Santé

Gestion de catastrophes : Des élèves officiers en médecine s’outillent aux aptitudes appropriées

Vue partielle des participants à la formation
Gestion de catastrophes : Des élèves officiers en médecine s’outillent aux aptitudes appropriées

Vingt-six élèves officiers de la 8e année de l’Ecole de Services de Santé des Armées de Lomé (ESSAL) prennent part, depuis hier à Lomé, à la 2e session de formation au diplôme universitaire de médecine de catastrophe. Jusqu’au 21 juin prochain, ils recevront des cours théoriques et pratiques de la part des experts français et togolais, mais aussi des instructeurs du corps des Sapeurs-pompiers, afin de les préparer à parer aux urgences, en cas d’une crise majeure ou d’une catastrophe.

L’Ecole de Services de Santé des Armées de Lomé (ESSAL) a initié, pour la deuxième fois, en collaboration avec les Universités de Lomé et de Nancy en France, ainsi que la Société française de médecine de catastrophe, une formation donnant droit à un diplôme universitaire en médecine de catastrophe. Cette deuxième session de dix jours, démarrée à l’ ESSAL, vise à donner des aptitudes aux médecines militaires sortant de cette école pour reconnaître une situation de catastrophe, s’intégrer dans la chaîne médicale de secours, avoir des réflexes adaptés en situation de crise et  connaître les risques majeurs émergents de même que les conduites adaptées.

Pour le médecin-col Agba Komi, directeur de l’ESSAL, il s’agit, en fait, de former un pool de médecins outillés pour parer à la prise en charge des urgences, dans le contexte d’une crise ou d’une catastrophe. Pour ce faire, les modules enseignés portent sur  les situations qui engendrent les victimes en nombre et la médecine d’urgence (le triage, la mise en condition et le transport médicalisé). Cette formation a également pour but de donner des connaissances en matière de tactique, de logistique et d’organisation de secours en situation de victimes en nombre.

En effet, la médecine de catastrophe est la capacité, lorsque les urgences deviennent collectives, d’adapter la pratique médicale (secours d’urgence, anesthésie, réanimation, chirurgie, bref toute pratique médicale) à la situation collective. C’est donc une doctrine pour mettre en place des stratégies et avoir des comportements techniques. Selon le médecin-Gal Alain Puidupin, du Service de Santé des Armées de France, le cours de médecine de catastrophe est particulier, en ce qu’il associe certes, des concepts théoriques, mais également, des formations pratiques et des exercices, bien sûr illustré par des retours d’expériences.

« Vous devez, au travers de l’ensemble de cette palette d’activités pédagogiques, vous construire une idée et surtout des compétences en médecine de catastrophe, car l’actualité, malheureusement, nous rejoint régulièrement avec des situations de type terroriste, mais également des événements catastrophiques que ce soit dans les transports ferroviaires ou autres. C’est un sujet qui est au cœur de vos préoccupations, je l’imagine, et on ne peut mieux arriver qu’en s’y préparant », a-t-il dit aux participants.

Le médecin-Gal Puidupin a salué cette formation qui permet d’illustrer une fois de plus l’amitié franco togolaise et cette collaboration vertueuse entre l’ensemble des acteurs.

Faustin LAGBAI

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