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Les commissionnaires agréés en douane du Ghana, du Benin et du Togo en quête d’une synergie d’actions

Photo de famille des délégations du Ghana, du Benin et du Togo
Les commissionnaires agréés en douane du Ghana, du Benin et du Togo en quête d’une synergie d’actions

Construire une synergie d’actions dans les services douaniers transfrontaliers, tel est le principal objectif de la visite de travail effectuée par les commissionnaires agréés en douane du Ghana et du Benin auprès de leurs confrères du Togo. Aux termes des quarante-huit heures de cette visite meublée de rencontres avec certains ministères et services du Togo, les premiers responsables des deux parties ont animé, vendredi 8 septembre 2023, une conférence de presse à Lomé, pour présenter les ambitions de cette union naissante.

M. Patrick Magnon ( 2e à droite). Il est encadré à droite par M. Eddy Akrong et à gauche par M. Moustapha Tayewo

Le Togo et le Ghana ont récemment signé une convention d’échanges d’information entre leurs services douaniers, mais avant que cet accord ne soit conclu, les commissionnaires et les professionnels agréés en douane des deux pays s’étaient mis à l’œuvre pour unir leurs forces. Les tractations ont conduit à une visite de travail de la partie ghanéenne, portée par le Ghana Institute Of Freight Forwarders (GIFF) auprès de leurs homologues du Togo de l’Union des Professionnels Agréés en Douane (UPRAD), du 7 au 8 septembre 2023.

Au terme de cette mission, l’UPRAD a organisé, le 8 septembre 2023, à son siège, à Lomé, une conférence de presse, au cours de laquelle les objectifs, ainsi que les activités qui ont meublé cette visite ont été présentés. Au-devant des conférenciers, on retrouvait du côté togolais, le président de l’UPRAD, M. Patrick Magnon, M. Eddy Akrong, patron du GIFF, mais aussi M. Moustapha Tayewo, 1er vice-président de la Fédération Béninoise des Commissaires Agréés en Douane (FEBECAD), venu soutenir cette initiative d’aller vers l’opérationnalisation de l’intégration régionale.

Les médias ont ainsi pris connaissance de l’agenda des travaux qui avait l’air d’un véritable marathon. Le tour des ministères et services concernés a été amorcé par la visite à l’Office Togolais des Recettes où la délégation a été reçue par les premiers responsables. Puis elle s’est rendue, tour à tour, à la Direction Générale du Port, au Conseil National du Patronat, aux ministères en charge du Commerce, des Transports, et des Investissements, ainsi qu’à la Plateforme industrielle d’Adétikopé, avant de finir au bureau commun de l’UPRAD et du GIFF au poste juxtaposé de Noèpé.

Les conférenciers se sont réjouis de l’oreille attentive qui leur a été accordée par les premiers responsables de chaque institution visitée. De leurs avis, il a été question de présenter le bien fondé et l’importance de cette synergie gestante. Elle porte en elle l’ambition d’être, le garant de la sécurité, pour empêcher les produits illicites et dangereux d’entrer sur les différents espaces territoriaux et nuire à la santé et au bien-être des populations, tout en étant un instrument de lutte contre les évasions fiscales. Il s’agit aussi d’engranger plus de recettes pour les Etats concernés, mais aussi de faire barrière contre la porosité des frontières, tout en favorisant une entente cordiale entre les services des différents pays.

Patrick Magnon de l’UPRAD a salué la politique du chef de l’Etat togolais, qui voudrait faire du Togo, un hub multifonctionnel. Et pour arriver à l’essor économique, il est d’une nécessité, dit-il, pour les commissionnaires et les professionnels des douanes de s’entendre, de faire un ménage en leur sein et surtout de former un bloc compact de part et d’autre et d’être les bons relais qui permettront à leurs pays de tirer le meilleur de l’intégration, tout en luttant contre les concurrences déloyales des investisseurs étrangers.

Pour M. Eddy Akrong du GIFF, les commissionnaires et professionnels en douane sont les architectes du transport et un maillon essentiel dans le commerce international. Car quel que soit la marchandise ou le produit, il doit quitter un point vers un autre, tout en remplissant les exigences douanières. Il est donc important, pour ces professionnels, de transcender les barrières linguistiques et frontalières, pour savoir et pouvoir faire face aux nombreux défis qu’imposent l’entrée et la sortie de produits d’un espace à un autre. Devant les nombreux dangers d’insécurité et de manque à gagner qui frappent aux portes des pays, il n’y a pas de meilleur rempart que d’unir les forces d’un pays à un autre.

Le 1er vice-président de la Fédération Béninoise des Commissaires Agréés en Douane (FEBECAD), M. Moustapha Tayewo, de son côté, a salué l’idée de construire une synergie d’action entre leur pays, de renforcer les échanges d’informations pour être au même niveau et l’importance de l’intégration professionnelle. Il a relevé les différentes fraudes qui sont monnaie courante dans le secteur des transits dans les trois pays, notamment les fausses déclarations d’espèces, les déversements frauduleux, et la contrebande « Nous comptons travailler pour rendre notre profession plus noble. Notre rôle n’est pas seulement financier, il est aussi sécuritaire. On ne peut pas faire rentrer des produits illicites sans les protocoles douaniers. Nous allons travailler pour réaliser l’union qui tarde à arriver entre les pays membres de la CEDEAO », a-t-il souligné.

Après cette visite qui s’est révélée concluante, l’invitation est lancée à la partie togolaise pour se rendre prochainement au Ghana, en vue du même exercice et, plus tard, au Bénin.

Mawuto Clairbonheur ADJIGNON

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