiers, lorsque zéro heure a sonné, beaucoup n’ont pas pu se retenir, tirant des pétards pour accueillir la nouvelle année. « Dans toutes les maisons, il y avait à boire et à manger. Je pense que la fête a eu lieu et on remercie et les autorités en place qui ont pris des mesures permettant à beaucoup de personnes de sortir sans peur l’argent pour fête. J’ai personnellement ressentie la vie avec cette », raconte Richard, un habitant d’Agoè-Nyivé.

La faute à la Covid-19

M. Anani, gérant d’un bar à Lomé, se dit plutôt déçu de l’ambiance. « C’est une désolation que je ressens aujourd’hui. Nous avons beaucoup investi pour accueillir les clients, mais à cause de cette pandémie, nous n’avons vu que quelques rares visiteurs», confie-t-il. Même son de cloche chez tanti Bella, serveuse dans un cabaret de la place : « Habituellement, en ces périodes, nous n’avons aucun répit. On est surchargée et à la fin, nous repartons avec un pourboire conséquent. Mais aujourd’hui, voilà. Presque toutes les chaises que nous avons disposées sont vides. Comment allons nous faire pour nous en sortir ? Nous souhaitons de toutes nos forces que Dieu fasse que cette maladie disparaisse pour que nous puissions souffler un peu et aussi permettre que nos affaires reprennent. On souffre trop ». « Le gouvernement joue sa partition en disposant d’un nombre conséquent de vaccins pour que les populations se vaccinent contre cette redoutable maladie et ses nombreux variants. Mais je ne sais pas pourquoi certaines personnes sont encore méfiantes et hésitent encore à aller se faire vacciner pour se prémunir contre ce mal. Moi j’ai déjà pris mes doses de vaccins et j’exhorte les autres à le faire pour que nous puissions reprendre nos activités dans la quiétude », lance un client attablé dans un restaurant avec sa famille.

Pour rappel, c’est Jules César qui a décidé que le 1er  janvier soit le jour de l’an. Dans la Rome Antique, cette journée était dédiée à Janus, le dieu du renouveau. Le jour du premier janvier, il est de tradition d’organiser un grand déjeuner familial pour fêter l’arrivée de la nouvelle année en famille. Le repas du nouvel an est souvent l’occasion de donner des étrennes aux enfants, pour certains cette tradition vient de la Rome antique où les romains s’échangeaient des pièces et des médailles à l’occasion du changement d’année. La veille du nouvel an, est le 31 janvier. Le réveillon donne lieu à une grande fête destinée à enterrer l’ancienne année et célébrer la nouvelle année. En fait, quand on parle de nouvel an on évoque généralement le réveillon de la saint Sylvestre.

Alex TEYI

 

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