Un atelier de validation du rapport diagnostic des capacités en matière de suivi et de reporting sur la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) s’est tenu, le jeudi 20 Novembre 2025 à Lomé. Organisée par la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD), la rencontre se situe dans le cadre du projet « Développement des Capacités pour la Transformation Structurelle de l’Afrique (CADAST) ». Elle a examiné, de manière collective, les conclusions et recommandations du rapport d’évaluation du Togo, tout en dégageant le consensus des parties prenantes et en identifiant les besoins de renforcement des capacités à approfondir.
L’Afrique a fait un grand pas vers son intégration économique, grâce à la création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLACAf) qui permet d’augmenter le commerce intra-africain, de stimuler l’industrialisation, de créer des opportunités d’emplois et d’améliorer la compétitivité du continent sur la scène mondiale. Toutefois, réaliser des bénéfices nécessite une mise en œuvre efficace au niveau national, soutenue par des systèmes solides capables de suivre les progrès et de générer des preuves fiables, etc. Pour accompagner les Etats, la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) a initié le projet « Développement des Capacités pour la Transformation Structurelle de l’Afrique », avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD). L’objectif est de stimuler la croissance économique et le développement durable du continent. Dans ce cadre, l’ACBF a commandité une évaluation harmonisée dans cinq pays : Ethiopie, Ouganda, Rwanda, Togo et Zimbabwé. Cette évaluation a permis d’analyser les dispositifs institutionnels existants, les cadres actuels de mesure des résultats, ainsi que les pratiques de suivi et de reporting. L’étude a également apprécié la disponibilité et la pertinence des ressources humaines et financières allouées à ces activités. Elle a enfin mis en évidence les bonnes pratiques reproductibles et les défis structurels nécessitant des interventions ciblées.
Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture.
Les résultats de cette évaluation, cas du Togo, ont fait l’objet d’un atelier de validation, hier à Lomé. La rencontre a permis d’examiner, d’amender et de valider les principales conclusions du rapport d’évaluation avec les parties prenantes, de faciliter le dialogue et la recherche de consensus, afin de renforcer leur appropriation des résultats d’évaluation. Il s’est agi aussi, pour les participants, de convenir des prochaines étapes, pour intégrer dans le rapport final les conclusions et recommandations validées.
Se servir du résultat comme une référence pour l’évaluation des progrès
A cette occasion, le secrétaire général du ministère en charge du Commerce, M. Comlan Yakpey, a remercié les organisateurs pour la tenue de cet atelier pour suivre, mesurer et piloter efficacement la mise en œuvre de la ZLECAf. En effet, a-t-il expliqué, le Togo s’est résolument engagé dans une dynamique de transformation économique profonde. Cette vision traduit une position bien assumée du pays qui ne veut pas être un simple participant à la ZLECAf, mais une force motrice et un acteur incontournable au regard de ses atouts. Les orientations présidentielles, a-t-il indiqué, « nous engagent et nous obligent à renforcer nos institutions, à moderniser nos systèmes d’information et à disposer de mécanismes fiables de suivi et de reporting. L’étude qui est soumise à votre validation, aujourd’hui, peut constituer un instrument de mise en œuvre de cette vision. Car une ambition forte appelle à des outils rigoureux et fiables ».
Selon M. Yakpey, le score global de 47,5/100 « n’est ni un constat d’échec, ni un motif d’autosatisfaction. C’est un point de départ exigeant un appel à intensifier nos efforts qui va servir de référence pour l’évaluation de nos progrès. En effet, le rapport nous rappelle les avancées majeures réalisées par notre pays. Nous disposons d’un comité technique, d’une stratégie nationale et d’initiatives multiples en matière de mise en œuvre de la ZLECAF. Toutefois, nous devons aller plus loin pour mieux coordonner nos actions, mieux partager l’information, mieux capitaliser les données, et surtout mieux anticiper les défis de la ZLECAf », a-t-il dit.
Le Responsable principal de la mesure d’impact, M. Edem Messa-Gavo, a expliqué que cet atelier « est une opportunité de réflexion collective sur la manière dont le Togo peut se positionner pour tirer pleinement parti de la ZLECAf, comment les institutions peuvent collaborer plus efficacement, comment les systèmes de données peuvent être améliorés, et comment les capacités nationales peuvent être renforcées de manière durable ». Il a réaffirmé, à cet effet, l’engagement de l’ACBF à soutenir le Togo dans le renforcement des capacités institutionnelles requises pour l’intégration régionale.
Mieux connaître ACBF et ses missions
L’ACBF est une Agence Spécialisée de l’Union Africaine mandatée pour développer des capacités humaines et institutionnelles, dont les pays africains ont besoin pour atteindre un développement inclusif et durable. Depuis 1991, l’ACBF accompagne les gouvernements, la société civile, le secteur privé dans la conception et la mise en œuvre de politiques de développement fondées sur des données probantes. Guidée par une vision d’une Afrique prospère, résiliente et inclusive, et par une mission axée sur le développement du capital humain et des institutions capables de conduire la transformation continentale, la Fondation focalise actuellement ses programmes sur quatre domaines prioritaires de l’Afrique : Changement Climatique et Energie ; Agro-industrie et Souveraineté Alimentaire ; Commerce ; Gouvernance Economique et Sociales.
Mélissa BATABA
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