Le Projet d’Amélioration de la Sécurité Hydrique en Milieu Urbain au Togo (PASH-MUT) a été lancé, officiellement le 10 octobre 2023, à l’Hôtel 2 Février, au cours d’une cérémonie présidée par la cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé. Financé par la Banque Mondiale sous forme de crédit, ce projet couvre la période de 2023-2029. Il a pour objectif de renforcer l’accès au service de l’eau et d’assainissement dans le Grand Lomé, ainsi que la performance opérationnelle des fournisseurs du système d’approvisionnement en eau potable. La cérémonie de lancement qui a mobilisé plusieurs membres du gouvernement et des responsables du secteur de l’eau et de l’assainissement a été l’occasion pour le Premier ministre de mettre l’accent sur l’exécution diligente du projet, en le présentant dans ses différentes dimensions.
Mme Victoire Tomégah-Dogbé.
Face aux conséquences des crises sanitaires, climatiques, économiques et sécuritaires, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement constitue un levier majeur pour le gouvernement qui a engagé des réformes dans ces domaines. Ainsi, de 2020 à 2022, de grands progrès ont été réalisés avec des taux d’accès notables, à savoir : 71% dans le Grand Lomé, 70% en zones urbaines, 54% en zones semi-urbaines et 72% en zones rurales, avec une moyenne nationale de 67%. En dépit de ces avancées, il subsiste encore des défis, en particulier dans le Grand Lomé où il est visé un taux de 75%, en raison de la forte pression démographique et d’urbanisation. Il est aussi attendu du projet une couverture nationale de 86% d’assainissement.
Pour répondre à l’augmentation sans cesse croissante des besoins en eau et d’assainissement, la cheffe de gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, a procédé, le 10 octobre 2023, au lancement du Projet d’Amélioration de la Sécurité Hydrique en Milieu urbain au Togo (PASH-MUT). Ce projet a pour objectif d’augmenter l’accès au service d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement de qualité et d’améliorer la performance opérationnelle du fournisseur de services d’approvisionnement en eau (la Togolaise de Eaux) et de gestion des ressources en eau dans le Grand Lomé. Ceci, pour renforcer la résilience aux impacts de changement climatique, tout en tenant compte des besoins particuliers des populations.
Ce projet va, à terme, impacter la vie de plus d’un million de personnes
Membres du gouvernement et autres personnalités au lancement du projet
Démembré en cinq composantes techniques, notamment l’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène, gestion de projets et études sectorielles, renforcement des institutions et de l’efficacité du secteur, ce projet, d’un coût de 62 milliards de FCFA, rime parfaitement avec les objectifs de la Feuille de route gouvernementale qui ambitionnent de renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et garantir la paix. En cohérence avec les Objectifs de développement durable et financé par la Banque Mondiale, ce projet devra, à terme, impacter la vie de plus d’un million de personnes, en leur garantissant une meilleure santé et alimentation, un cadre de vie sain. Déroulant les nombreux autres projets en cours d’exécution à travers l’ensemble du pays, le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé a fait comprendre que « pour garantir une sécurité hydrique, alimentaire et énergétique durable, des investissements importants devront être consacrés au développement des infrastructures dédiées à la gestion intégrée des ressources en eau ». Pour ce faire, elle a invité tous les partenaires à se mobiliser pour atteindre les résultats escomptés. Cependant, elle a insisté surtout sur la diligence dans l’exécution des travaux, sur le respect des échéances, la qualité des ouvrages et sur la dénonciation des mauvaises pratiques. « Tolérance zéro pour les retards, tolérance zéro pour les exécutions approximatives », a martelé la cheffe du gouvernement, avant de préciser que l’activité tient à cœur au chef de l’Etat toujours soucieux d’offrir de meilleures conditions d’existence aux concitoyens. Elle a salué la bonne coopération entre le Groupe de la Banque Mondiale et le Togo.
Pour la circonstance, le ministre d’Etat, Damehame Yark, ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise a salué et le représentant de la Banque Mondiale au Togo, Fily Sissoko, ont salué le projet qui permet d’accroitre l’économie et d’assurer une bonne santé des populations, ainsi que l’impact qu’il a sur les jeunes filles en milieu scolaire. Mieux, il est un investissement sur l’avenir et une source de création d’emploi.
« Le projet que nous lançons, aujourd’hui, souligne l’excellent partenariat qui existe entre le gouvernement du Togo et le groupe de la Banque Mondiale et sommes heureux de participer à l’effort de modernisation du secteur. Au terme de ce projet, il est attendu qu’il bénéficie à environ 950 000 personnes habitant dans le Grand Lomé avec tous les clients de la Togolaise des Eaux », et que plus de 600 000 puissent bénéficier de la disponibilité d’une usine de traitement de boues de vidanges, a souligné Fily Sissoko.
Le Grand Lomé qui comprend treize communes, est actuellement alimenté en eau à partir de cinquante forages captant trois nappes aquifères. La capacité de production est de 65000m3 /jour contre 120 000m3/jour, selon les besoins réels.
Zeus POUH-PEKA
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