Un séminaire de trois jours sur la mise en œuvre des exigences relatives au régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation (CORSIA) se tient depuis à l’ANAC, à Lomé. A cette rencontre organisée par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), des experts de cette organisation ainsi que ceux de quatre pays africains vont mutualiser leurs connaissances sur la gestion du régime de compensation et de réduction de carbone dans leurs pays respectifs.
Pendant, trois jours, ces experts auront une vue d’ensemble sur le CORSIA, tous les aspects de son système de suivi, le plan de surveillance….
A cet effet, M. Pierre Primaud, chef de programme à la direction du Transport au ministère de Transition Écologique et Solidaire en France a expliqué que l’aviation civile est le premier secteur à se doter d’un mécanisme pour essayer de réduire son impact sur le réchauffement climatique, conformément aux clauses de la 39ème session de l’Assemblée de OACI tenue à Montréal du 27 septembre au 6 octobre 2016. « Cette rencontre s’était conclue par l’adoption d’une résolution historique relative à un mécanisme mondial basé sur une mesure de marché intitulé « Programme de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale » (CORSIA), un outil universel et contraignant, de maîtrise de ses émissions de CO2 », a-t- il laissé entendre. Il a ajouté que dans le prolongement de l’accord de Paris, l’OACI et ses États membres prouvent aujourd’hui encore leur engagement et leur unité en adoptant un mécanisme contraignant et ambitieux sur le plan environnemental. L’accord conclu pour le secteur aérien traduit concrètement les attentes de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique.
Le directeur de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), Col. Dossikisme Gnama-Latta, a, de son côté, relevé que l’OACI s’étant rendu compte que les avions contribuent au réchauffement à travers l’émission des gaz à effet de serre, la question préoccupe les autorités togolaises qui prennent des décisions. C’est entre autres l’annexe 16 du règlement No 4 de l’OACI qui parle des conséquences néfastes de l’émission des gaz à effet de serre et la création de de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE). Sa mission est de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement telle que définie par le gouvernement dans le cadre du plan national de développement. Elle contribue donc à l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques, stratégies, programmes et projets de développement national et local, la promotion et la mise en œuvre du système national des évaluations environnementales notamment les études d’impacts sur l’environnement, les audits environnementaux et les évaluations environnementales stratégiques. « En Afrique, nous sommes le deuxième pays et le premier en Afrique de l’Ouest pour abriter cette rencontre à cause des efforts que le Gouvernement et l’ANAC fournissent. Au niveau de l’ANAC par exemple, nous avons un formulaire qui contraint les compagnies à signaler le degré d’émission de gaz carbonique. C’est dans cet ordre que l’OACI multiplie des efforts afin d’asseoir une règlementation mondiale afin que les états s’impliquent dans cette lutte commune contre le réchauffement qui constitue une menace pour les générations futures », a-t- il fait remarquer. Il a invité chacun à mettre du sien afin de garantir aux héritiers un environnement sain. Les pays hôtes à cette rencontre sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger
Yankolina M.TINGAENA
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