Une session de renforcement des capacités des juristes du ministère en charge de l’Enseignement technique se tient, depuis le 22 janvier 2024, à Lomé, à l’initiative de ce ministère. Cette rencontre vise à améliorer les compétences rédactionnelles des participants en ce qui concerne les textes législatifs et réglementaires, afin de contribuer directement à l’efficacité et à la clarté de la législation, élément fondamental pour une gouvernance efficace et transparente.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle (l’ETFP) et du Plan Sectoriel de l’Education (PSE), le ministère en charge du secteur a initié une session de formation à l’intention des juristes exerçant dans ledit département. Ce renforcement de capacités se tient, depuis le 22 janvier 2024, à Lomé, pour 5 jours. Il va aider les acteurs impliqués à s’approprier les techniques, en matière de rédaction des textes législatifs et réglementaires, tout en mettant à leur disposition les normes et règles de la rédaction administrative. Cet atelier va leur permettre de plancher sur l’amélioration de la qualité rédactionnelle des textes juridiques et d’approfondir leur compréhension sur le processus de suivi des textes élaborés jusqu’à leur signature.
Pour y parvenir, les échanges sont programmés autour de plusieurs modules à savoir : « les généralités sur la légistique », « la rédaction administrative-processus courrier (traitement) », « technique de rédaction des documents d’information et de transmission », « rédaction d’un mémorandum-l ‘économie d’un document-étude et avis » ….
A l’ouverture, le ministre délégué chargé de l’Enseignement technique, M. Kokou Eké Hodin, a fait savoir que le gouvernement consent d’énormes sacrifices pour accompagner le sous-secteur dans l’augmentation de l’accès à l’enseignement technique, l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages, pour baliser la voie à une insertion professionnelle sans trop de difficultés. Pour le ministre, tout ce processus se réalise « dans la dynamique d’arrimer convenablement ses chantiers sur les exigences des différents documents de politique publique et particulièrement la vision du chef de l’Etat traduite dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 ». Selon le ministre, le sous-secteur de l’ETFP met en route des actions générées par sa stratégie nationale en matière de formation, qui vise à renforcer les capacités des différentes catégories de personnels et des acteurs de ce secteur, pourvoyeur d’emplois et des compétences nécessaires devant contribuer à la croissance économique.
Renforcement des capacités du personnel, une nécessité…
Par ailleurs, le ministre a révélé qu’une analyse approfondie de la situation de l’Enseignement technique au Togo a permis d’identifier, entre autres, les besoins en formation des juristes du département. Les résultats de cette analyse révèlent qu’une bonne partie de cette catégorie de personnel connaît très peu ou ignore les règles et principes de la législation. D’où, la nécessité de ce renforcement des capacités des juristes, afin qu’ils soient davantage outillés pour répondre à leurs différentes missions. Le ministre a expliqué que la santé institutionnelle de toute structure étant fondamentale, son département a demandé cette formation, avec l’espoir de concourir à améliorer la qualité de leur travail. « La formation en légistique est vraisemblablement un levier d’une nouvelle culture normative étant donné que l’amélioration de la qualité normative est un impératif qui draine la qualité des rédactions administratives ».
Le ministre a demandé à l’équipe de formateurs, experts en légistique de libérer tout le potentiel au profit des bénéficiaires et ceci, dans l’intérêt de tous. Pour atteindre les résultats probants, il a invité les bénéficiaires à l’assiduité et au sérieux tout au long de cette session, pour capter et s’approprier l’essentiel. « Je suis confiant de l’impact positif de cette session sur les productions administratives et normatives et, par ricochet, sur les formations et apprentissages », a-t-il conclu.
Mireille Dédé BENISSAN
RSS