Economie

L’Etat togolais résolument engagé dans la lutte contre les fraudes et la corruption

L’Etat togolais résolument engagé dans la lutte contre les fraudes et la corruption

Le gouvernement, qui fait de la lutte contre la corruption et les fraudes, un levier de développement socioéconomique, a mis la main sur plusieurs cas de détournement de fonds identifiés au niveau du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Dans un communiqué dénonçant ces cas, le 11 mars dernier, le gouvernement a réitéré son engagement à éradiquer la corruption sous toutes ses formes, tout en appelant les uns et les autres à une conscience professionnelle accrue et à la bonne gouvernance des fonds publics. Le communiqué fait cas des remboursements en cours et de poursuites judiciaires des coupables de ces détournements, évalués à plusieurs millions de Francs CFA et qui portent sur la gestion des fonds affectés à la lutte contre le paludisme et aux campagnes de vaccination, contre, notamment, la méningite. Voici l’intégralité du communiqué

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT
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La vision du Chef de l’Etat pour l’édification d’un Togo émergent passe par la mobilisation de toutes les Togolaises et de tous les Togolais assumant une parcelle de responsabilité d’œuvrer avec conscience, dévouement et probité à l’exercice des tâches qui leur sont confiées. La bonne gouvernance est le seul gage nécessaire pour donner un nouvel élan aux efforts entrepris par le gouvernement pour ouvrir la voie aux progrès économique et social. Aussi, tous les fonctionnaires de l’Etat sont-ils appelés à intégrer dans leur quotidien professionnel les vertus de l’éthique et de la déontologie qui doivent exclure la gabegie, la dilapidation des biens publics et, surtout, la corruption, qui gangrène l’économie.

Au moment où le gouvernement s’impose de lutter d’une façon implacable contre la corruption et la fraude à tous les niveaux, certains fonctionnaires indélicats de l’administration de la santé, peu scrupuleux et soucieux du bien-être des populations dont ils ont la charge des soins, s’adonnent à des actes répréhensibles consistant à saper systématiquement les sacrifices du gouvernement.

C’est ainsi qu’il a été identifié au niveau du ministère de la santé et de la protection sociale trois cas de détournements de fonds et d’engagements de dépenses inéligibles.

Le premier cas concerne des dépenses inéligibles d’un montant total de 58.887.000 frs effectuées lors de la quinzaine de mobilisation de lutte contre le paludisme en juin 2012 dans le cadre du 9ème round du financement du Fonds mondial. Trente huit (38) médecins et vingt neuf (29) comptables ont été reconnus coupables de ces dépenses inéligibles et sommés de rembourser ces fonds avant fin décembre 2015. Ils ont, à la date du 14 décembre 2015, reversé sur les comptes du Fonds mondial via Plan-Togo, 95 % desdits fonds.

Le deuxième cas concerne 87 agents coupables de dépenses inéligibles du Fonds GAVI d’un montant de 18.637.000 frs, inscrits dans le cadre d’un appui à la vaccination au cours des années 2011 à 2014. Sommés de rembourser lesdits fonds, les intéressés ont reversé à la date du 17 décembre 2015 les 67% de la somme susvisée, les démarches se poursuivent pour le remboursement des montants restants.

Le troisième cas, plus grave, concerne un détournement portant sur le reliquat d’un financement dont avait bénéficié le ministère de la santé en 2014 de la part de l’OMS, d’un montant de 400.896.134 frs destiné à des campagnes de vaccination contre la méningite A et la poliomyélite. Le montant de ce détournement opéré sur la base de faux et d’usage de faux est de 108.000.000 frs.

Une plainte a été déposée entre les mains du procureur de la République qui a ouvert une information judiciaire. Quatre agents de la santé ont été inculpés. Deux sont actuellement en détention et deux autres en liberté provisoire pour insuffisance de charges. L’instruction suit son cours.

Par ailleurs, des détournements de plus grande envergure viennent d’être détectés au sein du même ministère. Des investigations menées par les services de l’inspection générale de l’Etat sont en cours et permettront de clarifier cette nouvelle situation qui donnera au besoin lieu également à des poursuites judiciaires appropriées. En dehors de ces poursuites, le gouvernement appliquera sans hésitation, les sanctions disciplinaires qui s’imposent.

Le gouvernement qui entend éradiquer la corruption sous toutes ses formes, exhorte tous les responsables chargés de la gestion des services publics à beaucoup plus de conscience professionnelle en vue de faire de la bonne gouvernance le mode de conduite des missions qui leur sont assignées.

Fait à Lomé, le 11 mars 2016

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