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Le 28ème sommet ordinaire de l’UA dans le vif du sujet

Le 28ème sommet ordinaire de l’UA dans le vif du sujet

Le 28e sommet de l’Union africaine a démarré ses travaux ce lundi, en présence d’une cinquantaine de chefs d’état et de gouvernement dont le président Faure Esssozimna Gnassingbé. Le sommet a d’entrée de jeux procédé à l’élection du nouveau président de la commission de l’organisation panafricaine, en la personne du ministre des affaires étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, qui vient remplacer la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.  Le sommet a également désigné à la présidence tournante de l’Union, le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé qui remplace à ce poste, le président Tchadien Idriss Déby Itno.

 Le  chef d’Etat guinéen en prenant la parole après sa désignation a appelé le contient à l’unité et à la solidarité, avant d’insister sur toute l’attention qu’il faut accorder à la jeunesse, l’avenir du continent : « L’unité de notre continent et la solidarité en ses dirigeants ont été l’idéal qui ont animé les pères fondateurs de notre organisation. La grande majorité de la population continue de souffrir de la pauvreté, du chômage, des crises de natures diverses, y compris le terrorisme, l’immigration, les maladies, privant notre continent de bras et de cerveaux pouvant probablement contribuer à son développement. Il est de notre responsabilité commune d’améliorer les conditions de vie de ces jeunes en quête de lendemains meilleurs en dehors du continent et de mettre fin à leurs aventures suicidaires à travers le Sahara et les eaux de la Méditerranée ».

Lors de ce discours Alpha Condé était visiblement très ému par l’importance de ce moment à la fois pour son peuple, la Guinée, et pour lui-même. Il s’est mis dans le sillage de Kwamé Nkrumah avec ces deux phrases fortes : « Au-delà de l’intégration de nos Etats, nous devons réussir celle de nos peuples » et « l’Union africaine ne serait justifier son existence si elle n’arrive pas à améliorer la vie des populations ». Pour Alpha Condé, c’était un message qu’il voulait adresser après ses longues années d’opposant, de militant pour l’unité africaine, pour le développement de l’Afrique. Il était là devant tous ses pairs, il savait qu’il s’adressait au monde entier.

Les adieux de Dlamini-Zuma

Alpha Condé a joué un rôle clé dans la résolution de la crise gambienne. Après des jours et jours d’attente, l’Union africaine a salué la jeune démocratie gambienne. Nkosazana Dlamini-Zuma a appelé à la tribune Elllen Johnson Sirleaf, la présidente en exercice de la Cédéao, pour saluer justement toute l’action de tous les Etats de la CEDEAO pour faire partir Yahya Jammeh et faire enfin triompher la démocratie en Gambie. C’était un moment important de cette matinée du  lundi.

Donald Trump s’invite au sommet de l’UA

Par contraste, actualité oblige, la présidente sortante de la commission, a également évoqué la fermeture des frontières américaines aux ressortissants de sept pays, dont trois  africains. Elle a ainsi déploré que « le pays où nous étions jadis envoyés en esclavage refuse aujourd’hui d’accueillir des réfugiés ».

La décision du président Donald Trump a d’ailleurs été également dénoncée par le nouveau secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, et par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, invité comme chaque année de l’Union africaine et elle le sera sans doute par tous les autres orateurs.

Antonio Guterres a aussi appelé à plus de collaboration avec l’Union africaine pour prévenir les crises : « Notre monde doit passer aujourd’hui de la gestion des crises à leur prévention. Trop souvent, nous intervenons trop tard et trop peu. Je compte étudier avec vous les moyens de rompre ce cycle. Ici, en Union africaine, vous vous employez à trouver des solutions. Vous avez pris l’initiative de mettre en place des cadres ambitieux comme l’architecture africaine de paix et de sécurité. Vous pouvez compter sur le soutien indéfectible de l’Organisation des Nations unies dans tous les efforts que vous menez pour renforcer les institutions nationales, préserver l’Etat de droit, favoriser l’esprit de responsabilité, promouvoir la bonne gouvernance, et faciliter la transition pacifique du pouvoir en prévenant aussi l’extrémisme violent ».

Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui a pris une part active aux travaux de cette session,  a également accordé plusieurs audiences à de nombreuses personnalités. Nous reviendrons en détail sur toutes ces activités du président de la République.

 

 

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