Conformément à l’article 55, alinéa 2 de la Constitution togolaise, la première session ordinaire de l’année 2021 à l’Assemblée nationale est ouverte ce mardi 2 mars 2021. A l’agenda de cette session, vingt-deux (22) projets de loi à étudier, mais aussi des missions d’information, des séances de questions au gouvernement pour illustrer la contribution du Parlement à l’élaboration de diagnostic et de propositions sur les grands sujets de la société.
La séance inaugurale de la session a été dirigée par la présidente de l’institution, Mme Yawa Djigbodi Tségan, en présence du Premier ministre Mme Vicotire Tomégah-Dogbé, des présidents d’autres institutions de la République, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, des autorités politiques, administratives, traditionnelles et autres invités. Mme Yawa Djigbodi Tségan a invité les députés à œuvrer davantage pour améliorer la performance de la production législative en la rendant plus efficace et dynamique.
Dans leurs échappes aux couleurs nationales, la majorité des députés de la VIe législative de la IV République ont répondu présents à cette rentrée parlementaire de l’année 2021, après une intercession de deux mois.
Dans son discours inaugural, la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tségan, a salué l’ensemble des députés pour leur engagement et contribution à l’amélioration des relations de l’institution avec les concitoyens. Elle rappelé les différentes tâches inscrites à l’agenda parlementaire de l’année 2021. A ses dires, il est déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale 22 projets de loi prêts à être programmés pour les plénières. La présidente de l’Assemblée nationale a exhorté ses collègues à s’y consacrer avec abnégation et élan, afin de continuer à transcender les divergences d’opinions pour adopter ces projets de loi dans un mouvement consensuel, dans l’intérêt de toute la nation. « Je souhaite que nous continuons à entretenir des rapports cordiaux, au sein de cet hémicycle. Vivement que nos différences idéologiques et politiques, nécessaires à tout débat démocratique, n’altèrent en rien la valeur de nos relatons afin d’adopter les lois dans un mouvement consensuel », a-t-elle rappelé.
Le monde traverse une période assez particulière de l’histoire de l’humanité
Mme Tségan a indiqué, par ailleurs que : « la période de notre intersession n’a pas été de tout repos. Elle nous a permis de rester au contact de nos populations, tout en menant des activités de pédagogie politique, notamment les formations et les sensibilisations sur des questions d’intérêt national, à l’instar de l’atelier de formation et de dialogue multi acteurs sous l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans les systèmes agroalimentaires ». Sur le plan sanitaire, Mme Tségan a relevé que le monde traverse une période assez particulière de l’histoire de l’humanité où l’angoisse et la peur du lendemain se sont exacerbées et que les relations humaines sont mises en danger par la nécessité de se protéger et de protéger l’autre. Mais, ce tableau peu reluisant est un véritable défi pour les dirigeants de nos différentes nations. Loin de se complaire dans les lamentations, ces dirigeants devraient célébrer le dynamisme de nos Etats. La présidente de l’Assemblée nationale a félicité la coordination de gestion de la riposte à la COVID 19 pour avoir fait preuve de professionnalisme et d’efficacité et salué la maturité du corps médical.
La diplomatie parlementaire, outil de développement au service des populations
MmeS Tségan (1er plan en echarpe) et Tomegah-Dogbé, les autres invités et les députés
En ce qui concerne la diplomatie parlementaire, Mme Tségan a précisé que son institution entend jouer un rôle d’avant-garde, mais que le contexte particulier de la pandémie a aussi des impacts sur la diplomatie parlementaire, outil de développement au service des populations. Ainsi, la plupart des réunions et sessions statutaires se sont tenues, durant l’intersession, par visioconférence sur une note de satisfaction. Elles ont permis de maintenir, voire de renforcer les positions de l’Assemblée nationale au sein des différents organes des institutions parlementaires internationales comme l’Union Interparlementaire (UIP), l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), le parlement de la CEDEOA et le Comité Interparlementaire de l’UEMOA (CIP UEMOA), a-t-elle précisé. Toujours au titre de cette diplomatie parlementaire, l’Assemblée nationale, a reçu, durant l’intersession, la visite d’une délégation du parlement français, dans le cadre d’une mission d’évaluation du Fonds Français Muskoka au Togo. Cette visite a permis, à l’institution parlementaire de poser de nouveaux jalons en vue d’un renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Togo et la France, avec le plaidoyer pour la pérennisation de ce fonds catalytique, a fait savoir Mme Tségan. Elle a, par la même occasion, invité l’ensemble du peuple, notamment les femmes et les jeunes, à saisir les opportunités qu’offre le Plan National de Développement (PND) pour la prospérité et la redistribution des richesses.
Des initiatives seront intensifiées pour assurer la visibilité du parlement
Convaincue que la victoire face aux défis de l’heure est la mutualisation des efforts au niveau régional qu’international, l’Assemblée nationale veut prendre des initiatives qui permettront d’accroître et d’intensifier la visibilité du parlement. Ceci, va permettre également à l’institution de s’impliquer davantage dans les problématiques majeures liées à l’extrémisme violent dans la sous-région. Cette dynamique de la diplomatie parlementaire, arrimée à la diplomatie offensive que mène l’exécutif, ne pourra que renforcer les relations entre les Etats. Parlant des défis sécuritaires, la président de l’Assemblée nationale a relevé que le Togo s’est forgé une réputation internationale de part sa participation aux opérations de maintien et de rétablissement de la paix dans la sous-région et au-delà. « Sur les différents théâtres extérieurs de lutte contre le terrorisme, nos forces de défense et de sécurité ont toujours fait preuve d’engagement et de professionnalisme », a-t-elle dit. Elle a saisi cette occasion pour exprimer toute sa compassion et celle de la représentation nationale aux victimes de la récente attaque d’un contingent togolais au Mali.
Firmin DEFALEONA
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