Traite des Personnes

Les membres de la Commission Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes investis à Lomé

Les membres de la Commission Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes investis à Lomé

La Commission Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP), nommée par arrêté interministériel du 29 janvier 2022, a été officiellement installée, le 14 février 2023, à Lomé. La cérémonie, présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpéssi, a été marquée de la remise de documents de travail à chacun des treize membres. Elle s’est déroulée en présence des ministres Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma et Chritian Trimua, en charge respectivement, de l’Action sociale et des Droits de l’Homme.

Les officiels et les membres de la commission à l'issue de l'investiture.

Une cérémonie d’investiture des membres de la Commission Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) du Togo a réuni, le 14 février 2023, à Lomé, divers acteurs de l’administration publique, de la société civile, des organisations internationales, ainsi que des partenaires en développement. Cette cérémonie est intervenue dans la mise en application du décret présidentiel portant création, attribution, organisation et fonctionnement de ladite Commission. Ceci, pour permettre au pays de disposer, désormais, d’une structure nationale de coordination des actions de lutte contre le phénomène et de répondre, efficacement, aux préoccupations des acteurs de développement de l’ensemble du pays et d’ailleurs.

En effet, cette commission compte treize membres nommés pour trois ans renouvelables et est dirigée par M. Kandalé Kondoh. Ce dernier a rassuré que son institution va travailler de concert avec tous les acteurs, en vue d’aider le gouvernement à combattre la traite des personnes sous toutes ses formes. L’objectif des pouvoirs publics étant d’officialiser l’opérationnalisation du dispositif de lutte qu’ils ne cessent de renforcer davantage, à travers des réformes dans le secteur des droits de l’Homme et de la protection des personnes.

La rencontre a été aussi marquée par la remise de documents de travail à chacun des membres de la commission. Il s’agit de manuels de procédures pour la protection des personnes à risque ou victimes de traite au Togo, élaborés par l’Etat, avec l’appui de l’Union Européenne et la France.

Dans son allocution de circonstance, le ministre d’Etat, en charge de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, M. Payadowa Boukpéssi, a souligné que la traite des personnes est, sur le plan mondial, classée comme étant le troisième trafic après ceux de la drogue et des armes. « Chaque année, environ deux millions et demi de personnes, essentiellement, des femmes et des enfants tombent, sous l’emprise des trafiquants. La traite se révèle ainsi comme l’un des fléaux les plus redoutables et les plus combattus, en raison de graves atteintes qu’elle porte, non seulement, aux droits de l’Homme et aux libertés, mais aussi et surtout à la sécurité et à la stabilité nationale », a-t-il ajouté. Expliquant le contexte actuel du phénomène, le ministre Payadowa Boukpéssi a indiqué qu’avec la montée du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent, la traite des personnes est devenue un grave problème de sécurité qu’il faut résoudre dans toutes ses dimensions. Il a précisé qu’aujourd’hui, il est connu de tous que la traite des personnes et ses ramifications avec le trafic des migrants, notamment dans le Sahel, constituent une activité non négligeable de financement de l’emprise terroriste. « Outre les moyens financiers qu’elle procure aux groupes extrémistes, elle permet le recrutement d’enfants soldats et de combattants au profit des groupes armés agissant sur les divers théâtres d’opération », a ajouté le ministre Boukpéssi. Il a fait savoir que le gouvernement, conscient de ce problème, a pris le taureau par les cornes, en procédant, avec l’aide des partenaires, à des réformes pouvant permettre d’éradiquer ce mal et que la commission installée est une des retombées des innovations apportées dans la lutte contre le fléau.

Pour sa part, le représentant de l’ambassadeur de France au Togo, Cdt Cyril Nadal, a salué les avancées du Togo dans la lutte contre la traite et a encouragé les autorités à poursuivre les efforts dans ce domaine pour le bonheur et le mieux-être de la population.

Cyril EKPAWOU

 

 

 

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