Culture / Tradition

Les luttes traditionnelles Evala 2018 démarrent demain samedi dans la Kozah

Une phase d'empoignade sous le regard vigilant de l'arbitre
Les luttes traditionnelles Evala 2018 démarrent demain samedi dans la Kozah

Les regards seront focalisés sur la préfecture de la Kozah du 7 au 14 juillet. Et pour cause, l’édition 2018 de la traditionnelle lutte des « Evala » s’y déroula. Pendant près de huit jours, cette tradition du peuple Kabyè rassemblera de jeunes lutteurs de la tranche d’âge comprise entre 18 et 20 ans, autour des arènes. Ils vont rivaliser d’adresse, de souplesse, de force physique et d’endurance pour la grande joie, d’abord de leurs familles et ensuite de leurs camps respectifs. C’est également l’occasion pour les filles et fils du pays Kabyè de puiser à la source ancestrale. Les luttes Evala constituent un rite initiatique séculaire et prépare les jeunes à faire leur entrée dans la classe des adultes.

Le peuple Kabyè de la préfecture de la Kozah et du canton d’Agbandi Yaka (Doufelgou) vont renouer pendant une semaine, du 7 au 14 juillet, avec les rituelles de luttes initiatiques et traditionnelles « Eva­la». Non seulement ces luttes permettent aux jeunes de la tranche d’âge de 18 à 20 ans de se mesurer, de riva­liser d’endurance mais elles sont l’occasion ultime d’apprendre à se connaître, à se fami­liariser et à se former pour l’entrée dans la classe des grands et aussi dans la vie active et sociale. L’entrée dans le cercle des grands fait de ces jeunes, des hommes responsables, des guerriers capables, désormais, de défendre la cité contre toute agression de l’extérieur.

Ces luttes tradition­nelles se dérouleront dans presque tous les cantons de la préfecture de la Kozah, notam­ment, Bohou, Kouméa, Lama, Landa, Lassa, Pya, Soumdina, Tcharè, Tchamdè, Tchitchao et Yadè. Les cantons d’Agbandi-Yaka dans la préfecture de Doufelgou pratique également la lutte traditionnelle.

Durant cette semaine, chants et danses ryth­meront avec des mélo­dies des flûtes, les sons de cor et de casta­gnettes empreinte de toutes les couleurs à ambiance de la fête qui, tous les ans fait tour­ner tous les projecteurs sur la préfecture de la Kozah, au cours du mois de juillet.

Les autorités togo­laises, fidèles à la poli­tique de revalorisation culturelle, seront comme d’habitude dans les dif­férents cantons pour as­sister aux chaudes em­poignades. Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé honorera, sans doute et comme toutes les années, de sa présence à cette grande messe cultu­relle du peuple Kabyè. Cela rehausse toujours et davantage l’éclat des manifestations.

Tradition séculaire, se perpétuant de géné­ration en génération, « Evala » off r e éga­lement des moments intenses de joie où les natifs de la communauté Kabyè, de tous les âges et sexes, manifestant fièrement leur identité culturelle, se mobi­lisent pour le succès des luttes. C’est éga­lement l’une des occa­sions offerte aux filles et fils Kabyè de la diaspora à rejoindre le bercail, pour y retrouver parents, frères, amis, afin de rendre la fête plus belle ou pour accompagner les élus à l’initiation.

Dès ce samedi, les préliminaires auront lieu dans les cantons de Pya, Bohou et Yadè. Le tour des autres cantons est attendu dans les jours suivants.

Yves T. AWI

 

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