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Les journalistes se forment sur la prévention des conflits et des inégalités basées sur le genre 

Photo de famille des participants
Les journalistes se forment sur la prévention des conflits et des inégalités basées sur le genre 

Le ministère de la Communication et des Médias, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PND) organise, depuis ce 9 août, à Lomé, une session de formation à l’endroit des journalistes, sur la prévention des conflits, la culture de la paix et les fondamentaux de la cohésion sociale durable au Togo. Il s’agit de renforcer les capacités professionnelles des participants, acteurs des médias. C’est la première d’une série de formations qui ciblent les régions Maritime, Centrale et des Savanes, à raison de 15 jeunes journalistes par région.

 

La gestion de la crise sanitaire et planétaire, la Covid-19, par les Etats de par le monde, ne doit pas occulter celle d’autres grands maux qui gangrènent l’humanité aujourd’hui. Il s’agit, entre autres, de la montée de l’extrémisme violent, du djihadisme, du terrorisme et de la dégradation de l’environnement. Parlant de l’extrémisme violent ou du djihadisme, ce n’est un secret pour personne que l’Afrique de l’ouest devient un champ expérimental avec l’implication remarquable de la jeunesse.

Comment prémunir la jeunesse togolaise contre ces fléaux ? C’est ce à quoi s’attèle une formation sur la prévention des conflits, la culture de la paix et les fondamentaux de la cohésion sociale durable au Togo. Quels en sont les enjeux sur les plans social, politique et économique ? Ladite formation, initiée par le ministère de la Communication et des Médias en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PND), a ouvert ses travaux, hier à Lomé, à l’intention des journalistes. Ceux-ci bénéficieront, durant six (06) jours, d’une formation à travers une pédagogie bien choisie qui leur permettra d’animer des séances de sensibilisation par rapport à la thématique. Il est question ici de la première d’une série de trois sessions à la rencontre des acteurs des médias.

Le directeur de cabinet du ministère de la Communication et des Médias, M. Franck Missité, a expliqué que les germes de la violence et des inégalités basées sur le genre n’épargnent aucun milieu, aucun cercle, aucun mode de vie. Pour lui, parmi les grands défis à surmonter, se trouvent le terrorisme international et les violences communautaires. Quel doit être alors, dans ce contexte, le rôle du journaliste dans la prévention des conflits ? M. Missité a , à cet effet, indiqué que l’un des éléments clés en est la production journalistique d’informations et d’analyses utiles, qui permettent de comprendre la complexité des cas, et ainsi, d’anticiper l’émergence des crises multiformes. Par exemple, a-t-il précisé, à travers la contextualisation des situations ou la visibilité des aspects qui permettent de prévenir efficacement toute surenchère, toute flambée de violence. “Cette logique de travail est l’essence du journalisme préventif et proactif face aux risques de conflits sociaux. Tout ceci est précédé d’une extrême vigilance face aux rumeurs et manipulations des nouvelles, dans la quête perpétuelle de professionnalisme et d’excellence à laquelle vous êtes appelés en tant que journalistes”, a-t-il précisé à l’endroit des participants. En formulant le vœu de voir cette rencontre faire d’eux de véritables acteurs engagés pour la paix dans une communauté où les droits des femmes sont respectés, le directeur de cabinet a dit sa reconnaissance au PNUD pour ses appuis multiformes.

Sur la même lancée, M. Aliou Mamadou Dia du PNUD, a précisé que les médias ne peuvent pas rester neutres dans cette quête des fondamentaux du vivre ensemble, car ils constituent le lien principal, la voie de communication entre les citoyens et leur gouvernement et entre les citoyens eux-mêmes. L’information, son traitement, sa diffusion, sa rétention, sa manipulation, ont constitué des armes puissantes en périodes de crise ou de conflit, et l’apparition des réseaux sociaux a décuplé ce potentiel, a-t-il reconnu. Pour lui, le renforcement de la presse est depuis longtemps une priorité de son institution. Cet atelier permettra, alors, aux professionnels des médias de discuter ensemble du rôle qu’ils doivent jouer en tant que vecteurs d’opinion, dans la prévention des conflits, en agissant en tant que mécanisme d’alerte rapide.

Aliou Dia a souligné que la proximité des journalistes avec la population et leur appartenance aux différents réseaux sociaux et communautés, font d’eux des acteurs incontournables dans le mécanisme de prévention et de gestion des crises, des conflits et de renforcement de la cohésion sociale. Il a réitéré l’engagement du PNUD et de l’ensemble des agences du Système des Nations Unies à poursuivre leur soutien au gouvernement, à la société civile, au secteur privé et aux médias dans les efforts de consolidation de la paix et de la promotion de la cohésion sociale.

                      Régine AKONGA

 

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