Intégration régionale

Le GF2D pour la mise en œuvre effective du protocole d’accord sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO

Les participants à la rencontre
Le GF2D pour la mise en œuvre effective du protocole d’accord sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO

Un atelier de validation de l’étude de référence sur les « pratiques anormales » qui empêchent la mise en œuvre effective du protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontaliers Togo-Bénin, Togo-Ghana, et Togo-Burkina Faso s’est tenu, ce lundi, à Lomé. Organisée par le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D), cette rencontre vise à mieux orienter les actions à mener sur le terrain dans le cadre du projet intitulé « Promotion d’une citoyenneté communautaire à travers la sensibilisation sur la carte d’identité biométrique et la lutte contre les tracasseries aux postes frontaliers du Togo».

Une étude a été réalisée et relève certaines réalités constatées au niveau des postes frontaliers. Il s’agit des pratiques anormales relatives à des extorsions de fonds, des barrages illicites, des saisies de marchandises, prélèvements illicites, rackets systématiques, des retards dans le transport des marchandises, etc. Aussi, des populations et en particulier, des importateurs, des exportateurs et des transporteurs de marchandises, usagers des routes sont souvent obligés de débourser des sommes importantes à chaque voyage, pour faire face aux contrôles administratifs excessifs. Cette situation fait intervenir de façon non coordonnée les administrations des douanes, de la gendarmerie et de la police, des eaux et forêts, des syndicats de transporteurs et occasionne des tracasseries inutiles.

A cet effet, pour la mise en œuvre effective du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontaliers Togo-Bénin, Togo-Ghana et Togo-Burkina Faso, le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) a, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’appui financier conjoint de la CEDEAO et de l’UE, tenu un atelier à Lomé. La rencontre a permis de présenter les résultats de l’étude sur ces pratiques anormales sus-mentionnées et de faire une analyse des résultats de cette étude, afin d’apporter des contributions pour sa validation.

« Si on peut comprendre que nos populations puissent éprouver des difficultés à circuler et à s’établir dans les Etats en dehors de notre espace, rien ne saurait justifier que la circulation et l’établissement dans l’espace communautaire soient encore et toujours pour elles une épreuve ou un véritable chemin de croix (…). C’est en ce sens qu’il faut interpréter la visite inopinée du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, le 8 juin 2017, au poste frontalier de Kodjoviakopé-Aflao à la frontière terrestre Togo-Ghana », a souligné le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Damehame Yark, dans son mot d’ouverture des travaux. Le ministre a précisé que le Togo a une feuille de route, un ensemble d’actions à réaliser au cours de sa présidence tournante de la  CEDEAO. Ces actions consistent, entre autres, à lever les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens, à mettre en place la carte d’identité biométrique, à supprimer des barrières non tarifaires et à mettre en œuvre le Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO, organiser un sommet extraordinaire sur la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique. Selon lui, des mesures de restructuration vont être observées, en l’occurrence la réduction drastique des points de contrôle par le groupement des différentes unités qui opèrent sur la plateforme.

D’autres intervenants, à l’instar de la représentante de la ministre en charge de l’Action Sociale, Mme Claudine Otimi, la secrétaire générale du GF2D, Mme Michèle Aguey, ainsi que le représentant de l’UE, chef de coopération, M. Vincent Vire, se sont réjouis de cette initiative. Une initiative qui va, à titre indicatif, permettre d’accentuer les sensibilisations de masse,

afin de permettre aux citoyens de l’espace communautaire de mieux connaître les textes et les voies de recours possibles, de doter les services de sécurité aux postes frontaliers terrestres, de moyens techniques et modernes de contrôle.

Jules LEMOU

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