Le Président Faure Essozimna Gnassingbé, les dirigeants de pays africains réformateurs, le Chancelier allemand et les investisseurs européens se sont réunis le 20 novembre 2023, à Berlin, pour le 4ème Sommet G20 Compact with Africa (G20-CwA).
La conférence qui se tient dans un contexte de crises diverses et multiformes, mais avec une reprise soutenue de l’économie africaine durement éprouvée par la COVID-19 et les tensions à l’est de l’Europe, vise à développer des partenariats public-privés aux bénéfices mutuels et durables.
Invité d’honneur du panel consacré à l’approvisionnement en énergie et aux opportunités de commerce et d’investissement dans les marchés émergents africains, le Président Faure Gnassingbé a posé un diagnostic sans complaisance de la disponibilité des énergies sur le continent, notamment dans sa partie sub-saharienne. Il a relevé les contraintes pour un accès équitable aux énergies durables, en insistant sur l’augmentation de la demande, la pression démographique et l’insuffisance d’infrastructures de production. « Sur le continent, l’accès à l’énergie durable est l’un des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Et cela est dû d’abord à la demande, mais aussi à la pression démographique. Nous avons besoin de cette énergie, nous avons aussi besoin d’infrastructures en matière de production, de transport et de distribution qui restent encore insuffisantes », a-t-il expliqué.
Le Président de la République est revenu sur la situation énergétique au Togo. Outre le manque de financements disponibles qui est commun à presque tous les pays africains, il a évoqué des contraintes relatives surtout à l’inégale répartition des ressources disponibles entre les zones urbaines et rurales. « Dans les pays africains, nous avons un taux d’accès relativement élevé dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales où le taux est très bas. Au Togo, nous sommes à 66% d’accès à l’électricité en ville contre 27% dans les zones rurales. Dans ces zones, c’est la biomasse qui est utilisée pour les besoins de la vie quotidienne, or c’est une source de pollution du point de vue environnemental », a souligné le chef de l’État.
Pour remédier à ces situations, le Président Faure Gnassingbé a invité les pays africains, notamment les États membres du G20-Compact with Africa à renforcer les capacités d’investissement du secteur public et à créer des opportunités pouvant servir de levier aux investissements privés.
Des paroles aux actes
Le chef de l’État a également lancé un appel aux partenaires allemands et multilatéraux à impliquer davantage le secteur privé dans le financement des projets énergétiques, à orienter beaucoup plus les investissements vers l’adaptation au changement climatique et à concrétiser les engagements pris pour une bonne transition énergétique, à l’exemple du G20 Compact with Africa. « Nous devons nous préparer à nous adapter au changement climatique. Les Nations comme l’Allemagne et les avancées faites dans le cadre de l’initiative G20 Compact with Africa doivent guider la communauté internationale à passer des paroles aux actes. Nous devons passer à la vitesse supérieure » a-t-il poursuivi.
Le Président Faure Essozimna Gnassingbé a félicité le Chancelier allemand pour l’organisation du 4ème Sommet G20 Compact with Africa (G20-CwA) qui offre l’occasion de repenser le partenariat entre le G20 et les pays africains, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.
Après cette cérémonie d’ouverture, le Président de la République s’est rendu à la Chancellerie fédérale pour assister aux à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement du Compact with Africa.
Les travaux portent cette année sur les mécanismes de renforcement de la coopération économique, de promotion des investissements du secteur privé et l’intensification de la coopération dans le secteur énergétique.
Le G20 Compact with Africa (G20-CwA) est un cadre de coopération étroit avec des partenaires africains engagés sur la voie des réformes pour atteindre un objectif commun, celui d’améliorer le cadre économique des États membres afin d’augmenter les investissements étrangers privés dans ces pays. Le Togo a adhéré cette initiative en 2018, un an après son lancement par la République fédérale Allemagne.
(Service de Communication de la Présidence)
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