Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique organise un atelier de lancement du projet «Enhancing Togo’s ethical review and regulatory competencies for health research » (ERUDIT). Son objectif est de promouvoir le respect de la bioéthique dans les projets de recherche en santé.
Le lancement du projet «Enhancing Togo’s ethical review and regulatory competencies for health research (ERUDIT) » a été couplé du renforcement de capacités opérationnelles des membres du Comité de Bioéthique pour la Recherche en Santé (CBRS) et de la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML), à Lomé. Cet atelier permettra aux membres du CBRS et de la DPML d’acquérir les compétences devant leur permettre de rédiger le manuel de procédure respectueuse des normes internationales. Ce manuel est un outil qui va désormais analyser les projets de recherche.
Dans les faits, le projet ERUDIT est une initiative de trente mois, financé pour un coût total de 196.787.100 FCFA par the European and Development Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP). Il vise à promouvoir le respect de la bioéthique, grâce au renforcement des compétences des acteurs. Pour ce faire, ces acteurs que sont les membres du CBRS et de la DPML ont été conviés à un premier atelier de quatre jours. Ils seront formés pour rédiger le manuel de procédure devant réglementer les projets de recherche en santé au Togo.
Selon les organisateurs, les projets de recherche en santé doivent respecter certaines normes définies par la communauté internationale. Ceci, en vue du respect du bien-être et du mieux-être de l’homme. Les projets de recherche doivent également tenir compte de la santé animale et des préoccupations environnementales. C’est ce qui justifie la mise sur pied des CBRS au niveau de chaque pays. Ils ont pour rôle d’analyser les protocoles de recherche et, au besoin, de les censurer. Et pour réussir cette mission, le comité doit disposer d’un cadre juridique qui prend en compte les normes internationales en vigueur.
Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr. Koffi Mawunyo Agbenoto a indiqué que la bioéthique c’est ce qui concourt au bien-être de la communauté et protège la dignité humaine. Selon lui, le Togo dispose du CBRS depuis novembre 2006. Après plus de dix ans de fonctionnement basé essentiellement sur les lignes directrices et les procédures opérationnelles internationales, il est temps qu’il se dote de cadre juridique adapté aux réalités du pays en matière d’éthique, en général, et d’éthique de la recherche, en particulier. Pr Agbenoto a convié les participants à l’atelier à saisir les opportunités qu’offre ce projet.
La présidente du CBRS, Pr. Mireille David a, pour sa part, indiqué que la rédaction de ce manuel permet à chaque chercheur de revoir la copie de son protocole de recherche et d’être fixé sur les raisons qui ont concouru au rejet de son protocole par le CBRS. «Aujourd’hui, lorsque vous voulez publier les résultats de vos recherches à l’extérieur, les organismes réclament sa validation par le CBRS de votre pays d’origine», a-t-elle souligné.
Pour l’atteinte de ses objectifs, le projet ERUDIT bénéficie de l’expertise de plusieurs organisations internationales.
Françoise AOUI
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