Santé

Les centres de santé lauréats primés pour leur succès au Plan d’Urgence Américain pour la Lutte contre le VIH/Sida

Les différents acteurs du PEPFAR à l'issue de la cérémonie
Les centres de santé lauréats primés pour leur succès au Plan d’Urgence Américain pour la Lutte contre le VIH/Sida

Une cérémonie de remise de trophées et de certificats d’excellence aux centres de santé partenaires, lauréats du Plan d’Urgence Américain pour la Lutte contre le VIH/Sida (PEPFAR) a eu lieu, jeudi 9 décembre 2021, à l’Hôtel ONOMO à Lomé. Les formations sanitaires lauréates ont excellé dans dix catégories d’activités couronnées à près de 95% de succès dans la lutte contre le VIH/Sida.

Le Togo a obtenu un financement additionnel de deux ans du fonds « Game Changer », « Changer de jeu » en français du Plan d’Urgence Américain pour la Lutte contre le VIH/Sida (PEPFAR), en vue de poursuivre sa lutte contre le VIH/Sida. Ce financement couvre la période d’octobre 2019 à septembre 2021 et est piloté par l’Agence américaine de coopération et de développement international (USAID). La réalisation des composantes du financement sont confiées au projet « Ending AIDS in West Africa » (EAWA) 2017-2022 mis en œuvre par l’ONG FHI 360. Ce fonds a pour objectif de permettre aux établissements partenaires d’intensifier la mise en œuvre des stratégies d’identification des personnes séropositives, leur enrôlement, leur maintien sous traitement et la mesure de la suppression de leur charge virale. Ceci, grâce au renforcement de la chaine d’approvisionnement des intrants, à l’acquisition des produits de base pour la prévention, les soins et le traitement, ainsi que le renforcement du système des laboratoires de mesure de la charge virale et du système de gestion des données et de veille.

Des établissements de soins répartis dans trois régions à forte prévalence de VIH/Sida

La deuxième année de mise en œuvre de ce financement qui court d’octobre 2020 à septembre 2021 a connu son épilogue, jeudi, avec une cérémonie de remise de trophées et de certificats d’excellence à 20 centres de santé partenaires qui ont obtenu les meilleurs résultats dans les dix catégories d’activités mises en jeu à raison de deux centres par catégorie. Il s’agit en fait des établissements de soins publics, associatifs et confessionnels spécialisés dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et répartis dans trois régions sanitaires à forte prévalence de VIH/Sida du pays à savoir : le Grand-Lomé, la Maritime et les Plateaux. Parmi les catégories d’activités, l’on peut retenir le dépistage, la recherche des « perdus de vue » et le suivi des populations-clés telles que les professionnelles de sexe (PS), les hommes entretenant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), la population carcérale et les usagers de drogue. Au nombre des activités au programme figurent également, la dispensation des médicaments (ARV) à domicile, le rapportage hebdomadaire des données, la mise sous traitement de nouvelles personnes dépistées positives, ainsi que la certification de la suppression de la charge virale.

Une opportunité pour consolider les acquis des deux premières années

Le secrétaire général du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins, Dr Kokou Wotobé a, à l’occasion, indiqué que  pour la deuxième année de mise en œuvre, 8.609 nouvelles personnes ont été testées positives au VIH, 8.465 personnes ont été enrôlées sous traitement antirétroviral (ARV) et 38.744 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont maintenues sous ARV. En ce qui concerne la charge virale, Dr Wotobé renseigne que sur 32.470 PVVIH qui ont effectué un prélèvement pour la mesure de la charge virale, 26.721 ont une charge virale nulle. Il a remercié les différents acteurs de mise en œuvre du projet et les a exhortés à redoubler d’ardeur au travail, en vue de l’amélioration de la santé des bénéficiaires. Le secrétaire général s’est réjoui de la mise à disposition d’une nouvelle enveloppe financière de onze millions de dollars US pour le compte de l’année 2022, ainsi que l’extension du projet à la région Centrale. « C’est une excellente opportunité pour consolider les acquis des deux premières années, à travers la mise à échelle des meilleures pratiques des sites PEPFAR, en vue de combler les lacunes et les inégalités observées durant cette période », a-t-il souligné.

Le Togo parmi les pays ayant réalisé des progrès en matière de lutte contre le VIH/Sida

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Togo, M. Eric Stromayer, a reconnu que le Togo figure parmi les pays ayant réalisé des progrès significatifs en matière de lutte contre le VIH/Sida, ces dernières années. Il s’est réjoui de ce que le projet a permis de combler les gaps de couverture au sein des populations-clés. « Ces résultats sont d’autant plus remarquables et encourageants qu’ils ont été obtenus dans un contexte difficile lié au déclenchement et à la persistance de la pandémie de la Covid-19 depuis mars 2020 », a-t-il fait remarquer. Il a salué la résilience, l’endurance, l’abnégation et la rigueur des établissements lauréats, en promettant que son pays œuvrera à la pérennisation dudit projet.

Selon le vice-président du comité de pilotage, le coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS), Pr Anoumou Dagnra, le Plan d’Urgence Américain pour la Lutte contre le VIH/Sida (PEPFAR), au-delà du financement, est un programme qui apporte diverses innovations. Ces innovations interviennent dans la mise en œuvre des stratégies de dépistage, de suivi individualisé des patients, le rapportage des données, la motivation des prestataires, ainsi que dans la gestion des intrants.

Françoise AOUI

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