La Foire « Made in Togo », édition 2024, a officiellement ouvert ses portes, lundi 29 JUILLET 2024 au Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) de Lomé (Foire Togo 2000) au quatrième jour de ses activités. Exposants et visiteurs ont jusqu’au 02 août prochain pour vendre ou acheter divers produits et services relevant exclusivement du savoir-faire des filles et fils du terroir. Le thème retenu pour cet évènement commercial est « Contribution de la consommation des biens et services locaux au développement socio-économique au Togo ».
La ministre Mivédor-Sambiani apprécie ici un produit cosmétique naturel à base du beurre de karité.
Initiative du gouvernement, sous le leadership du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, la Foire « Made in Togo » est un cadre de promotion de la consommation des produits locaux tant matériels (produits agricoles, vestimentaires, cosmétiques, farines, cafés du terroir, chocolats, épices, etc.) qu’immatériels (chants, danses, sonorités musicales, etc.) Elle offre l’opportunité, à chaque édition, d’assurer plus de visibilité au savoir-faire des promoteurs togolais, d’inciter à la consommation des produits locaux et, par ricochet, de stimuler la création de la richesse dans le pays. Les stands s’animent de 08 h 00 et 21 h 00 et peuvent rester ouverts beaucoup plus tard, les week-ends, jusqu’au 02 août, date de clôture de cette fête foraine.
L’acte 5 de cet évènement regroupe 225 exposants en mode simultanée et près de 300 en mode tournant. Comparé au chiffre de l’édition précédente (70 exposants), elle enregistre un bond exceptionnel de participants venus de toutes les régions économiques du pays. Outre les expositions dans les stands, les activités sont également meublées de panels thématiques sur la qualité et le digital, en vue de promouvoir les produits « made in Togo » et la consommation locale, ainsi que de soirées et concerts animés par des artistes 100% togolais. L’occasion est ainsi donnée aux milliers de visiteurs, qui se bousculent déjà au pavillon Oti où s’anime cette foire, d’apprécier les produits et innovations issus de la richesse agricole, culturelle et artistique du Togo. Ils ont aussi la possibilité d’effectuer, à volonté, des achats ou déguster sur place des consommables. Les prix des articles qui sont visiblement adaptés à la bourse de chacun, défient toute concurrence, au regard de leur qualité. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la qualité des produits des exposants, qui sont ainsi encouragés à adhérer davantage aux normes exigées sur les marchés national, régional et international.
Tout le monde y est invité, l’accès est libre et gratuit
« Nous avons à cœur de faire découvrir à la population résidant au Togo, mais aussi, à la diaspora et aux étrangers présents à Lomé, en cette période estivale, toute la richesse de notre culture », a indiqué le directeur du CETEF, Dr Alexandre de Souza. S’adressant aux exposants, il a convenu que c’est pour eux l’opportunité de « valoriser leur savoir-faire, développer leurs activités, rencontrer de nouveaux partenaires d’affaires et clients potentiels ». Le public, quant à lui, est appelé à « partir à la découverte des produits issus de notre terroir, de nos valeurs ancestrales et à soutenir les efforts de nos producteurs, en leur permettant de vivre de leurs activités ».
Après la visite des stands d’exposition, la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani, a déclaré : « Les visiteurs sont au rendez-vous, ce qui reste maintenant, c’est les visiteurs. On voit vraiment que nos jeunes opérateurs et entreprises ont bien répondu à l’invitation. Cela confirme qu’il y a de l’engouement, de l’intérêt, de l’esprit d’initiative. Il y a aussi de très bons produits exposés et j’invite toute la population à faire le déplacement à la foire. L’entrée est libre et gratuite et il y a encore de la place pour ceux qui veulent exposer… ».
Déjà dans son discours d’ouverture, la ministre Mivédor-Sambiani avait fait cas de différents rapports de surveillance commerciale, qui font apparaître un manque d’intérêt des consommateurs togolais pour les produits locaux. Selon elle, ce manque d’intérêt « constitue un véritable obstacle à la compétitivité des entreprises qui n’arrivent pas à tirer suffisamment profit du marché togolais, voire du vaste marché sous régional et international ». Aussi a-t-elle souligné qu’en dépit des efforts entrepris par le gouvernement pour y remédier, à travers plusieurs réformes mises en place en faveur de Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME), « le mode de consommation dans notre pays reste encore extraverti ».
Martial Kokou KATAKA
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