Le 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) a été, officiellement, lancé le 24 octobre 2022, par le gouvernement, au cours des cérémonies tenues à la fois à Lomé et dans les chefs-lieux des régions : Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong. Objectif, permettre à tous d’être mieux informés sur le déroulement des opérations de dénombrement des populations. Démarré depuis le 23 octobre, jusqu’au 12 novembre 2022, sur toute l’étendue du territoire national, ce recensement vise à recueillir des informations sur les individus, les ménages et les logements. De même, toute population vivant sur le territoire national, qu’elle soit togolaise ou étrangère, doit se faire recenser. A Lomé, la cérémonie de lancement a été présidée, au nom du chef de l’Etat, par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, Payadowa Boukpessi, en présence de ses collègues membres du gouvernement, des partenaires et de plusieurs autres personnalités, tant administratives que traditionnelles. Il a rappelé l’importance de ce dénombrement de la population, avant d’appeler au sens du civisme de tous, pour réserver un bon accueil aux agents recenseurs, mais aussi pour fournir des informations fiables.
Le Togo a, officiellement, lancé la phase de dénombrement général de sa population, au cours d’une cérémonie solennelle tenue, le 24 octobre 2022, à l’Hôtel 2 février à Lomé. Cinquième du genre depuis son indépendance en 1960, ce recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), qui va du 23 octobre au 12 novembre 2022 sur toute l’étendue du territoire national, vise à recueillir des informations sur les individus, les ménages et les logements. Les travaux de dénombrement sont réalisés par les agents recenseurs identifiables par leurs badges et gilets. Ils vont passer de maison en maison pour recenser toute la population, y compris celle des communautés étrangères vivant au Togo. Les résultats de cette opération vont permettre au Togo de disposer d’une base de données démographiques, sociales et économiques actualisées, fiables et désagrégées. Ceci, pour répondre au besoin de planification et de gestion des programmes visant à réduire la pauvreté. Les données recueillies permettront d’avoir, également, une meilleure connaissance de la répartition et de la structure de la population et de renseigner sur l’habitat, les infrastructures et les équipements publics. Ces résultats permettront d’avoir une meilleure connaissance de la situation sociale des populations vulnérables, notamment les personnes vivant avec un handicap, les orphelins, les enfants, les personnes âgées et les femmes. De ce fait, l’opération va apporter des réponses aux questions de développement telles que dix ans après le RGPH-4, combien sommes-nous aujourd’hui au Togo ? Comment satisfaire les besoins en eau potables dans nos communautés ? Quel type de centre faut-il dans telle localité en fonction de l’évolution démographique des populations, etc.? C’est donc dire que ce recensement constitue un véritable vivier d’informations permettant de mieux orienter les politiques économiques et sociales.
L’appel à la mobilisation de tous pour la réussite de ce recensement
Au lancement, le ministre d’Etat, en charge de l’administration territoriale, M. Payadowa Boukpessi, a souligné que le gouvernement attache une importance capitale à la qualité des résultats de cette opération scientifique, exhaustive et d’envergure nationale, notamment, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 en cours d’exécution. De ce fait, il a exhorté les agents déployés sur le terrain pour le compte de ce dénombrement, à redoubler d’efforts et à donner le meilleur d’eux-mêmes. « Car du succès de cette phase, dépendra la qualité de la planification et la mise en œuvre des politiques de développement de notre pays ». Dans le même sens, le ministre a lancé « un appel citoyen à toute la population pour réserver un accueil chaleureux aux agents recenseurs, qui mènent une mission de service public, et à leur fournir les informations demandées qui concernent plusieurs aspects de leur vie ». Et pour mener à bien cette opération, le gouvernement compte sur l’engagement de tous les acteurs sociaux, notamment : les préfets, les maires, les chefs traditionnels, les responsables régionaux et préfectoraux, les représentants des partis politiques, associations, confessions religieuses, syndicats, représentations diplomatiques au Togo, médias et autres acteurs. Tous sont invités à porter avec lui « l’appel à l’adhésion et å la mobilisation de la population pour se faire recenser. J’invite également les forces de défense et de sécurité et les responsables des communautés étrangères au Togo à jouer leur partition pour la réussite de ce recensement. Ceci, afin qu’ensemble, nous parvenions à planifier un meilleur avenir grâce au RGPH-5 ! » a dit M. Payadowa Boukpessi.
Permettre au gouvernement de mieux orienter ses politiques économiques et sociales
Selon le ministre Boukpéssi, pendant trois (3) semaines, les travaux de dénombrement vont mobiliser dix mille six cent soixante-onze (10 671) agents recenseurs, deux mille huit cent cinquante (2850) chefs d’équipe, sept cent cinquante-six (756) agents contrôleurs T1C et de terrain, cinquante (50) superviseurs et huit (08) administrateurs régionaux, tous recrutés selon les procédures nationales et celles de la Banque Mondiale.
Ces agents de terrain, qui ont bénéficié d’une formation sur l’ensemble des manuels et questionnaires, vont parcourir tout le territoire national pour relever le nombre de personnes vivant dans le pays, ainsi que leurs caractéristiques sociodémographiques et économiques ; les informations sur l’éducation et la santé ; les caractéristiques de l’habitat, etc.
Pour le ministre, les résultats de ce recensement fourniront d’importantes informations permettant au gouvernement de mieux orienter ses politiques économiques et sociales, et aussi d’en assurer le suivi évaluation, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, des Objectifs de Développement Durable (ODD), ainsi que de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Il a clos son intervention en renouvelant les sincères remerciements du chef de l’Etat et du gouvernement a l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Togo dans le cadre du RGPH-5, notamment la Banque mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la Coopération Allemande, à travers la GIZ, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM).
Auparavant, la représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Mme Josiane Yaguibou, chef de file des partenaires, s’est félicitée de la volonté politique confirmée et de la détermination des autorités togolaises de se donner les moyens de répondre, efficacement, aux besoins de données socio-économiques et démographiques. Et cela, en lançant le RGPH-5 après celui conduit en 2010, pour se conformer à la périodicité décennale des recensements recommandée par les Nations Unies.
Poursuivre l’appui requis pour boucler le gap budgétaire résiduel de l’opération
Mme Josiane Yaguibou a rappelé que le recensement général de la population est une opération de grande envergure qui nécessite une mutualisation accrue des énergies et des ressources de tous genres, afin de garantir sa réalisation complète et efficace. Elle trouve donc « normal et même recommandé, qu’au-delà de ses moyens propres qu’il a mis à disposition pour la conduite de cette opération, le gouvernement togolais en appelle à la solidarité nationale et internationale, en mobilisant les contributions de ses différents Partenaires Techniques et Financiers. Ainsi, au vu des avancées enregistrées dans le processus du RGPH5, l’UNFPA salue l’engagement sans faille des plus hautes autorités nationales pour la bonne conduite de cette opération de souveraineté nationale ».
Pour finir, elle a réitéré le plaidoyer à l’endroit de tous les PTF et du gouvernement sur la nécessité de poursuivre l’appui financier et technique requis pour boucler le gap budgétaire résiduel de l’opération, qui est d’environ 7% du budget global, afin d’assurer une réalisation complète de toutes les étapes qui restent à franchir jusqu’à la publication des résultats définitifs du RGPH5. « Car la réalisation du dénombrement est un grand acquis. Mais, le traitement et l’analyse des données collectées, et leur mise à disposition des utilisateurs pour la planification efficace et le suivi/évaluation des actions de développement au plus fin niveau de désagrégation de la subdivision administrative, constituent l’objectif ultime du Recensement Général de Population et de l’Habitat, suivant le principe directeur des ODD de « ne laisser personne derrière » », a précisé la représentante résidente de l’UNFPA au Togo.
Bernardin ADJOSSE
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