Nécrologie

L’Assemblée nationale rend hommage à un de ses  anciens présidents, feu Dahuku Péré

La présidente nationale, Mme Yawa Djibodi Tségan s'inclinant devant la dépouille de feu Maurice Dahuku Péré
L’Assemblée nationale rend hommage à un de ses  anciens présidents, feu Dahuku Péré

La Représentation nationale a tenue ce jeudi 22 Avril,  une séance spéciale d’hommage  à la mémoire de son ancien président,  feu Maurice Dahuku Péré, rappelé à Dieu, le 9 avril dernier. Ceci, conformément à l’article 13 de la loi organique déterminant le statut des anciens présidents de l’Assemblée nationale.  La cérémonie, dirigée par la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tségan, a connu la présence de plusieurs personnalités, dont des responsables d’institutions nationales et internationales, des anciens premiers ministres et présidents de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement, des députés, des autorités militaires, municipales, administratives et traditionnelles, ainsi que parents et amis de l’illustre disparu. Tous ont reconnu en feu Dahuku Péré, un homme politique qui a su marquer l’histoire de la nation, car «il avait la grandeur et la simplicité des grandes âmes qu’il a su mettre au service de son pays».

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Maurice Dahuku Péré a tiré sa révérence, le 9 avril dernier. Hier, l’ensemble de la classe politique togolaise, les responsables d’institutions nationales et internationales, les ambassadeurs, ses parents et amis se sont joints aux députés, selon la tradition républicaine, pour rendre un dernier hommage et s’incliner devant la mémoire de celui qui fut le premier président de la première législature de la IVe  République, de 1994 à 1999. La mobilisation était grande et l’ambiance chargée d’amertume et de compassion à cette cérémonie présidée par l’honorable Yawa Djigbodi Tségan, au siège de l’institution parlementaire.

« L’esprit de bonté a toujours guidé sa vie »

Dans son éloge funèbre, la présidente de l’Assemblée nationale, a rendu un hommage solennel à ce serviteur de la République et défenseur inlassable de la ruralité. A son avis, feu Maurice Dahuku Péré « appartient à la lignée des hommes politiques qui ont su marquer l’histoire de notre nation,… et son nom se mêlera désormais à la trace lumineuse que notre époque laissera aux générations futures ». Elle a également reconnu en l’illustre disparu « l’esprit de bonté qui a toujours guidé sa vie », mais aussi un grand passionné de la politique. « Maurice Dahuku Péré a toujours aimé la politique. Il n’était certes pas un homme à poursuivre chimères et honneurs, ni à se présenter sans risques au suffrage des électeurs. …En rappelant l’itinéraire de de l’illustre disparu, il nous est loisible de nous souvenir qu’il a vécu parmi nous cette vie rythmée de crise et de lutte politique ». Mme Tségan a, pour finir, exprimé à ses anciens collègues, amis politiques et républicains, sa sympathie attristée et tout le chagrin de l’Assemblée nationale à toute sa famille.

La diffusion de l’une des interventions sonores de feu Maurice Dahuku Péré en sa qualité de président de l’Assemblée nationale lors de l’ouverture de sa session ordinaire de l’année 1998, le dépôt de gerbes et recueillement de Mme la présidente de l’Assemblée nationale, rythmés par la sonnerie aux morts et l’hymne national, suivis des salutations d’usage à la famille et le retrait de la dépouille ont marqué la fin de cette cérémonie d’hommage.

Le parcours politique de l’illustre disparu

Feu Maurice Dahuku Péré s’est lancé dans la vie politique après avoir été secrétaire général du ministère de l’Education et ministre du Travail et de la Fonction publique. Son parcours militant déboucha en 1994 sur un premier mandat électif en tant que député de la 2e circonscription électorale de la Kozah. Ses qualités intrinsèques lui valurent d’être désigné par ses pairs, le 23 juin 1994, comme président de l’Assemblée nationale. A ce titre, il a assuré la présidence du Comité Interparlementaire de l’UEMOA. Il commença à se forger de solides compétences en matière de diplomatie parlementaire. Ce qui lui permit d’occuper, notamment au cours de la IIe législature, le poste de président de la commission des relations extérieures et de la coopération. Après la période tumultueuse de sa vie politique, il participa aux élections législatives de 2013 et fut élu, pour la troisième fois, député dans la circonscription électorale de Blitta, sous la bannière du parti Union pour la République (UNIR). Mais il n’a pas pu sièger, suite à une  maladie pour laquelle il ne s’est pas totalement remis, jusqu’à son rappel à Dieu le 9 avril dernier. « L’apprenti chrétien », comme il aimait se reconnaitre, s’en est allé auprès de son Père.  Que son âme repose en paix !

Blandine TAGBA-ABAKI

 

Nécrologie

A lire dans Nécrologie