La célèbre ville de Charm El Cheikh d’Egypte a abrité les 20 et 21 février dernier, le premier forum international d’investissement et d’affaires Africa 2016. Organisée sous l’égide de l’Union Africaine et parrainée par le président Abdel Fattah Al- Sissi, cette importante rencontre de haut niveau a connu la participation de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernement africains dont le Premier ministre togolais, Komi Selom Klassou, représentant personnel du président de la République. Hormis ces éminentes personnalités, le forum a rassemblé plus de 2000 décideurs politiques et de chefs d’entreprises venus de toute l’Afrique. Il s’agit surtout d’un forum d’investissement Afrique-Afrique destiné à renforcer les liens commerciaux au sein du continent tant au niveau présidentiel que dans le domaine des affaires.
Rencontre de haut niveau, la réunion de Charm El Cheikh consacrée essentiellement à l’investissement en Afrique, a pour but de faire progresser le commerce inter-régional africain, d’attirer davantage de capitaux étrangers en Afrique et de découvrir de nouvelles opportunités de partenariat économique. Le forum a permis également de mener des discussions significatives sur les opportunités et les défis pour l’investissement et la croissance en Afrique et a encouragé les échanges B2B entre les porteurs de projets ambitieux. Ceci, en stimulant et en créant des alliances stratégiques entre le secteur public et privé.
Le chef du gouvernement togolais, Komi Selom Klassou a assisté à la cérémonie d’ouverture et participé aux panels animés successivement par les présidents gabonais Ali Bongo Ondiba, soudanais Omar el Béchir, équato-guinéen, Teodoro Obiang N’guema, nigérian, Muhamadu Buhari et du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Au cours de ces panels, des réflexions ont porté, entre autres thématiques, sur la question de la transparence financière, de l’accès aux capitaux, des besoins énergétiques de l’Afrique et des défis des infrastructures, des Techniques de l’Information et de la Communication (TIC), des services financiers, du commerce, de l’agrobusiness, de la santé, de l’industrie pharmaceutique, etc.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi, en inaugurant les assises, a relevé les énormes réalisations en cours dans son pays pour relancer l’économie nationale et a souhaité que les Africains mettent leur force ensemble pour tirer meilleurs profits des immenses ressources naturelles dont le continent dispose. Il a souligné que le continent africain a un marché et des ressources humaines énormes qu’il faut mettre en exergue. Pour lui, son pays a lancé l’idée de cette conférence afin que les représentants du secteur public comme du privé puissent dérouler leurs projets de développement pour l’Afrique. « En inaugurant cette conférence aujourd’hui, j’invite mes frères chefs d’Etats africains et les hommes d’affaires du continent à travailler ensemble afin de jeter les piliers d’initiatives de développement et de nouveaux projets pour une Afrique forte », a ajouté le président Al- Sissi. Il a par ailleurs, précisé que la relance des économies africaines permettra de créer de nouveaux emplois et d’offrir aux générations futures des conditions de vie meilleures.
Le président du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), M. Akinwumi Ayodeji Adesina, abondant dans le même sens, a indiqué que l’Afrique bouge avec un taux de croissance de 4,4%. C’est pourquoi il déploré le fait que d’importantes zones en Afrique ne soient pas aujourd’hui électrifiées. Tout développement commence par l’énergie. Au niveau de la BAD, nous disons qu’il y a des priorités pour un développement harmonieux de l’Afrique. D’abord l’électrification qui est fondamentale pour l’industrialisation, la création des emplois, la compétitivité, etc. Ensuite, les investissements dans les infrastructures routières, portuaires et aériennes et l’intégration africaine à partir des nombreuses ressources tant humaines que naturelles dont dispose le continent.
Pour les hommes d’affaires présents au forum, en l’occurrence, Mme Leila Ben Hassen, responsable de ITC Communication et M. Ibrahima Chekh Diong, directeur de la société Africa Consulting & Trading, l’Afrique est comme un village et tous les pays du continent doivent apprendre les uns des autres. Dire que, qu’est-ce qu’un petit pays comme le Togo ou le Bénin peut apprendre d’un grand comme le Nigéria est une fausse appréciation. Un pays a forcément quelque chose à apprendre de l’autre. Ceci, que ce soit dans les domaines de réussite politique, économique ou sociale.
Alex TEYI
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