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L’OTM salue la progression de 10 places  du Togo au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter Sans Frontières

le président de l'OTM, Aimé EKPE, 3e de la droite)
L’OTM salue la progression de 10 places  du Togo au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter Sans Frontières

Chaque 3 mai est célébrée de par le monde la « Journée internationale de la liberté de la presse ». Dans ce cadre, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a, au cours d’une rencontre vendredi dernier, au Relais de la Caisse, fait le point sur l’état de la presse au Togo. C’était en présence des représentants des médias publics et privés, des représentants d’institutions nationales et internationales et de diverses personnalités.

Cette année, la journée internationale de la liberté de presse est célébrée sous le thème : « Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ». Fidèle à sa politique, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a présenté vendredi, le rapport sur l’état de la presse au Togo. Il s’est agi pour les responsables de l’OTM d’exposer les conditions de travail et de vie des professionnels des médias, d’évoquer les entraves au libre exercice du métier, puis de passer au peigne fin les différents dérapages enregistrés dans la corporation.

Dans sa déclaration, le président de l’OTM, M. Aimé Dodzi Ekpé a relevé que cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse met l’accent sur le rôle des journalistes dans les élections et la démocratie et plusieurs manifestations sont prévues pour rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter ce droit. En 2019, au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter Sans Frontières (RSF), le Togo a progressé de 10 places et occupe le 76e rang sur 180 pays classés. Ce classement, a-t-il dit, est fondé sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans chacun des 180 pays.

Selon RSF : « Le Togo dispose d’un paysage médiatique foisonnant mais, les médias d’État peinent encore à fournir une véritable information de service public. La dépénalisation des délits de presse est acquise depuis 2004, et les organisations professionnelles de journalistes disposent d’une importante capacité de mobilisation pour défendre la presse lorsque cette dernière est attaquée. La situation de la liberté de la presse est toutefois fortement dépendante du contexte politique.

Selon le rapport de l’OTM, les médias publics font beaucoup d’efforts dans l’accomplissement de leur mission mais, le plus grand défi reste leur transformation en office. En ce qui concerne les médias privés, ils prolifèrent mais, sont pour la plupart alignés et bipolarisés. On retrouve également divers médias internationaux au Togo. S’agissant des organisations de presse, le rapport note qu’elles sont « multiples, diversifiées et pour la plupart également alignées ». La régulation du secteur est assurée par la HAAC et l’autorégulation par l’OTM. L’aide de l’Etat à la presse est versé aux médias chaque année mais reste insuffisante.

Par ailleurs, le document relève que les rapports entre les institutions, les médiats et les journalistes se sont améliorer même si l’on constate encore quelques dérapages. Le rapport de l’OTM a également souligné quelques dérapages et atteintes à la liberté de la presse et dont les organes de régulation ont eu à traiter.

Au vu de tout cela, l’OTM a formulé plusieurs recommandations au gouvernement, il demande de donner plus de moyens techniques et logistiques aux médias publics et améliorer l’environnement de travail des journalistes du secteur public, de poursuivre et d’achever dans un meilleur délais le processus de transformation des médias publics en office, etc. A la HAAC, de mettre en place un mécanisme de consultation périodique entre l’institution et les organisations professionnelles des médias et à l’OTM de mieux se faire connaître et d’inciter les journalistes à s’approprier et respecter le code de déontologie.

A la presse et aux journalistes, l’OTM recommande le respect des dispositions du code de la Presse et de la Communication et celles du Code de déontologie des journalistes du Togo, faire preuve de professionnalisme et de responsabilité sur les lieux de reportage, etc.

A cette occasion, l’attaché de cabinet du ministre de la Communication, des Sports et de l’Education à la Citoyenneté et au Civisme, M. Koffi Sebado a relevé qu’aucun développement n’est possible sans la paix, autant, aucune démocratie n’est parfaite sans l’effectivité de la liberté de la presse. Les réalisations en faveur de la liberté de la presse n’ont pas pour objectif de montrer, voire de démontrer que le gouvernement a épuisé le chantier en la matière mais plutôt de rappeler que la machine est en marche.

Il s’est dit convaincu au vu de tout ce qui a été dit que « la liberté de presse, la démocratie et le développement du Togo sont assurés et de ce que le reste n’est qu’une question de temps », a-t-il confié.

Mélissa BATABA

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