La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), en sa qualité de caution nationale du transport routier inter–Etats, organise, à Lomé, la 16e assemblée générale de la coordination des cautions nationales du Transit Routier Inter-Etats des marchandises (TRIE)/CEDEAO.
Pendant deux jours, les membres de toutes les cautions nationales de la région ouest africaine vont faire l’état des lieux de leurs activités, échanger sur les questions spécifiques qui les concernent et réfléchir sur les défis auxquels ils sont confrontés, notamment les réformes en cours au niveau de l’espace communautaire.
Les membres de toutes les cautions nationales de la CEDEAO se réunissent périodiquement dans un pays de l’espace communautaire pour faire le point de leurs activités. Dans ce cadre, les acteurs de la coordination des cautions nationales sont réunis, depuis hier, en assemblée générale à Lomé, pour faire l’état des lieux de l’application du TRIE/CEDEAO et le point de la gouvernance et de la recevabilité de leur association. Ils auront aussi à échanger, durant deux jours, sur les réformes en cours du mécanisme de transit régional, afin d’offrir une meilleure garantie des services.
Selon le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo, représentant de la caution nationale, M. Essohouna Mèba, dans tous les Etats membres de la communauté, des textes ont été pris pour réglementer la convention relative au Transit Routier Inter-Etats des marchandises (TRIE) et créer un fonds de garantie, conformément à la convention signée entre les Etats. Ainsi, a-t-il expliqué, dans chaque Etat, une institution dénommée « caution nationale », a pour mission de couvrir l’opération de transit, du bureau des douanes de départ jusqu’au bureau des douanes de destination. « Afin d’assurer la facilitation et la bonne gestion de l’opération de transit d’un pays à l’autre, les cautions se sont organisées en chaine de cautions nationales, revêtant un caractère communautaire, pour faciliter l’opération de transit, d’où la création de la coordination des cautions nationales TRIE/CEDEAO », a-t-il ajouté.
M. Mèba a souhaité voir surgir, au terme de cette rencontre, des solutions idoines aux différentes contraintes liées à l’organisation du Transit Routier Inter-Etats.
Le président de la Coordination des cautions nationales TRIE/CEDEAO, M. Emmanuel Yoda, pour sa part, a relevé que cette assemblée générale élargie aux partenaires, se tient dans un contexte particulier, marqué par des challenges inédits, une sorte d’équation à exposant mobile, dans l’espace communautaire en matière de transport et de transit. « Il s’agit de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de la mise en œuvre de l’union douanière de la CEDEAO qui font de la problématique de la quête de la compétitivité des entreprises de notre espace communautaire, moteurs de la croissance économique de nos Etats, une véritable préoccupation de saison », a-t-il indiqué.
Selon M. Yoda, les cautions nationales entendent jouer leur partition à double titre. D’abord, majoritairement en leur qualité d’institutions consulaires en charge de la promotion et de la défense des intérêts généraux du secteur privé et, ensuite en leur qualité de garantes du mécanisme du TRIE, où il leur est reproché, à tort, d’être uniques responsables de la non application. « Elles ont pourtant réussi à mettre en œuvre la garantie unique, après 25 ans, selon l’approche corridor sur quatre (4) couloirs de transit de notre sous-région et bientôt sur un cinquième qui est celui de Lomé-Ouagadougou », a déclaré le président de la Coordination.
Le Secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie, du Développement du Secteur privé et de la Promotion de la Consommation locale, M. Bamana Baroma, a félicité les membres de la Coordination des cautions nationales TRIE/CEDEAO, pour l’organisation de cette rencontre, qui s’inscrit dans la droite ligne du Programme National de Développement (PND) du Togo, dont la vision est de faire du pays, un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Il a cité les engagements que le Togo a ratifiés pour rendre l’espace communautaire plus compétitif, sécurisé et plus de fluidité dans le transport et le transit, avant de souhaiter que les recommandations issues des assises assainissent et développent davantage le transit au sein de la CEDEAO.
Moussouloumi BOUKARI
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